Cameroun : Ce qu’ils attendent de l’année 2010
Cameroun : Ce qu’ils attendent de l’année 2010
L'année 2009 a charrié moult espoirs avec, comme boussole, le traditionnel discours du chef de l'Etat camerounais le 31 décembre au soir. Plus qu'un rêve, c'était une ambition de réussir dans chaque secteur de la société en indiquant déjà ce qu'ils attendent de 2009. En 2009, chacun a vécu son rêve : en noir, en couleur ou en gris. En sport, que des cœurs ont battu de peur de ne pas être présents à la première, sinon la seule coupe du monde organisée en terre africaine de leur vie. In extremis ? Plus de peur que de mal. Ce mal toujours présent dans la société : la vie chère a résisté aux cris des pauvres, faisant dire aux économistes optimistes, spécialistes de la prospective que le véritable décollage du Cameroun aura lieu en 2035, pendant que les objectifs, que certains traient de subversifs, estiment que le Cameroun a mal à ses dirigeants. La corruption n'a pas foutu le camp. Arrestations, rapports accablant du contrôle supérieur de l'Etat, etc. La société civile qui dénonce cette corruption est plutôt inquiétée par la justice. Dans le domaine de l'enseignement, les mêmes pleurs des élèves et enseignants. Que des actes manqués, que des espoirs évaporés en 2009.
Le même refrain est entonnée à la même période :
quelques heures avant la fin de l'année : qu'attendons-nous de 2010.
Quasiment la même rengaine, et presque en chœurs : "Que l'année 2010
soit meilleure que 2009". Un réflexe humain. Les mêmes dossiers. En
société, l'eau, l'électricité, la santé, l'éducation restent un espoir.
En économie, l'on estime que la bonne gouvernance pourrait être une
condition dans un pays classé parmi les plus corrompus au monde. En
politique, "que la politique des grandes ambitions se concrétise". En
culture, une salle de cinéma pourra-t-elle ouvrir ses portes en 2010
dans un pays considéré comme la locomotive de toute une région,
l'Afrique centrale. Et la gestion des droits d'auteurs qui reste une
énigme.
Et comment oublier l'avenir de la profession ! Des personnes
interrogées souhaitent voir les journalistes camerounais faire preuve
de responsabilité morale, respecter la liberté des uns et des autres.
Les journalistes doivent contribuer à instaurer la paix entre les
tribus. La presse camerounaise devra contribuer plus que par le passé à
instaurer la paix au Cameroun et en Afrique. Les espoirs, tant
individuels que collectifs, tendent vers cette amélioration : la paix
et toujours la paix. Pointant régulièrement le doigt vers le
gouvernement en cette période préélectorale ". Une bonne raison
peut-être pour que chaque vœu soit exhaussé.
Luc Assamba, Maire de Yaoundé 2ème
Le transfert de compétences doit profiter aux populations
Disons qu'avec le transfert de compétences en 2010, nous
entrevoyons de mettre sur pied une équipe organisationnelle globale qui
respecte d'abord la loi, qui la fait appliquer et qui doit travailler
avec sérénité pour l'intérêt de nos populations. De sorte que, ce
transfert de compétences cumulé du travail collectif que nous abattrons
ensemble puissent au bout du compte profité à nos populations.
Jean Marie Bodo ,
Développer l'énergie solaire
Enseignant d'université et prêtre de l'Eglise catholique, il est
aussi promoteur de la première radio privée au Cameroun, Radio Reine.
Beaucoup de gens parlent de refondation et nous sommes engagés dans
ce processus. Nous sommes amenés à redéfinir nos activités compte tenu
de ce que vit le monde en ce monde. Nos activités sont pénalisées par
la mauvaise qualité de l'énergie électrique. Sur ce, nous rejoignons
les participants du forum de Copenhague qui ont parlé de développement
de l'énergie solaire. Car, dans le cadre de nos activités de
communications, nous pouvons perdre plusieurs appareils par an, du fait
de la sous tension ou de la sur tension électrique. Et l'avenir ne peut
qu'en être pénalisé et nous, handicapés. Nous devons prospecter dans
l'énergie voltaïque et introduire de nouveaux projets.
