Cameroun-Cap-Vert: Ces Lions que Jean Paul Akono veut ramener dans la tanière
DOUALA - 18 SEPT. 2012
© Christian TCHAPMI | Le Messager
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Bannis ou presque de la sélection
nationale pour des raisons les plus insoupçonnées et accusés d’avoir
boudé l’appel du drapeau, ces joueurs dont le talent est difficilement
contestable sont les nouveaux hommes forts de la révolution Akono. Qu’on
le veuille ou non, il faudra compter sur eux pour le prochain match des
fauves le 13 octobre prochain dans la cuvette de Mfandena.
1.- Samuel Eto’o : pour l’amour du brassard
C’est la priorité n°1 du nouvel entraîneur sélectionneur des Lions indomptables. Son meneur d’hommes. C’est à croire que sans lui, Jean Paul Akono n’aura pas la certitude d’avoir formé une ossature inusable. D’ailleurs, il ne le cache pas : « je pense que nous avons tous besoin de Samuel. Le Cameroun tout entier a besoin de ses services. Si possible, lors de la rencontre que j’aurai avec lui, je vais tenter de lui faire comprendre cela. Qu’il lui faut absolument être là pour le match retour contre le Cap-Vert. Je vais lui demander de se mettre au-dessus de certaines considérations, et que comme il l’a toujours fait, qu’il revienne défendre avec patriotisme son pays», a-t-il confié dimanche dernier à l’issue du derby regional Union- Astres de Douala. Pour Magnusson, penser une sélection nationale du Cameroun sans Samuel Eto’o serait une offense à l’immense talent du goléador sur lequel il doit s’appuyer pour obtenir la qualification pour la phase finale de la Can 2013. Pour rassurer son poulain, le technicien annonce même déjà que Nicolas Nkoulou dont Denis Lavagne avait intronisé, va être dépossédé du brassard au profit d’un «ancien joueur titulaire». Suffisant pour comprendre qu’il s’agit du capitaine de l’Anzhi Makhachkala.
Peut-être qu’avec cette motivation supplémentaire Eto’o pourrait faire table rase de sa lettre ouverte adressée au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dans laquelle le quadruple ballon d’or africain annonçait qu’il renonçait à répondre à la convocation du sélectionneur Denis Lavagne. «Je viens d’être notifié de ma sélection pour le match opposant l’équipe du Cameroun à celle du Cap-Vert comptant pour le dernier tour éliminatoire de la Can 2013. Y faisant suite, j’ai le regret de vous informer de ma décision de suspendre toute participation en sélection, compte tenu du fait que, les insuffisances que j’ai eu à décrier de façon récurrente en tant que capitaine demeurent », écrivait-il après huit mois de suspension. De plus, l’ancien goléador du Fc Barcelone faisait remarquer dans le même courrier que l’équipe nationale, continue toujours de baigner dans un environnement caractérisé par l’amateurisme et la mauvaise organisation qui sont incompatibles avec les exigences du sport de haut niveau. On attend.
2.- Benoît Assou Ekotto hors jeu
On sait tout le bien que Jean Paul Akono dit de lui depuis sa convocation en sélection A, sous l’ère Paul Le Guen. Cela n’a donc pas vraiment surpris grand monde que le coach veuille de lui dans ses rangs. Depuis trois ans, Assou Ekotto est l’un sinon le meilleur défenseur africain évoluant à l’étranger. C’est en fait un joueur bourré de talent, hardi et déterminé. Mais, c’est surtout un patriote qui, jadis, a toujours répondu à l'appel du drapeau. Sans état d'âme ; plutôt avec la main sur le cœur. Latéral gauche caviar, Benoît Assou-Ekotto est devenu, grâce à son important potentiel physique et technique, une icône et un des gros espoirs de l’équipe fanion du Cameroun. Mais l'environnement pourri dans la tanière, les cas d'indiscipline qu'on lui imputait à chaque convocation doublés de ses mauvais rapports avec l'ancien sélectionneur Javier Clémente, ont finalement eu raison de lui.
Convoqué pour indiscipline en juin 2011, au même titre que Samuel Eto'o et Alexandre Song, par la Chambre d'homologation et de discipline de la fédération camerounaise de football, il avait brillé par son absence. Pour éviter les remous que pouvait engendrer l'affaire, l'ancien lensois, dans une correspondance adressée à M. Sali Dahirou, le président de ladite commission, a expliqué son absence par la brièveté du délai de sa convocation et les difficultés à déférer à cette convocation par rapport à son programme d'activités. Mais, le Spurs va pousser sa réflexion bien au-delà de cette convocation. Pour lui, les problèmes que connaît l'équipe nationale ne peuvent pas être imputés à un seul joueur comme veulent le faire croire les dirigeants du football camerounais. Le mal est très profond et trouve ses racines dans l'incompétence manifeste des dirigeants de la Fécafoot.
