Cameroun - Idéologie: Banda Kani convoque Dieu au secours de Paul Biya
DOUALA - 03 Juillet 2012
© Edouard KINGUE | Le Messager
Le messie nouveau est arrivé. Ce n'est pas une marque de lessive ni un rasoir révolutionnaire qui remet les poils sur les cranes chauves. C'est Banda Kani, le nouveau prophète de Dieu pour le Cameroun.
© Edouard KINGUE | Le Messager
Le messie nouveau est arrivé. Ce n'est pas une marque de lessive ni un rasoir révolutionnaire qui remet les poils sur les cranes chauves. C'est Banda Kani, le nouveau prophète de Dieu pour le Cameroun.
Son Dieu? Paul Biya. Son église? Le
Nouveau mouvement populaire. Et si les siens ne l'ont point reconnu, il
dit que Paul Biya est celui qui doit arriver. «Le pouvoir d'une part, et
l'opposition d'autre part, n'ont pas compris la signification
spirituelle de l'impasse politique qui sévit au Cameroun. Voilà pourquoi
nous avons parlé de double impasse: impasse d'une opposition en retard
sur le processus dialectique dans le pays, et impasse d'un pouvoir
obnubilé par la conservation à tout pris du pouvoir. D'où la nécessité
pour Dieu d'utiliser le chef de l'Etat, Institution, à part dans notre
agencement institutionnel, pour régler la crise». Et le prophète dit:
«Pour que la transition réussisse au Cameroun, il faut remettre le chef
de l'Etat au centre de celle-ci et non poser comme condition de la
transition, la liquidation du président. C'est une question de sagesse».
Les propos de Banda Kani, ex-président éphémère du Manidem ont été recueillis à l'occasion d'un point de presse organisé le 28 juin dernier à Douala, sous l'égide du Nouveau mouvement populaire. «Nous sommes rassemblés ici pour interpréter la situation politique de notre pays à la lumière de la perspective divine». Disant que le Cameroun «revient d'une tentative de déstabilisation larvée qui avait pour finalité de recoloniser notre pays», ce projet politique était porté selon l'orateur, par une alliance de forces sociopolitiques internes et externes qui, sous le masque de la démocratie, avait organisé le subvertissement des institutions et «l'écartement du chef de l'Etat du pouvoir par tous les moyens». Pour conclure, le leader illuminé pense que Biya, «en déclarant la guerre à la corruption, en décidant de liquider la bureaucratie corrompue qui bloque l'avancée du pays, le Chef de l’Etat retrouve la conscience de son rôle historique. Nous tenons à rassurer le chef de l'Etat de ce que la nouvelle dynamique qu'il est en train d'insuffler à l'action gouvernementale rentre dans le plan de Dieu pour le Cameroun. Voilà pourquoi, il doit mener sans concession aucune, sans répit et sans aucune crainte, cet ultime combat jusqu'au bout. Nous l'invitons en toute humilité, à rechercher la face de Dieu en ce moment où il négocie le tournant le plus important de sa longue carrière politique» et prophétise que «le chef de l'Etat jouira d'une retraite digne et paisible dans ce pays.» Que ceux qui ont les oreilles entendent la voix qui crie dans le désert de misère multiforme. |
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