Cameroun, Demande d'asile: "Journalistes", ministre et aventuriers sur le chemin de l'exil
Cameroun, Demande d'asile: "Journalistes", ministre et aventuriers sur le chemin de l'exil
Ambassa Zang alias Ahanda Innocent, est un ancien ministre qui a mis dans ses poches l'argent de deux ponts. Pour échapper à la justice camerounaise, il a pris le chemin de l'exil. Un certain Charles Atangana, se disant journaliste et persécuté dans son pays, demande l'asile en Grand Bretagne. Vincent Fouda, déclaré sur le net candidat à l'élection présidentielle, se dit persécuté dans son pays et risque la mort s'il est expulsé du Canada. Les candidats à l'exil rivalisent d'imagination."Maison à louer, 3 chambres, salon, 2 douches, etc.". Voilà les écritures qui décorent depuis, le portail principal de l'ancien domicile de Dieudonné Ambassa Zang, l'ancien ministre des Travaux publics, l'ancien (??) Député de la Méfou et Afamba, porté disparu quelques heures avant la levée de son immunité parlementaire.
Ambassa Zang qui s'appellerait aujourd'hui Ahanda Innocent et qui serait actuellement en exil au Canada a occupé cette maison en tant que locataire pendant près d'un quart de siècle à tel point que nombreux sont ceux qui croyaient qu'il en était le véritable propriétaire. Ambassa Zang, qui a fui le pays de peur de se faire écraser par la machine pour laquelle il a longtemps travaillé, risque de ne pas rentrer bientôt. Ce député de la Méfou et Afamba a quitté le Cameroun avant la réunion sur la levée de son immunité. Dieudonné Ambassa Zang, dont le garde des sceaux a demandé la levée de l'immunité parlementaire en raison des soupçons qui pèsent sur lui dans le cadre de la conduite des travaux de réfection des ponts sur le Wouri et la Sanaga à Ebebda, lorsque l'intéressé était ministre des Travaux publics; il a embraqué vite fait bien fait le 11 juillet 2009, dans le vol Air France qui a quitté l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. De sources généralement bien informées, Dieudonné Ambassa Zang se trouve en ce moment quelque part en Amérique du Nord.
Vincent Fouda, un inconnu au bataillon
Selon la presse canadienne, le gouvernement fédéral du Canada dans un acte souverain vient de décider d'expulser un certain Vincent Sosthène Fouda de son territoire vers le Cameroun qui est le pays d'origine de Monsieur Fouda. Pour faire plus vrai, nous apprenons que Fouda, pourtant inconnu dans le gotha politique camerounais, serait «un citoyen du monde engagé. Après avoir fait de brillantes études couronnées par un Ph.D au Sénégal et surtout en France. On lui reconnaît un passé militant mu par son désir d'influencer son environnement et de ne pas rester spectateur aux mutations qui entourent celui-ci». Selon ses protecteurs, «le débat sur l'expulsion de monsieur Vincent Fouda se focalise aujourd'hui sur la possibilité qu'il soit torturé à son retour au Cameroun pire encore, mis à mort. Une analyse de l'actualité au Cameroun montre qu'on ne saurait évacuer cette perspective de manière péremptoire. Le gouvernement confirme son désir d'expulser Monsieur Fouda alors que ce dernier est en pleine pré campagne présidentielle»... sur le net !!!
Sa demande de statut de réfugié a été rejetée par les autorités canadiennes en 2007. Il reste cependant fortement impliqué dans son pays natal. «Il est même allé jusqu'a annoncer sa candidature pour les élections présidentielles de 2011. Il ferait ainsi face au président en place Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982». Selon lui, les représentants de l'opposition qui se trouvent au Cameroun sont victimes de représailles. «L'essentiel des ténors est en prison», se désole-t-il.
Journaliste en danger
C'est de la Grande Bretagne que nous apprenons qu'une mobilisation est faite autour du rapatriement d'un journaliste camerounais. Selon un journal en ligne, plusieurs associations qui craignent que le renvoi au Cameroun du journaliste Charles Atangana ne mette sa vie en péril manifestent contre son expulsion. Ainsi, l'expulsion du journaliste Charles Atangana basé à Glasgow vers le Cameroun son pays d'origine, a été récemment interrompue pour la deuxième fois, sous la pression de l'Union nationale des journalistes britanniques (Nuj). Charles Atangana qui est un membre actif de la branche Nuj de Glasgow, la capitale écossaise et y a vécu pendant plus de six ans a failli être enlevé de force en Grande Bretagne. L'union des journalistes britanniques soutient que si Charles Atangana retournait au Cameroun, sa vie serait en danger. "La vie de Charles sera en grand danger s'il est forcé de retourner au Cameroun, nous souhaiterions que le ministre de l'intérieur comprenne clairement ce message", peut-on apprendre dans une déclaration d'un dirigeant de cette association. Charles Atangana avait fait l'objet d'une ordonnance d'expulsion le premier juin dernier, mais s'était vu accorder un sursis de la haute cour. Dès la nouvelle de son arrestation, l'Union des journalistes britanniques, a apporté son soutien au Camerounais d'origine. Son rapatriement qui devait avoir lieu le 02 août dernier, a une fois de plus été reporté.