Cameroun - Coupe du monde 2010 : Le Contrôle supérieur de l’Etat enquête
Cameroun - Coupe du monde 2010 : Le Contrôle supérieur de l’Etat enquête
Des personnels du ministère des Sports et de la Culture sont entendus par la mission d’audit de la participation des Lions Indomptables au Mondial sud-africain.
La division des Inspections et de Contrôle des administrations publiques et des collectivités territoriales décentralisées au Contrôle supérieur de l’Etat a récemment convoqué et entendu plusieurs personnels du ministère des Sports et de l’Education physique ainsi que du ministère de la Culture.
C’est dans le cadre d’une mission d’audit de la participation des Lions Indomptables à la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud en juin-juillet 2010. L’enquête concerne principalement les gestionnaires des crédits dégagés pour la participation du Cameroun à cette compétition. A ce jour, aucun chiffre officiel n’a été rendu public sur l’enveloppe globale déboursée par le Trésor public pour la campagne sud-africaine. Le chiffre de 6 milliards Fcfa, avancé par certains, reste à confirmer ou infirmer.
L’enquête du Contrôle supérieur de l’Etat devrait permettre d’éclaircir l’aspect « gestion financière » de la campagne sud-africaine. Et surtout répondre à une question qui revient dans les milieux du sport : le ministère des Sports a-t-il ordonné le décaissement de fonds pour des rubriques (hébergement) déjà prises en charge par la Fifa?
Après la débâcle des Lions, interpellé par le député Abakar Mahamat sur la gestion des moyens financiers débloqués pour la Coupe du Monde, le ministre des Sports et de l’Education physique s’était contenté de décrire le dispositif mis en place : « (…) Dans la gestion des moyens financiers débloqués par l’Etat pour la participation du Cameroun à la Coupe du Monde, une délégation de crédit a été effectuée par le ministère des Finances au bénéfice du haut-commissariat du Cameroun en Afrique du Sud où un compte spécial a été ouvert. Et, à la demande du ministère des Sports et de l’Education physique, un haut fonctionnaire du ministère des Finances a été désigné comme billeteur ad hoc ». Michel Zoah n’avait alors avancé aucun chiffre.