Cameroun: Célestin Djamen chassé des services de la préfecture du Wouri
Cameroun: Célestin Djamen chassé des services de la préfecture du Wouri
Le jeudi 15 avril avril dernier, Célestin Djamen est allé à la préfecture du Wouri à Bonanjo avec une certitude, à savoir que le récépissé de déclaration de l’association « Alternative » qu’il a déposée le 23 février 2010, lui serait remis. Grande a été sa surprise lorsqu’il a ouvert le courrier officiel sous plis fermé, à lui adressé par le 3ème adjoint préfectoral, B. Ely. « J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’après une étude de votre dossier, il ne m’a pas été possible de vous délivrer le récépissé sollicité, en raison de ce que la terminologie de votre dénomination prête à équivoque, et vos objectifs s’apparentent à ceux d’un parti politique. En plus, certaines de vos ressources, ainsi que votre dissolution sont en violation des articles 11 et 13 de la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d’association ».
Dès réception du courrier en question, Célestin Djamen a aussitôt levé le ton. Les éclats de voix ont obligé le préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï à sortir de ses bureaux. Le préfet a conseillé à Célestin Djamen de faire une requête s’il estime que ses droits ont été bafoués, et de s’en référer au signataire de la lettre qu’il a reçue.
Après avoir réitéré que le motif du refus est illégal, Célestin Djamen a insisté pour obtenir gain de cause sur le champ. Le vacarme continuant, Bernard Okalia Bilaï a fait intervenir trois éléments des forces de sécurité en faction à la préfecture. Ces derniers ont sorti Célestin Djamen de force des locaux.
Hier soir, Célestin Djamen a affirmé au Jour que le motif du rejet de sa demande est politique. Aussi a-t-il décidé de faire le pied de grue, jusqu’à ce qu’un récépissé lui soit délivré. « Je vais tout faire contre cet acte illégal, parce qu’il y a des milliers d’autres Camerounais qui en pâtissent », a-t-il ajouté.