Joseph Fumtim, éditeur et écrivain
J'attends beaucoup des pouvoirs publics
Notre maison a été intégrée dans le réseau des éditeurs
indépendant, un regroupement de 48 éditeurs dans le monde et à ce
titre, le 1er projet collectif auquel nous avons été associé est la
réédition du roman "Jazz et vin de palm " du congolais Emmanuel Dangola
qui sortira en 2010. Alors en tant qu2diteur, j'ai une attente précise
vis-à-vis des pouvoirs publics, c'est celle d'initier une véritable
politique nationale du livre et également de renforcer la promotion de
la lecture, notamment auprès des municipalités et des établissements
Scolaires. Et en tant que citoyen camerounais, 2010 me semble une année
assez difficile parce que sur le plan politique, il y a comme une ruée
d'incertitude et la publication, de 3l'appel du peuple , renforcer ce
flou : y'aura-t-il une élection présidentielle anticipée ? par ailleurs
la coupe d'Afrique et la coupe du monde vont certainement construirent
une atmosphère de distraction qui va nous empêcher de profiter d e ce
moment historique qu'est la commémoration du cinquantenaire de
l'indépendance du cameroun.
Léopold Clovis Noudjio, chef traditionnel à Yaoundé
La priorité c'est la lutte contre la pauvreté
Nous allons mettre l'accent sur la lutte contre la pauvreté ainsi que contre l'insalubrité.
Si nos populations continuent de croupir dans l'indigence et ont des
problèmes de santé liés à l'insalubrité ça ne vaudra pas la peine pour
nous de songer au développement.
A cet effet, je souhaite qu'il y ait beaucoup plus ce solidarité entre
nous citoyens camerounais, sans distinction de rang social, de tributs
et j'en passe. Car comme vous le savez, à cause du fait que nous
vivions tous dans un même pays et par extension dans une même ville
cosmopolite comme Yaoundé. Il n'y a pas de raisons qu'on veuille
seulement aider des ressortissant de nos localités d'origine.
Yimga Moussa, syndicaliste
Que le délégué change sa politique de la ville
Je souhaiterais que 2010 soit une très bonne année pour tous les
opérateurs du secteur de l'informel en particulier. Que ce qui s'est
passé en 2009 en terme les tracasseries avec la Communauté urbaine de
Yaoundé, les malentendus avec certains membres du gouvernement ; que
2010 soit une année de collaboration. Qu'il y ait des recasements des
opérateurs du secteur de l'informel ; de l'entente entre nous et les
membres du gouvernement, que nous travaillons la main dans la main et
pouvoir relancer l'économie de notre pays parce que en 2009, l'Etat a
trop perdu comme l'informel aussi a trop perdu. Quand on regarde le
budget 2009, la Communauté urbaine et les mairies ont trop perdu, les
opérateurs du secteur de l'informel ont aussi trop perdu. Sur le plan
social familial, certains sont morts. Nous souhaitons que 2010 soit une
année de réconciliation pour une relance économique. Je regrette par ce
que les propositions qui ont été faites par le syndicat sont en train
d'être réalisées mais pour l'intérêt des riches. Le marché central où
nous avons souhaité que ce soit construit pour les sauveteurs est
aujourd'hui donné aux concessionnaires qui sont en train de vouloir
construire pour vendre les boutiques ç 10 millions de Fcfa par
boutique. Je souhaiterais que 2010, le délégué du gouvernement change
sa politique d'assainissement de la ville.