Seulement, à l’heure où Jean Paul Akono souhaite vivement son retour dans la tanière, Assou Ekotto, joueur parmi les plus réguliers ces dernières saisons en Premier League, devrait être éloigné des terrains durant un mois. En effet, il pourrait prochainement être opéré d’un genou, comme l’a confirmé dimanche dernier, son entraîneur Andre Villas-Boas, « Benoît a un petit fragment dans son genou qui se balade beaucoup, a lâché le technicien portugais. Il a joué avec la douleur sur les derniers matchs. Son genou doit être nettoyé et, si l’opération se produit, nous nous attendons à quatre semaines d’absence », a-t-il indiqué. Le match retour contre le Cap-Vert se jouant dans trois semaines, le Spurs est d’office indisponible.
3.- Jean II Makoun: au rapport sergent !
Il est prêt à donner sa vie pour Samuel Eto’o. Sa solidarité au Pichichi est inaltérable et ça peut se comprendre étant donné la forte amitié qui lie les deux joueurs. Jean II Makoun que soutenait Bernard Angbwa l’avaient d’ailleurs démontré lorsqu’ils ont décidé en décembre 2011, de saisir les autorités sportives pour exprimer officiellement leur soutien au quadruple ballon d’or sanctionné. De quelle manière ? Les deux joueurs menaçaient purement et simplement de ne plus porter le maillot national si les sanctions (15 matches de suspension pour Samuel Eto’o et 2 pour Enoh Eyong) ne sont pas levées. « Motif pris de ce que la décision de ne pas aller à Alger avait été prise par l’ensemble des joueurs, nous manifestons notre solidarité à l’égard de nos coéquipiers qui ne sont que nos portes paroles et contestons formellement les sanctions prononcées à leur encontre », faisaient-ils remarquer les deux cadres de la sélection dans une notification servie par voie d’huissier au président de la Fécafoot. « Aussi, n’entendons-nous plus répondre de notre présence à l’équipe nationale tant que les sanctions décriées n’auront pas été levées », indiquaient encore les deux joueurs qui qualifiaient par ailleurs les sanctions infligées à leurs coéquipiers « d’injustifiées et iniques ».
Interrogé le 31 août dernier par nos confrères de Radio France internationale (Rfi) suite au désistement d’Eto’o, Sergent était resté ferme sur ses positions arguant qu’il est vraiment à fond avec Sef. « Ce n’est pas aujourd’hui que je vais lui tourner le dos et penser différemment. Mon soutien envers lui est encore plus fort maintenant. Ma pensée est simple : quand vous avez un mec comme Samuel Eto’o, vous pouvez le sanctionner autrement que par des matches de suspension. On a besoin d’un mec comme ça, que ce soit en équipe nationale ou en club. Il n’est plus un gamin. S’il refuse de revenir, c’est qu’il s’agit d’une décision réfléchie de sa part »
4.- Pierre Womé: ambassadeur du football amateur
S’il venait à être convoqué, il serait l’un des dignes représentants du championnat local. Pierre Wome Nlend 33 ans, portera peut-être à nouveau le maillot de la sélection nationale. Déjà convoqué par l’entraîneur des Lions Indomptables amateur Emmanuel Ndoumbe Bosso pour participer à un tournoi amical qui s’est déroulé en Inde le mois dernier, le capitaine courage du Canon de Yaoundé rentre dans les petits papiers de Jean Paul Akono. Après avoir joué entre autres dans le célèbre club italien de l’Inter Milan ou au sein du mythique Espanyol de Barcelone, et porté 67 fois le maillot de l’équipe nationale seniors pour 5 buts marqués entre 1997 et 2005, il se fera certainement le plaisir de retrouver cette tanière qui l’a vomi il y ‘a quelques années. Il n’oubliera jamais ce 8 octobre 2005 au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, où il ratait le penalty qui devait envoyer les Lions Indomptables à la Coupe du monde 2006 en Allemagne.
