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En la page 5 de l’édition n°2681 du quotidien Mutations, nous venions en effet de lire la frasque, la plus récente, du maire en poste de Massok : M. Paul Hyol. Accusé d’escroquerie par un citoyen français : Jean Maxime Jarlan. « Un voyou, fulmine ce dernier, agissant sous le couvert du parti du président de la République, pour se livrer à toutes sortes d’exactions ! ».Des investigations approfondies, menées, sur ces entrefaites, autour de la gestion effective de la mairie de Massok (Sanaga maritime) - en l’occurrence, « l’une des mairies rurales les plus nanties du littoral camerounais », bénéficiant, depuis des années, de certaine manne dénommée « centimes additionnels communaux (Cac) » provenant des installations du barrage hydroélectrique de Songloulou – il ressort que ladite municipalité se trouve être, actuellement, ni plus ni moins, gérée par un véritable gangster!

Récemment élevé à Edéa - tenez-vous tranquille ! - au grade de… commandeur de l’ordre national de la valeur! Et ce, au cours de cérémonie unanimement boudée par l’ensemble des élites dudit département… En guise de rappel, son « illustre prédécesseur », le tout premier maire de Massok. Commandeur, lui aussi, dans l’ordre national de la valeur : un certain Aaron R. Kaltjob, de regrettée mémoire. Grand commis de la haute finance dont le mandat se terminait à… Kondengui! Sous les redoutables griffes de l’opération Epervier. Son rutilant parcours administratif s’achevant avec sa mort. En… prison!  Ce 25 juin 2009.
Pis encore, la dépouille  de M. Kaltjob, par la suite, restera… bloquée, neuf mois durant, sis à la morgue de l’hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé ! Et ce, pour cause de procès, donnant lieu à d’interminables comparutions des membres de sa famille aux tribunaux de Yaoundé. Ne laissant guère, des mois durant, de quelconque répit pour des obsèques sereines se concluant par son inhumation...

Curieuse destinée pour le tout premier maire de Massok, Aaron Kaltjob. Le désaccord entre ses ayants-droit ayant, pis encore - et last but not least - culminé avec la confection obstinée de trois (3) tombeaux distincts ! Successivement creusés pour un seul et même cadavre! Le premier, par son fils héritier ; le second, par sa veuve ; et enfin, le troisième (et dernier), pour arbitrer, par la… puissance publique. Soit en tout, quelques trois excavations, en la cour de sa résidence, sis à son village natal de Dimbengui…

En 2006 et pour la succession de M. Kaltjob, un pur produit du privé : M. Hyol, qui, d’emblée, se distingue, assez rapidement, par ses multiples carences en matière de gestion du denier public. (Suffisant, jusque-là, pour intéresser à nouveau… l’Epervier précité)!...
Le nouveau maire ne se souciant qu’assez évasivement de la nécessaire traçabilité des dépenses effectuées. Sa propension à gérer directement les espèces liquides l’amenant, en effet, assez régulièrement, à recueillir directement des grappes trébuchantes, du compte administratif et de gestion de la mairie qui, en date, caracole autour de Fcfa 200.000.000 (deux cent millions), per annum…

A ce propos, des observateurs vous certifieront qu’il arrive très souvent à M. le Maire, d’aller paisiblement, muni de son chèque revêtu du contreseing de son receveur municipal, Mme Bell Félicité, décaisser sans coup férir des dizaines de millions ! Retirer, à tour de bras, ledit magot du compte Scb de la mairie, à Edéa. Pour ensuite, procéder, à domicile et au pied levé, à sa répartition directe, là, sur son guéridon ! Sis au quartier d’amour – derrière le stade municipal d’Edéa. A des fournisseurs fictifs, d’emblée alignés dehors, dans l’attente de la manne...

Comble de tout, et plus que grave cette fois, signalons enfin l’une des toutes dernières mésaventures de l’ « époux de la magistrate Irène » : M. Hyol. Sous le fabuleux prétexte de doter bientôt la mairie de Massok de certaine… « forêt communale » ! S’associant, pour ce faire, les services du Dr. Tchomba de la Wwf (Fonds mondial pour la nature), pour une cabale,  qui, malheureusement, tournera bientôt court… Sur ce, M. le Maire, pour une fois, va descendre sur le terrain, dans le cadre de ladite opération. Pour une rencontre directe, ponctuée de « farotage » des populations concernées! Sa campagne d’explication, s’accompagnant sans coup férir de versement instantané des… espèces trébuchantes aux villageois de Massok!  En commettant cependant le ‘lapsus’ de signaler, au cours des entretiens menés, ses intentions réelles, sournoises; tapies sous ledit projet et visant, tel qu’il le dira sans fard, à «restreindre, bientôt, le libre accès à ce qui, en date, constitue et demeure le patrimoine forestier, traditionnel, desdites gens »…

Mal en a plutôt pris à M. le Maire. Le Ministre des forêts venait, sur ces entrefaites, à Yaoundé, quant à lui, de mettre fin à sa grotesque supercherie ! En l’occurrence, sa tentative de mise en coupe réglée de quelque 2000 ha de forêts villageoises! L’autorité s’étant rendu à l’évidence que ledit dossier visait insidieusement à privatiser ledit patrimoine, et ce, au profit exclusif du signataire, agissant en date sous le manteau communal.  Annulation pure et simple de la procédure en cours, de classement forestier…

Disons, en fin de compte, qu’en cette veille de l’élection présidentielle, il est fort aberrant de constater, avec quelle aisance, les cadres et assimilés du parti au pouvoir, dans leur inextinguible soif de gain facile, continuent impunément, et tout aussi tranquillement, à piétiner systématiquement toute règle de morale. Leur objectif étant d’accéder, à tous les prix, à des douteuses fortunes. Acquérir, par tous les moyens, des subsides obliques.

Pour enfin, revenir bientôt, en tonitruantes caravanes, solliciter auprès des mêmes populations flouées, les suffrages hélas !, suffisamment compromis en amont…
L’occasion faisant distinctement le larron, le Parti des fourmis (Pdf) entend, en 2012, redorer, sans bavure, le blason de Massok.
« Dani, prends tes clés ! », l’on se souvient ! De la vive flamboyance du slogan inédit de référence-là ! Illuminant de sa pointe la mémorable campagne municipale de 2002 !
Le Pdf, cette fois, n’entend plus rater son tir! Un seul phonème, impératif : le contrôle effectif de sa commune natale... Sous le vent (et à l’heure) de la décentralisation.

Daniel Boo, Premier Président,
Parti des Fourmis (PDF),
E-mail : uhdbo@yahoo.de