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Objet : Demande d’ouverture d’une enquête... Madame la Directrice Générale,La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et a l’honneur de vous porter à votre connaissance qu’en date du 07 octobre 2010, monsieur Honoré SIMO, Directeur de société résidant à Yaoundé, a été dépouillé de la somme de 2300 (deux mille trois cent) euros, par les services de douane de l’aéroport de Douala.Arrivé à l’aéroport avec un retard pour emprunter le vol régulier Kenya Airway prévu à 10 heures,  monsieur SIMO qui était porteur de devises pour des opérations routinières de commande en Chine, s’est vu remettre après coup un document suspect où ne figure nulle part, la somme de 2300 euros.

Alertés en dénonciation, nous avons effectué une descente à Douala le même jour à 14 heures. Nous avons alors rencontré le Coordonnateur du poste de douane dont le bureau est situé dans la salle d’arrivée, monsieur ZOA, tel  99 99 72 89. Celui-ci nous a dit qu’il se pourrait que ce soit plutôt la DGRE et la DST qui sont impliquées. Nous nous sommes alors déportés vers le commissariat de police, où nous avons rencontré le 1er adjoint, le commissaire Fominyam Pamela. Ensemble, nous sommes allés voir du côté de la DGRE et de la DST, mais personne n’était sur place.

Nous sommes revenus à la charge, pour mettre en demeure le coordonnateur de la Douane, M. ZOA, de nous éclairer sur la situation au plus vite, connaissant pertinemment que ce sont ses services qui avaient commis le forfait. Il a promis de contacter ses collaborateurs et de nous rappeler le soir. Le lendemain vendredi, nous nous sommes présentés à l’aéroport à sa demande. Il nous a dit qu’il n’était pas parvenu à toucher ceux qui étaient de service au moment des faits. Nous sommes rentrés à Yaoundé. Le lundi 18 octobre, nous sommes retournés à Douala. Monsieur ZOA nous a promis de voir avec le ou les mis en cause comment l’affaire pourrait être arrangée. Le soir du même jour, il nous a demandé à nouveau de nous présenter à l’aéroport le matin, mardi 19. Le jour venu, il a changé totalement de ton et d’orientation et nous a plutôt suggéré de rencontrer le commandant de Brigade, Jean Claude. En notre présence le commandant a appelé un certain Ekani, qui au téléphone, lui a raconté une histoire complètement différente. L’intéressé a soutenu qu’il reconnaissait avoir trouvé 2300 euros sur un passager, et procédé à la déclaration puis au prélèvement de 1% du montant, soit 195.000 FCFA pour le service normal.

Il est clair que nous sommes en présence d’un mensonge éhonté. Nous avons donc protesté, et annoncé notre intention de saisir la hiérarchie avant de quitter les lieux.

C’est pourquoi, madame la Directrice Générale, nous sollicitons votre plus grande attention sur cette affaire, en souhaitant notamment l’ouverture d’une enquête.  Les informations que nous avons glanées sur place à l’aéroport de Douala, révèlent que ces pratiques d’extorsion des fonds, de déclaration fantaisiste des devises, et de spoliation des hommes d’affaires, des simples passagers imprudents ou naïfs, et ultimement de l’Etat, sont courantes et auraient même pris le caractère d’une pandémie.

Le jeune patron d’entreprise, monsieur SIMO, tel  79 85 38 21, qui est la victime dans le cas précis, demande à être remboursé, dès lors que l’argent a échappé aux caisses de l’Etat.

Dans l’attente des résultats de votre enquête,

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous renouvèle les assurances de sa très haute considération./.

Le Président de la Commission
SHANDA TONME