YOUWIN2018

Des bruits  sur un mémorandum  dans la capitale régionale du Sud  circulent  depuis  deux semaines environ.Un fils du coin, haut commis de l’Etat  en service à Yaoundé, occupant par ailleurs une haute fonction dans une des mairies de la Mvila, n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger certains cadres de son département à cause de leur laxisme et leur lâcheté. Cette source qui a requis l’anonymat pour des raisons évidentes,  a reconnu l’existence d’un courant de pensée qui circulerait actuellement dans la Mvila et qui aurait pris ses origines principalement dans les arrondissements de mvangan, biwong bane, Ebolowa 1 et 2, Efoulan. Une autre personnalité, membre influent du Rdpc,  élite bien connue de la Mvila, qui est partie de l’administration pour s’installer dans le privé à Douala où ses affaires fleurissent, reconnaît bel et bien qu’un certain nombre de frustrations et de revendications pourraient être adressées au président dans un délais très court, si des esquisses de solutions ne sont pas apportées aux doléances supposées avoir été transmises par des personnes qui se sont toujours déclarées être proches de lui. C’est à ce niveau que le mot mémorandum apparaît pour la première fois et, selon ses initiateurs il rassemblerait un certain nombre de frustrations et  de revendications regroupées essentiellement  autour de quatre grands axes. Les populations du département de la Mvila qui ne nient pas leur appartenance en majorité au parti au pouvoir estimeraient aujourd’hui qu’elles sont de loin, l’un des parents pauvres du renouveau, après 28 années de langue de bois.

Revendications. Non seulement elles ne voudraient pas d’ un comice agro pastoral au rabais, 20 ans  après la suspension de ce rendez-vous, le gouvernement devant remplir tout son cahier de charge, mais en plus, elles réclameraient une institution sanitaire et un établissement universitaire dignes d’une capitale régionale, carrefour avec trois pays voisins. La Mvila, selon  nos sources d’information, revendiquerait aussi entre autres choses, des liaisons terrestres bitumées avec des villes sœurs comme Sangmelima, Mvangan, Lolodorf, ou encore kribi, car jusqu’à ce jour, il est pratiquement impossible de joindre la ville d’Ebolowa  par route  sans transiter par Mbalmayo. Un état lamentable des routes, qui met en péril l’économie de base, instrument vital des populations locales. On le voit bien, même si l’information n’a pas  encore été étalée au grand jour, il se prépare  tout de même quelque chose dans la Mvila, où –une bonne frange de la population militerait pour un changement radical de la politique de Paul Biya dans la zone, qui se manifeste à travers ses émissaires, ses représentants  et ses proches outrancièrement  mesquins et zélés.

Le climat de suspicion qui est déjà profond, risque encore de l’être davantage dans les prochains jours entre les fils de cette région d’une part, et d’autre part, les populations du coin et le pouvoir de yaoundé. Et, il ne faut pas se le cacher que, jusqu’à preuve du contraire aucune promesse faite par Paul Biya  lors de sa visite à Ebolowa en 1983  n’a été tenue jusqu’à ce moment. On attend toujours et pendant ce temps l’adrénaline ne fait que monter.