Cet acte que beaucoup ont taxé de haute trahison avait provoqué le courroux de ses coéquipiers et des fans qui vont instituer une chasse à l’homme question de se « venger ». Face à ce traumatisme, Womé ne répondait plus aux sélections. En 2007, il rompt le silence et déclare qu’il ne jouera plus jamais avec la sélection nationale. « Ça fait bientôt deux ans qu’on traîne mon nom dans la boue et j’en ai marre » Revenu évoluer au sein de cette équipe en début de saison, Pierre Womé, est devenu l’une des pièces maîtresses du dispositif de l’équipe octogénaire. Sa forme (explosive) ne passe donc pas inaperçue. A deux semaines de la préparation du match aller Cap-Vert-Cameroun, des sources proches de la sélection nationale A, laissaient même entendre que son nom figurait parmi les 40 joueurs présélectionnés de Denis Lavagne. Mais l’ex entraîneur des Lions, imprévisible comme toujours, avait finalement renoncé. S’il répond favorablement cette fois à la sélection, cela pourrait être un grand retour après 7 ans d’absence.
5.- Jean Armel Kana Biyik: quand pèse le mystère
C’est un cas à part, un sujet très délicat pour lequel il faudrait agir avec une bonne dose de tact et de circonspection puisque personne ne sait jusqu’à ce jour pourquoi Jean Armel Kana Biyik n’a jamais répondu à l’appel du drapeau.
Rien ne garantit que cette fois qui soit la bonne. Or il y a quelques mois, le Rennais était au bord de l’extase suite à son choix d’évoluer désormais pour son Cameroun natal. «J'ai choisi le Cameroun. Il n'y aura pas de revirement. J'ai donné ma parole à la Fédération camerounaise de football. C'est une décision réfléchie, un choix du cœur, et non par défaut. Ce sont mes origines. J'ai envie de marcher sur les traces de mon père et de mon oncle », se réjouissait-il, quelques heures après son refus d'aller à un rassemblement des Espoirs français. Avant cette lourde décision, le joueur avait obtenu la double nationalité et ne savait pas trop vers quelle équipe son cœur penchait. Après moult réflexions, il a finalement choisi la voie des racines : le Cameroun. Mais cette apparente fierté d’évoluer dans la même équipe que son footballeur de père (André Kana Biyik) a connu l’un des revirements des plus spectaculaires.
Convoqué pour disputer le match des éliminatoires de la Can 2013 du 29 février 2011 contre la Guinée Bissau, Jean-Armel Kana-Biyik avait défrayé la chronique par un acte d'indiscipline dont le mobile n’est jusqu’ici pas élucidé. Le défenseur central du Stade rennais n'a pas daigné saisir qui de droit pour expliquer son absence. Que faisait-il donc en cette période où la Ligue 1 de France observait une trêve d'intersaison ? Visiblement, le jeunot avait la tête ailleurs, beaucoup moins motivé à jouer avec le Cameroun. Comme si on lui avait forcé la main. Jean Paul Akono parviendra-t-il à le convaincre ? That’s the question.
1.- Samuel Eto’o : pour l’amour du brassard
C’est la priorité n°1 du nouvel entraîneur sélectionneur des Lions indomptables. Son meneur d’hommes. C’est à croire que sans lui, Jean Paul Akono n’aura pas la certitude d’avoir formé une ossature inusable. D’ailleurs, il ne le cache pas : « je pense que nous avons tous besoin de Samuel. Le Cameroun tout entier a besoin de ses services. Si possible, lors de la rencontre que j’aurai avec lui, je vais tenter de lui faire comprendre cela. Qu’il lui faut absolument être là pour le match retour contre le Cap-Vert. Je vais lui demander de se mettre au-dessus de certaines considérations, et que comme il l’a toujours fait, qu’il revienne défendre avec patriotisme son pays», a-t-il confié dimanche dernier à l’issue du derby regional Union- Astres de Douala. Pour Magnusson, penser une sélection nationale du Cameroun sans Samuel Eto’o serait une offense à l’immense talent du goléador sur lequel il doit s’appuyer pour obtenir la qualification pour la phase finale de la Can 2013. Pour rassurer son poulain, le technicien annonce même déjà que Nicolas Nkoulou dont Denis Lavagne avait intronisé, va être dépossédé du brassard au profit d’un «ancien joueur titulaire». Suffisant pour comprendre qu’il s’agit du capitaine de l’Anzhi Makhachkala.
Peut-être qu’avec cette motivation supplémentaire Eto’o pourrait faire table rase de sa lettre ouverte adressée au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dans laquelle le quadruple ballon d’or africain annonçait qu’il renonçait à répondre à la convocation du sélectionneur Denis Lavagne. «Je viens d’être notifié de ma sélection pour le match opposant l’équipe du Cameroun à celle du Cap-Vert comptant pour le dernier tour éliminatoire de la Can 2013. Y faisant suite, j’ai le regret de vous informer de ma décision de suspendre toute participation en sélection, compte tenu du fait que, les insuffisances que j’ai eu à décrier de façon récurrente en tant que capitaine demeurent », écrivait-il après huit mois de suspension. De plus, l’ancien goléador du Fc Barcelone faisait remarquer dans le même courrier que l’équipe nationale, continue toujours de baigner dans un environnement caractérisé par l’amateurisme et la mauvaise organisation qui sont incompatibles avec les exigences du sport de haut niveau. On attend.
