Cameroun, France,Justice:Amadou Ali et Esso Laurent de nouveau dans le collimateur de la justice française


Justice:Camer.beAprès les poursuites confirmées par la Cour de cassation de France dans l’affaire de détention arbitraire de Michel Thierry Atangana au Cameroun contre ces deux personnalités, une nouvelle décision favorable à l’ouverture d’une instruction judiciaire contre eux introduit par Me Lydienne Eyoum vient également d’être confirmée.

Si le dicton qui voudrait que « Qui tue par l’épée périt par l’épée », s’applique la plupart du temps, rien de surprenant ne devrait sortir dans quelques mois d’un acharnement judiciaire particulier sur Laurent Marie Esso, actuel Ministre de la justice et Garde des sceaux et Amadou Ali, actuel Ministre chargé des relations avec les Assemblées et ancien Minjustice qu’à précéder Esso Laurent qui trônait auparavant au Secrétariat General de la Présidence de la république.

Ces deux personnalités impliquées dans deux instructions judiciaires ouvertes contre eux en France pour détention arbitraire semblent avoir posé des actes unipersonnels pour assouvir leur égo et préserver leurs intérêts. D’après Jean Yves Leconte, Sénateur des Français de l’étranger s’il est important pour la justice française de s’appuyer sur le rapport de l’ONU pour l’affaire Atangana, celui de Lydienne Eyoum s’appuie sur le code de procédure pénal camerounais qui donne des précisions sur la durée de détention provisoire. Dans les deux cas, la mise en branle de la hiérarchie judiciaire pour stopper l’arbitraire n’a pas été faite expressément. 

Afin de mieux comprendre Jean Yves Leconte, voici ses propos : « Dans le cas de Michel Thierry Atangana, ce qui a motivé la France au plus haut niveau de l’Etat car vous savez bien que François Hollande l’avait évoqué lors d’un tête-à-tête avec le Président Biya, ce n’est pas un diktat sur l’ensemble de la situation. Le cas Lydienne Eyoum est identique car étant aussi arrivé en haut lieu avec la même mobilisation.

La mobilisation est par rapport à la capacité de nos concitoyens à se défendre devant la justice et non face à l’arbitraire. Lorsque l’organisation des Nations Unis constate une situation, la France n’est plus dans l’ingérence. Elle est dans la constatation ou la lecture de la constatation de l’ONU. Dans le cas de Michel Thierry Atangana une chose est qu’il ait été libéré mais le reste est une affaire civile. La France n’a pas à prendre parti dans une affaire civile. La justice camerounaise a fait son œuvre ensuite le Président camerounais a pris ses responsabilités avec une décision qu’il a considéré comme juste. Sur les affaires de biens, la justice doit se faire et je ne suis pas là pour remplacer la justice. Je constate simplement qu’une instruction a été ouverte en France dans le cadre de la constatation de la détention arbitraire de l’ONU et il y aura forcément des suites judiciaires probablement. La Cour de cassation a instruit le parquet qu’il était opportun d’ouvrir une enquête judiciaire pour ce cas précis. Ce qui peut ouvrir  à la suite de cette procédure l’engagement d’une autre procédure d’indemnisation par ceux qui se sont rendus coupables de la détention arbitraire.

C’est à la justice française d’instruire ce qui a déjà été constaté par l’ONU. Voilà ! Je ne peux pas en dire plus. » 

Confronté à une fin de règne se faisant de plus en plus ressentir avec acuité, le régime Biya qui aura fait la part-belle jusqu’ici aux amis d’enfance ou de pouvoir hissés au plus haut sommet de l’administration depuis des années, semble ressentir le poids des actes indélicats posés en prenant le prétexte d’être inattaquables ou invincibles tant que le régime sera utilisé de par les postures comme « parapluie ». Hélas ! Si l’on constate tout de même la résistance du Président Paul Biya face aux coups de butoir envoyés « officieusement » par certains Chefs d’Etats et certains Etats, ce dernier semble utiliser des moyens de contournement dont lui seul en a le secret de par sa longévité au poste et sa capacité de trouver des solutions ; mais jusqu’à quand ? Sera-t-il possible de livrer ses fidèles lieutenants de toujours face à la mise en branle judiciaire conséquence des actes indélicats posés par eux ? Just Wait and See.

© Camer.be : Yannick Ebosse


29/07/2014
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