Cameroun - France: Des accords classés top-secret
Le Messager
Comme souvent dans les différents scandales qui émaillent régulièrement les rapports avec l’ancienne métropole, le Cameroun a réussi jusqu’ici à bien garder... son secret. Lisez!
Qu'importe, les documents classés top secret et révélés par le site de African human voice lèvent un pan de voile sur le pacte inique qui lie l'Afrique à la France et jette une lumière crue sur les réalités hideuses de ces relations incestueuses.
Un fusil dans la poche, une bible à la main. Ainsi pourrait-on caricaturer le processus ayant abouti à une indépendance octroyée au rabais, à travers les négociations globales qui ont eu lieu entre la France et l'Afrique francophone pour l'essentiel. Le Professeur Mamadou Koulibaly l'explique clairement, preuves à l'appui (voir publications ci-contre). Tout ce qui s'est passé avant, dans la perspective de l'asservissement des peuples africains à travers les 'préfets' installés au pouvoir par la France , tout ce qui se passe aujourd'hui n'est que la poursuite du pacte néocolonial, pensé et exécuté par la France , et amplifié par les puissances occidentales en vue de maintenir l'Afrique sous le joug, en lui permettant juste de garder la tête hors de l'eau.
En ce qui concerne le Cameroun dont les accords avec la France sont classés du domaine secret, le parlement français a été récemment saisi d'un projet de loi pour valider les accords signés le 21 mai 2009 entre la France et le Cameroun sur le partenariat de défense. D'une manière générale, les accords de défense sont des écrits de coopération qui prévoient des dispositifs de sensibilisation, de consultation et une éventuelle intervention en cas de menaces ou d'attaques contre l'Etat partenaire. Concrètement, il s'agit d'abroger l'Accord spécial de défense entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République unie du Cameroun, signé à Yaoundé le 21 février 1974 dont le secret est resté bien gardé. Mais on sait bien que ces accords sont contre les peuples pour empêcher les dictatures de tomber. Le maintien de l'ordre favorisant le pillage des ressources nationales sur une large échelle.
La nouvelle stratégie de la France sur le continent noir est axée sur les initiatives de développement structurel et institutionnel, mais également un encouragement des Etats à adhérer à des initiatives de sécurité collective appuyée par l'Union européenne. Tout ceci n'est pas innocent. Le Cameroun par exemple a conféré à la France des attributs de puissance et un droit de regard exclusif sur ses minerais du sous-sol. Aujourd'hui, les bases d'une alliance américano-britannique et américano-française sont établies dans le cadre d'un redéploiement stratégique. Le Cameroun au sein du Golfe de Guinée en effet, est au centre de gros enjeux énergétiques qui suscitent des envies diverses. Le Golfe de Guinée disposerait d'un des plus grands gisements sous-marins de pétrole connus au monde, soutiennent de nombreux spécialistes.
Cet aspect intègre à la fois des données régionales, continentales voire internationales. A ce sujet, la communauté internationale, en l'occurrence les Etats-Unis et la France , se veulent les gardiens de ces gisements auxquels il faut ajouter d'autres minerais de haute stratégie. Ce qui ne va pas sans heurts entre les deux puissances qui voient par ailleurs l'offensive chinoise sur les plates bandes francophones d'un mauvais œil. Le professeur Koulibaly l'écrit : à l'heure de la mondialisation, ce sont les vestiges des relations coloniales qui marquent encore de nombreux esprits en Afrique et en France. Il pourrait en dire ainsi de la communauté internationale qui a fait du Golfe de Guinée, et particulièrement du Cameroun, son nouveau hub pour les prochaines exploitations énergétiques.
C'est ce qui explique sur le plan sécuritaire, le choix de Douala pour l'accueil de la base militaire africaine annoncée à Addis Abeba en décembre. Si cette base aurait pour conséquence de diluer l'influence de la France sur son pré-carré au profit d'un grand ensemble occidental, il lui permettra également de minimiser sa participation aux couts de financement. Le choix de Douala pour la création de cette base n'est pas étranger à la politique occidentale de redéploiement géostratégique, d'autant plus que le pétrole n'est pas la seule ressource que regorge le Golfe de Guinée. La forêt africaine recèle d'immenses ressources dont la plus exploitée est bien évidemment le bois, avec des essences telles que l'Okoumé, le Bibolo, le Doussié, et le fameux Wengue considéré comme le bois le plus précieux du monde.