2.- Benoît Assou Ekotto hors jeu
On sait tout le bien que Jean Paul Akono dit de lui depuis sa convocation en sélection A, sous l’ère Paul Le Guen. Cela n’a donc pas vraiment surpris grand monde que le coach veuille de lui dans ses rangs. Depuis trois ans, Assou Ekotto est l’un sinon le meilleur défenseur africain évoluant à l’étranger. C’est en fait un joueur bourré de talent, hardi et déterminé. Mais, c’est surtout un patriote qui, jadis, a toujours répondu à l'appel du drapeau. Sans état d'âme ; plutôt avec la main sur le cœur. Latéral gauche caviar, Benoît Assou-Ekotto est devenu, grâce à son important potentiel physique et technique, une icône et un des gros espoirs de l’équipe fanion du Cameroun. Mais l'environnement pourri dans la tanière, les cas d'indiscipline qu'on lui imputait à chaque convocation doublés de ses mauvais rapports avec l'ancien sélectionneur Javier Clémente, ont finalement eu raison de lui.
Convoqué pour indiscipline en juin 2011, au même titre que Samuel Eto'o et Alexandre Song, par la Chambre d'homologation et de discipline de la fédération camerounaise de football, il avait brillé par son absence. Pour éviter les remous que pouvait engendrer l'affaire, l'ancien lensois, dans une correspondance adressée à M. Sali Dahirou, le président de ladite commission, a expliqué son absence par la brièveté du délai de sa convocation et les difficultés à déférer à cette convocation par rapport à son programme d'activités. Mais, le Spurs va pousser sa réflexion bien au-delà de cette convocation. Pour lui, les problèmes que connaît l'équipe nationale ne peuvent pas être imputés à un seul joueur comme veulent le faire croire les dirigeants du football camerounais. Le mal est très profond et trouve ses racines dans l'incompétence manifeste des dirigeants de la Fécafoot.
Seulement, à l’heure où Jean Paul Akono souhaite vivement son retour dans la tanière, Assou Ekotto, joueur parmi les plus réguliers ces dernières saisons en Premier League, devrait être éloigné des terrains durant un mois. En effet, il pourrait prochainement être opéré d’un genou, comme l’a confirmé dimanche dernier, son entraîneur Andre Villas-Boas, « Benoît a un petit fragment dans son genou qui se balade beaucoup, a lâché le technicien portugais. Il a joué avec la douleur sur les derniers matchs. Son genou doit être nettoyé et, si l’opération se produit, nous nous attendons à quatre semaines d’absence », a-t-il indiqué. Le match retour contre le Cap-Vert se jouant dans trois semaines, le Spurs est d’office indisponible.
3.- Jean II Makoun: au rapport sergent !
Il est prêt à donner sa vie pour Samuel Eto’o. Sa solidarité au Pichichi est inaltérable et ça peut se comprendre étant donné la forte amitié qui lie les deux joueurs. Jean II Makoun que soutenait Bernard Angbwa l’avaient d’ailleurs démontré lorsqu’ils ont décidé en décembre 2011, de saisir les autorités sportives pour exprimer officiellement leur soutien au quadruple ballon d’or sanctionné. De quelle manière ? Les deux joueurs menaçaient purement et simplement de ne plus porter le maillot national si les sanctions (15 matches de suspension pour Samuel Eto’o et 2 pour Enoh Eyong) ne sont pas levées. « Motif pris de ce que la décision de ne pas aller à Alger avait été prise par l’ensemble des joueurs, nous manifestons notre solidarité à l’égard de nos coéquipiers qui ne sont que nos portes paroles et contestons formellement les sanctions prononcées à leur encontre », faisaient-ils remarquer les deux cadres de la sélection dans une notification servie par voie d’huissier au président de la Fécafoot. « Aussi, n’entendons-nous plus répondre de notre présence à l’équipe nationale tant que les sanctions décriées n’auront pas été levées », indiquaient encore les deux joueurs qui qualifiaient par ailleurs les sanctions infligées à leurs coéquipiers « d’injustifiées et iniques ».