Jules Moudime Njalla, président de la Fédération camerounaise de Handball
Avoir plus d'infrastructures
Je suis en train de préparer le conseil d'administration de la
Fédération camerounaise de handball. Mais, au-delà, nous avons une
feuille de route pour toute l'année, que nous avons envoyée à la
tutelle. Il s'agira notamment de la participation du Cameroun à la
coupe d'Afrique des nations en Egypte. Compétition qualificative pour
la coupe du monde 2010. Au même niveau de compétition, les jeunes
doivent jouer leur qualification au Gabon. Tout dépendra des moyens que
la tutelle mettra à notre disposition.
Nous souhaiterions surtout voir les infrastructures sportives se
multiplier. Car, le palais polyvalent des sports de Yaoundé s'avère
déjà saturé. Que le complexe Mateko [Complexe du Renouveau à
l'Université de Yaoundé I Ndlr] soit couvert. Cela permettra aux
sportifs d'évoluer dans des salles et maîtriser les réflexes en dehors
des compétitions. Le handball camerounais prépare par ailleurs les
championnats du monde et les jeux du Commonwealth. Que le gouvernement
donne les moyens à toutes les fédérations émergentes, comme il le fait
avec le football. Principalement les compétitions des jeunes, qui vont
relever les défis de demain.
Ambroise Mbia, promoteur des rencontres théâtrales internationales du Cameroun
Les droits d'auteur ne font la culture
Nous devons continuer la mission qui est d'accompagner les jeunes
et à prouver que la culture a un rôle à jouer. Notamment la culture,
dans le secteur du théâtre. Pour cette année qui commence demain, je
souhaite plus de réussite à tous les artistes. Qu'ils signent beaucoup
plus de contrats. Quant à ma position par rapport au ministère de la
Culture, chacun joue sa partition. Nous accompagnons le ministère. Il
ne faut pas compter sur moi pour ajouter une des briques à un éventuel
mur de lamentation. Notre rôle est de porter haut la culture
camerounaise et l'image du pays. Quant aux droits d'auteur, je
n'appartiens à aucune société de gestion. Ce ne sont pas les droits
d'auteur qui font la culture. Ce qui compte, c'est la qualité du
travail.
Aïe Jo Mamadou,
l'un des meilleurs chanteurs de l'année en 2009
Que Dieu nous garde
L'année 2010 n'a pas encore commencé. Mais, elle s'annonce prometteuse.
Les choses, à mon avis, vont s'améliorer pour la vie de l'artiste
camerounais en général, et les musiciens en particulier. J'entrevois
évidemment que les gestionnaires vont ramener la paix dans la maison et
vivre vire les artistes. Sur le plan personnel, que Dieu nous donne la
vie.
Pr Albert Mbida, Inspecteur général au Mincom
Il faut que le clivage dans la presse disparaisse
J'espère, je souhaite qu'au cours de cette année qui commence, se
créent au Cameroun de véritables entreprises de presse au sein
desquelles les journalistes pourraient jouir des avantages conséquents
à leur métier. Je rêve de voir enfin mourir au cours de cette année le
clivage voulu qui met d'un côté la presse privée et de l'autre côté la
presse dite publique ou gouvernementale. Ce clivage ne sert qu'aux
forces obscures qui ne veulent pas voir la presse devenir une véritable
force, un contre pouvoir utile et nécessaire en démocratie.
Je voudrais voir les journalistes camerounais faire preuve de
responsabilité morale, respecter la liberté des uns et des autres,
respecter les pouvoirs publics, les principes de l'unité nationale. Les
journalistes doivent contribuer à instaurer la paix entre les tribus et
au sein du pouvoir. La presse camerounaise devra contribuer plus que
par le passé à instaurer la paix au Cameroun et en Afrique.