Le Cameroun à lui seul dans ce registre, renferme des ressources forestières considérables. Sa couverture est de 22 millions d'hectares de forêt dense. On y retrouve aussi en bonne place le fer, le manganèse, le cobalt et le chrome indispensable pour les alliages aéronautiques. Avec toutes ces richesses, le Cameroun a paradoxalement, les mains liées par des accords inconnus de la représentation nationale. Il doit par conséquent rester dans le giron de la France en particulier et de l'occident en général. D'où l'exigence d'un pouvoir politiquement correct à Yaoundé, un pouvoir qui d'Ahidjo à Biya, en passant par son futur successeur, ne remettrait pas en cause les acquis néocoloniaux.
Biya, qui se présente comme le meilleur élève de la France sait ce qu'il lui doit pour que le système dont il est le garant ne soit jamais remis en cause. La paix sociale qu'il évoque sur toutes les tribunes comme l'une des réussites politiques du Renouveau, est le gage à donner à la Françafrique pour demeurer accroché au bastingage. Est-il le seul à pouvoir maintenir le Cameroun dans le pré-carré français ? Toute la question est là. L'usure du pouvoir, les faibles résultats économiques, la misère ambiante, le chômage très élevé dans la population jeune sont autant de poches de contestations dont la dangerosité pourrait induire des mouvements d'humeur au sein de l'opinion, remettant en cause « l'excellence » des relations entre Paris et Yaoundé. Mais comme à son habitude, la puissance tutrice a plus d'un tour dans son sac. Elle pourrait par exemple le cas échéant, déshabiller Paul pour habiller Pierre, l'essentiel étant que le Cameroun soit solidement maintenu dans le giron de la coopération française si juteuse pour l'hexagone. Nos amis les gaulois y veillent !
Comme souvent dans les différents scandales qui émaillent régulièrement les rapports avec l’ancienne métropole, le Cameroun a réussi jusqu’ici à bien garder... son secret. Lisez!
Qu'importe, les documents classés top secret et révélés par le site de African human voice lèvent un pan de voile sur le pacte inique qui lie l'Afrique à la France et jette une lumière crue sur les réalités hideuses de ces relations incestueuses.
Un fusil dans la poche, une bible à la main. Ainsi pourrait-on caricaturer le processus ayant abouti à une indépendance octroyée au rabais, à travers les négociations globales qui ont eu lieu entre la France et l'Afrique francophone pour l'essentiel. Le Professeur Mamadou Koulibaly l'explique clairement, preuves à l'appui (voir publications ci-contre). Tout ce qui s'est passé avant, dans la perspective de l'asservissement des peuples africains à travers les 'préfets' installés au pouvoir par la France , tout ce qui se passe aujourd'hui n'est que la poursuite du pacte néocolonial, pensé et exécuté par la France , et amplifié par les puissances occidentales en vue de maintenir l'Afrique sous le joug, en lui permettant juste de garder la tête hors de l'eau.
En ce qui concerne le Cameroun dont les accords avec la France sont classés du domaine secret, le parlement français a été récemment saisi d'un projet de loi pour valider les accords signés le 21 mai 2009 entre la France et le Cameroun sur le partenariat de défense. D'une manière générale, les accords de défense sont des écrits de coopération qui prévoient des dispositifs de sensibilisation, de consultation et une éventuelle intervention en cas de menaces ou d'attaques contre l'Etat partenaire. Concrètement, il s'agit d'abroger l'Accord spécial de défense entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République unie du Cameroun, signé à Yaoundé le 21 février 1974 dont le secret est resté bien gardé. Mais on sait bien que ces accords sont contre les peuples pour empêcher les dictatures de tomber. Le maintien de l'ordre favorisant le pillage des ressources nationales sur une large échelle.