Interrogé le 31 août dernier par nos confrères de Radio France internationale (Rfi) suite au désistement d’Eto’o, Sergent était resté ferme sur ses positions arguant qu’il est vraiment à fond avec Sef. « Ce n’est pas aujourd’hui que je vais lui tourner le dos et penser différemment. Mon soutien envers lui est encore plus fort maintenant. Ma pensée est simple : quand vous avez un mec comme Samuel Eto’o, vous pouvez le sanctionner autrement que par des matches de suspension. On a besoin d’un mec comme ça, que ce soit en équipe nationale ou en club. Il n’est plus un gamin. S’il refuse de revenir, c’est qu’il s’agit d’une décision réfléchie de sa part »
4.- Pierre Womé: ambassadeur du football amateur
S’il venait à être convoqué, il serait l’un des dignes représentants du championnat local. Pierre Wome Nlend 33 ans, portera peut-être à nouveau le maillot de la sélection nationale. Déjà convoqué par l’entraîneur des Lions Indomptables amateur Emmanuel Ndoumbe Bosso pour participer à un tournoi amical qui s’est déroulé en Inde le mois dernier, le capitaine courage du Canon de Yaoundé rentre dans les petits papiers de Jean Paul Akono. Après avoir joué entre autres dans le célèbre club italien de l’Inter Milan ou au sein du mythique Espanyol de Barcelone, et porté 67 fois le maillot de l’équipe nationale seniors pour 5 buts marqués entre 1997 et 2005, il se fera certainement le plaisir de retrouver cette tanière qui l’a vomi il y ‘a quelques années. Il n’oubliera jamais ce 8 octobre 2005 au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, où il ratait le penalty qui devait envoyer les Lions Indomptables à la Coupe du monde 2006 en Allemagne.
Cet acte que beaucoup ont taxé de haute trahison avait provoqué le courroux de ses coéquipiers et des fans qui vont instituer une chasse à l’homme question de se « venger ». Face à ce traumatisme, Womé ne répondait plus aux sélections. En 2007, il rompt le silence et déclare qu’il ne jouera plus jamais avec la sélection nationale. « Ça fait bientôt deux ans qu’on traîne mon nom dans la boue et j’en ai marre » Revenu évoluer au sein de cette équipe en début de saison, Pierre Womé, est devenu l’une des pièces maîtresses du dispositif de l’équipe octogénaire. Sa forme (explosive) ne passe donc pas inaperçue. A deux semaines de la préparation du match aller Cap-Vert-Cameroun, des sources proches de la sélection nationale A, laissaient même entendre que son nom figurait parmi les 40 joueurs présélectionnés de Denis Lavagne. Mais l’ex entraîneur des Lions, imprévisible comme toujours, avait finalement renoncé. S’il répond favorablement cette fois à la sélection, cela pourrait être un grand retour après 7 ans d’absence.
5.- Jean Armel Kana Biyik: quand pèse le mystère
C’est un cas à part, un sujet très délicat pour lequel il faudrait agir avec une bonne dose de tact et de circonspection puisque personne ne sait jusqu’à ce jour pourquoi Jean Armel Kana Biyik n’a jamais répondu à l’appel du drapeau.
Rien ne garantit que cette fois qui soit la bonne. Or il y a quelques mois, le Rennais était au bord de l’extase suite à son choix d’évoluer désormais pour son Cameroun natal. «J'ai choisi le Cameroun. Il n'y aura pas de revirement. J'ai donné ma parole à la Fédération camerounaise de football. C'est une décision réfléchie, un choix du cœur, et non par défaut. Ce sont mes origines. J'ai envie de marcher sur les traces de mon père et de mon oncle », se réjouissait-il, quelques heures après son refus d'aller à un rassemblement des Espoirs français. Avant cette lourde décision, le joueur avait obtenu la double nationalité et ne savait pas trop vers quelle équipe son cœur penchait. Après moult réflexions, il a finalement choisi la voie des racines : le Cameroun. Mais cette apparente fierté d’évoluer dans la même équipe que son footballeur de père (André Kana Biyik) a connu l’un des revirements des plus spectaculaires.
Convoqué pour disputer le match des éliminatoires de la Can 2013 du 29 février 2011 contre la Guinée Bissau, Jean-Armel Kana-Biyik avait défrayé la chronique par un acte d'indiscipline dont le mobile n’est jusqu’ici pas élucidé. Le défenseur central du Stade rennais n'a pas daigné saisir qui de droit pour expliquer son absence. Que faisait-il donc en cette période où la Ligue 1 de France observait une trêve d'intersaison ? Visiblement, le jeunot avait la tête ailleurs, beaucoup moins motivé à jouer avec le Cameroun. Comme si on lui avait forcé la main. Jean Paul Akono parviendra-t-il à le convaincre ? That’s the question.