Il faudra éviter de renier l'opposition qui a une place dans notre
paysage politique. La presse devra jouer son rôle pour installer un
débat d'idées à l'intérieur d'un cadre équilibré de confrontation. La
liberté d'expression est sacrée ; elle est la manifestation de la
démocratie. Là aussi, la presse devra au cours de cette année qui
commence, apporter une contribution très utile
Bassek ba Kobhio, Cinéaste, fondateur du festival Ecrans noirs
Qu'une salle de cinéma ouvre
Comme citoyen, j'attends de 2010 qu'elle soit une année de pays pour
notre pays. En tant que cinéaste, je souhaite que 2010 permette au
cinéma camerounais d'éclore, d'avoir beaucoup plus de films. J'aimerais
également qu'au cours de cette année, on ait au moins une salle de
cinéma ouverte. En tant qu'individu, je souhaite avoir une bonne santé
pour les miens et pour moi ainsi que plein de succès dans mes
opérations.
Bernard Njonga, Membre de la société civile
Je n'ai aucune raison d'être optimiste
Mon premier sentiment est que 2010 ne sera pas différent de 2009, en
dehors des années qui s'écoulent. 2010 qui jouxte d'ailleurs 2011,
année d'une grande élection pleine d'artifices ne pourra rien nous
réserver de meilleur.
A cause de la corruption, le Cameroun connaît un réel dysfonctionnement
; tout le monde le sait, mais comme les décideurs en profitent, ils ne
feront rien pour que quelque chose change. Ils ne veulent pas des
solutions durables pour des raisons que vous pouvez imaginer. On
présente la corruption comme un épouvantail, mais rien n'est fait
contre ce fléau.
Je vous donne un exemple : nous avons organisé un énorme tapage
médiatique pour dénoncer le vol et la corruption établis au Ministère
de l'Agriculture. On nous a répondu que " le chien aboie la caravane
passe ".
Salomé Mbessa née Nkomo, vendeuse au marché Mvog Mbi à Yaoundé
Je suis mère de 10 enfants
J'ai trop de problème sur l'endroit où je vends parce que je vends
sur la véranda de la poissonnerie et je n'encombre même pas la route.
Mais jusque là on vient me chasser, ramasser les choses là où je suis.
Je me demandais alors qu'en cette année 2010, M. le Délégué du
gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna, pouvait se soucier de nous. Nous
tous, souhaitons qu'il aménage la ville, mais c'est par pauvreté et par
manque des moyens que nous subissons ce que nous subissons ici. S'il
nous construit un marché et que nous refusons d'y aller, là il pourra
prendre toutes les décisions qu'il voudrait.
Je suis mère de 10 enfants, ce n'est que par ce marché que je les nourris.
Pr Richard Basile Ngoumou, enseignant à l'Université catholique de Yaoundé
Année de professionalisme
Pour moi, personnellement, l'année 2010 doit être l'année de ma
réalisation pleine sur le plan professionnel, sur le plan de
l'évolution de ma filière, parce que cette année nous avons changé le
nom de la filière, avant elle était commerce et distribution depuis
cette année elle dévient marketing et stratégies tout simplement parce
que nous voulons l'adapter aux normes de ce qui se passe dans les
grandes écoles internationales, par rapport aux stratégies marketing,
développement du marketing dans le monde.
Nous avons placé l'année 2010 sous le signe de la soutenance de la plupart es Masters qui sont en retard.
Dr Etoundi Mballa, promoteur du Samu,
service des urgences de l'hôpital central de Yaoundé
Prise de conscience des dirigeants politiques
Que les dirigeants politiques se rendent compte que les politiques des
grandes ambitions qui ont fait rêver tout le peuple depuis que le chef
de l'Etat en parle, est resté limité aux études, séminaires,
déclarations, etc. L'année 2010 est une année préélectorale, avec cette
nécessité de convaincre, de séduire l'électorat. Et cette politique des
grandes ambitions doit se concrétiser. Que les Camerounais soient mieux
soignés, mieux encadrés. Que des solutions au chômage soient trouvées.
Qu'ils aient accès à une électricité de qualité. Les dirigeants
politiques ont intérêt à concrétiser cette politique des grandes
ambitions.
