Cameroun: Excellence monsieur Le président de la République : votre Silence inquiète la Nation
À
la veille de la proclamation de votre victoire aux dernières élections
présidentielles par la cours suprême de notre pays, J’avais essayé à
travers un article publié sur la tribune de plusieurs journaux en ligne
de vous faire comprendre la nécessité d’insérer massivement la
jeunesse dans la construction de notre nation.Votre réaction comme
d’habitude à plusieurs autres appels du peuple avait été saluée par un
silence profond. Ce qui est symptomatique de malaise dans un Etat
pourtant républicain.
La jeunesse camerounaise a de nos jours pour seul objectif de quitter
le pays pour des destinations inconnues, à la recherche de nouvelles
perspectives pouvant favorablement contribuer à l’amélioration de son
existence. Je suis fortement une victime du renouveau un homme esseulé
dans une diaspora appauvrie par de nombreux mécanismes de « qui peut
vit ». Une sorte de lutte individualiste pour une affirmation négative.
Le pouvoir a épousé le clanisme ; une jeunesse réduite au silence
En trente années de gouvernance, le Cameroun a vu ses rêves s’évaporer comme la fumée d’un grand feu du soir. Il s’est construit autour d’une minorité en laissant de coté tous les efforts fournis par ses propres fils. La nation est devenue individuelle. Chaque haut responsable gère pour son peuple. Le pouvoir a épousé le clanisme. Les hauts responsables se livrent sans cesse á des guerres de positionnements tout ceci au mépris d’une jeunesse impuissante qui sous les foudres des canons et autres appareils répressifs de l’Etat est obligée de regagner le monde du silence pour préserver son souffle. Elle est incapable de revendiquer son époque, votre génération, votre gouvernance vit le temps de la jeunesse de notre pays. Une Jeunesse violée et volée. Une jeunesse perdue. Une génération sans marque. Ces jeunes sont tous inquiets de l’avenir de leur pays et surtout de la place à leur accorder par le pouvoir depuis plus d’une trentaine d’années. On dénonce une marginalisation de la jeunesse et une implication forte d’une seule génération dans le mécanisme gestionel de l’Etat camerounais, une génération d’ailleurs vieillissante. Les mêmes noms y reviennent plusieurs fois, comme si le Cameroun était un royaume. Il est temps Excellence, de prendre conscience des drames que la jeunesse dans un futur proche à cause de sa marginalisation et l’instinct tribal qui montent d’un clan peut subir. Il faut alors mettre tout en œuvre pour refuser voire empêcher ce que tout le monde voit et réfute sans ambages.
Comprendre le cri des républicains
Aucun effort n’est fait pour sortir du tunnel. Des milliers de jeunes récemment sortis de l’école normale supérieure sont incapables d’aider leurs cadets à s’instruire faute de moyens pour rendre efficaces leur service. Ils doivent attendre deux années pour percevoir leur salaire, une sorte de « Rappel ». Et entre temps ! Que font-ils ? Que dois faire le fils d’une vendeuse d’arachides né dans les collines de Odjam qui après avoir vendu tous les lopins de terre de ses grands parents dans le but d’obtenir une place à l’école normale supérieure comme c’est la pratique courante chez nous se voit à sa sortie affecter à Mora dans le nord du pays ?. Avec quelle magie volera-t-il au secoue de ses élèves ? Etant donné qu’il est au bout des ressources. Monsieur le président. C’est honteux. C’est à la limite méprisant. Vous devez relever le défit. Vous devez comprendre les cris des républicains, vous devez faire confiance à la jeunesse si vous voulez laisser un Cameroun prospère.
.
Excellence monsieur le président, il est inconcevable d’implorer une
forte réalisation avec ceux qui depuis plus de trente années ont plutôt
détruit la nation. Les grandes réalisations ne peuvent se réaliser
qu’avec la véritable génération. Car le monde est à leur écoute. Dans
tous les cas, ceux qui ont détruit le Cameroun ne peuvent pas le
construire.
Voila pourquoi il est nécessaire de remettre à la jeunesse votre mandat
actuel. Celui que je qualifie de tous les dangers. C’est selon moi le
virage durant lequel le jeune camerounais ignoré par votre politique
depuis près de 30 ans trouvera un salut lui permettant de s’inscrire
dans la gestion Professionnelle et administrative de notre pays. Vous
n’avez de cesse qualifié la jeunesse de “fer de lance de la nation” une
si belle casquette qui depuis plus d’une dizaine d’années nous galvanise
d’espoir. Mais il est aussi gênant de constater que nous mourrons sans
avoir saisi la définition de ce slogan, que nous partons souvent sans
toutefois saisi le bout de fer.
La jeunesse doit jouir de sa génération
Le Cameroun est de nos jours bel et bien en retard par rapport à d’autres nations qui ont su mettre sur pied des nouvelles technologiques facilitant ainsi le service public et sécurisant sous d’autres angles les finances publiques. Des milliers de jeune camerounais résident à L’intérieur comme á l’extérieur du pays dégagent des compétences remarquables dont nous avons nécessairement besoin pour assurer notre développement. Chassez votre égo et sauver la nation. Il suffit de leur donner l’opportunité de mettre en exergue leur savoir au profit du Cameroun, au profit du peuple pour le bien d’une génération en extinction.