La nouvelle stratégie de la France sur le continent noir est axée sur les initiatives de développement structurel et institutionnel, mais également un encouragement des Etats à adhérer à des initiatives de sécurité collective appuyée par l'Union européenne. Tout ceci n'est pas innocent. Le Cameroun par exemple a conféré à la France des attributs de puissance et un droit de regard exclusif sur ses minerais du sous-sol. Aujourd'hui, les bases d'une alliance américano-britannique et américano-française sont établies dans le cadre d'un redéploiement stratégique. Le Cameroun au sein du Golfe de Guinée en effet, est au centre de gros enjeux énergétiques qui suscitent des envies diverses. Le Golfe de Guinée disposerait d'un des plus grands gisements sous-marins de pétrole connus au monde, soutiennent de nombreux spécialistes.
Cet aspect intègre à la fois des données régionales, continentales voire internationales. A ce sujet, la communauté internationale, en l'occurrence les Etats-Unis et la France , se veulent les gardiens de ces gisements auxquels il faut ajouter d'autres minerais de haute stratégie. Ce qui ne va pas sans heurts entre les deux puissances qui voient par ailleurs l'offensive chinoise sur les plates bandes francophones d'un mauvais œil. Le professeur Koulibaly l'écrit : à l'heure de la mondialisation, ce sont les vestiges des relations coloniales qui marquent encore de nombreux esprits en Afrique et en France. Il pourrait en dire ainsi de la communauté internationale qui a fait du Golfe de Guinée, et particulièrement du Cameroun, son nouveau hub pour les prochaines exploitations énergétiques.
C'est ce qui explique sur le plan sécuritaire, le choix de Douala pour l'accueil de la base militaire africaine annoncée à Addis Abeba en décembre. Si cette base aurait pour conséquence de diluer l'influence de la France sur son pré-carré au profit d'un grand ensemble occidental, il lui permettra également de minimiser sa participation aux couts de financement. Le choix de Douala pour la création de cette base n'est pas étranger à la politique occidentale de redéploiement géostratégique, d'autant plus que le pétrole n'est pas la seule ressource que regorge le Golfe de Guinée. La forêt africaine recèle d'immenses ressources dont la plus exploitée est bien évidemment le bois, avec des essences telles que l'Okoumé, le Bibolo, le Doussié, et le fameux Wengue considéré comme le bois le plus précieux du monde.
Le Cameroun à lui seul dans ce registre, renferme des ressources forestières considérables. Sa couverture est de 22 millions d'hectares de forêt dense. On y retrouve aussi en bonne place le fer, le manganèse, le cobalt et le chrome indispensable pour les alliages aéronautiques. Avec toutes ces richesses, le Cameroun a paradoxalement, les mains liées par des accords inconnus de la représentation nationale. Il doit par conséquent rester dans le giron de la France en particulier et de l'occident en général. D'où l'exigence d'un pouvoir politiquement correct à Yaoundé, un pouvoir qui d'Ahidjo à Biya, en passant par son futur successeur, ne remettrait pas en cause les acquis néocoloniaux.
Biya, qui se présente comme le meilleur élève de la France sait ce qu'il lui doit pour que le système dont il est le garant ne soit jamais remis en cause. La paix sociale qu'il évoque sur toutes les tribunes comme l'une des réussites politiques du Renouveau, est le gage à donner à la Françafrique pour demeurer accroché au bastingage. Est-il le seul à pouvoir maintenir le Cameroun dans le pré-carré français ? Toute la question est là. L'usure du pouvoir, les faibles résultats économiques, la misère ambiante, le chômage très élevé dans la population jeune sont autant de poches de contestations dont la dangerosité pourrait induire des mouvements d'humeur au sein de l'opinion, remettant en cause « l'excellence » des relations entre Paris et Yaoundé. Mais comme à son habitude, la puissance tutrice a plus d'un tour dans son sac. Elle pourrait par exemple le cas échéant, déshabiller Paul pour habiller Pierre, l'essentiel étant que le Cameroun soit solidement maintenu dans le giron de la coopération française si juteuse pour l'hexagone. Nos amis les gaulois y veillent !