Germann Mayala, étudiant à l'Université catholique de Yaoundé
Que les Africains ne s'expatrient plus
2010 sera une année d'espoir Mais seulement le dire ne suffit pas, il
faut des gens qui doivent agir afin que cet espoir puisse se
transformer en réalité. Que les conditions de vie soient améliorées.
Nous osons espérer qu'en 2010, les dirigeants puissent faire un peu
d'effort, se mettre réellement au travail pour améliorer les conditions
de vie des populations par l'accès à la santé, l'accès à un système
éducatif de bonne qualité et à moindre coût, essayer de faire
bénéficier aux Africains les ressources de leur pays et de ne plus
pousser la jeunesse africaine à toujours aller ou penser trouver mieux
ailleurs Parce que réellement nous pouvons faire mieux chez nous avec
nos moyens, avec nos intelligences. Je pense qu'en 2010, tout peut être
fait, il suffit juste d'y croire et de travailler pour que cela arrive.
J'ai espoir que, avec un peu d'effort bien des choses peuvent
s'améliorer.
Saïbou Issa, directeur de l’Ens de Maroua
Concrétisation des espoirs
L'année qui s'achève a vu la naissance de l'université de Maroua
aux confins de la partie septentrionale du Cameroun. Cette université
constitue une réponse massive au souci des populations de cette partie
du pays d'avoir à leur côté des facilités d'accès à la science et aux
connaissances universerlles
J'ai l'espoir qu'au cours de cette année, une bibliothèque classique
avec sa version numérique verra le jour. C'est un élément irremplaçable
dans la course au développement. Dans un contexte sous régional émaillé
de conflits, nous avons le souci et l'espoir de travailler dans la paix
pour contribuer au développement de cette Afrique centrale notamment,
en consolidant nos acquis ; cette université fait partie de ces acquis.
Comme un enfant qui a commencé à ramper, notre institution a envie de
courir.
Enfin, la sécurité est un élément important dans tout cela. Nous avons
constaté qu'en l'espace de quelques jours, trois chefs d'Etat de la
sous région se sont succédés à Yaoundé. Cela ne c'était pas vu depuis
longtemps. Il y a là un besoin collectif de recherche de solutions aux
problèmes qui nous sont communs. L'insécurité est un facteur de
régression économique et sociale.
2010 doit être l'année qui va concrétiser nos espoirs économiques, sociaux, éducatifs et faire prospérer les partenariats.
Bruno Patchoake, Filiere Technologies de l'information de l'université de Ngaoundéré
Année de concrétisation
J'attends que le Cameroun se porte mieux que par le passé. Que le
sentiment de paix soit toujours la chose la mieux vécue. Que cette
année nouvelle soit celle de la confirmation et de la concrétisation.
La croissance sur le plan économique se fait sentir en dépit de la
crise à l'échelle internationale. Pour ce qui est de la jeunesse, de
nombreux programmes sont mis au point et surtout des recrutements dans
les différents corps de la fonction publique, vivement que ces
initiatives soient pérennisées et que l'Etat pense à ceux qui n'ont pas
eu la chance de servir dans l'administration parce que ne remplissant
plus les conditions d'âge. Il est nécessaire que la création de
nouveaux emplois dans le secteur privé et dans les secteurs novateurs à
l'instar des TICs soit favorisée par le gouvernement.
Made Jong, Peintre et sculpteur, créatrice du carnaval de Douala
Plus de lumière
Pour 2010, je souhaite qu'il y ait plus de lumière dans le monde
artistique. Que l'on cesse de penser que parce qu'on est sur tel
projet, quelqu'un d'autre ne peut ou ne doit se lancer dans la même
voie. Que les uns et les autres comprennent que nul ne peut cacher la
lumière eds autres. Pour ce qui est de la 7ème édition du carnaval,
j'aimerais que les gens soient plus ouverts. Que les artistes créent
davantage. Un artiste ne doit pas craindre de créer et puis, la
compétition stimule. Je ne peux pas demander de l'argent car, un
artiste n'en a jamais sous nos cieux.