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Ils ont signé un engagement samedi à l’issue de la première conférence citoyenne de la jeunesse camerounaise.

«A l’approche des élections, la jeunesse fait trop souvent l’objet de manipulations et reste confinée au rôle de simple faire-valoir. Sommes-nous en tant que jeunes en train d’accomplir ou de trahir notre mission ? Nous devons prendre des résolutions afin que notre pays ressemble à ce que nous pensons». Le ton est donné par Theiller Onana, président du comité d’organisation de la conférence citoyenne de la jeunesse camerounaise, qui a eu lieu le 11 décembre dernier à la Librairie des Peuples noirs de Tsinga à Yaoundé. Un forum que les organisateurs ont «ouvert à toutes les contributions, sans distinction ni de sexe, ni d’origine, ni de religion, ni de chapelle politique». Pour parvenir «à une meilleure définition de la mission des jeunes et à une élaboration des moyens à mettre en œuvre pour remplir cette mission», d’après Roger Bonono, le modérateur.

Au cours du débat, de jeunes leaders de différentes formations politiques, des organisations de la société civile et des associations diverses se sont attelés à sensibiliser le peuple camerounais et particulièrement la jeunesse, en vue de l’implication de tous au processus électoral en cours. «Le débat en 2011 doit être ouvert, impliquer la jeunesse, les medias, la société civile. Nous en serons comptables dans 50 ans», a lancé l’un des panélistes. Pour marquer leur engagement, les participants aux échanges ont signé un accord de principe commun pour l’implication de la jeunesse au processus électoral de 2011 (Apcije 2011). On peut y lire : «nous avons décidé de mener toutes les actions nécessaires pour sensibiliser, éduquer, former et informer les jeunes et le peuple camerounais dans son ensemble, en vue d’une inscription massive sur les listes électorales, afin de rompre avec la bureaucratie politique et permettre au peuple d’exercer son droit en portant de façon citoyenne au pouvoir un camerounais digne».

Le document qui recense un certain nombre de griefs et de revendications dont la déclaration des biens avant et après le mandat présidentiel, est désormais destiné à tous les candidats à la prochaine élection présidentielle. « Nous invitons tous les candidats à la signature de cet accord, qui aidera notre pays à prendre sa vraie place. Chacun d’entre eux devra s’engager à respecter les principes qui y sont énoncés et en prendre acte par écrit», annonce Theiller Onana. L’on a noté la présence dans l’assistance, de plusieurs hommes politiques dont Enoh Meyomesse et Mboua Massock, candidats déclarés à l’élection présidentielle de 2011.