Cameroun: Boko Haram attaque un car de transport rempli de passagers sur l’axe Waza - Mora, dans la région l’Extrême-Nord. Des morts et des passagers portés disparus !
YAOUNDE - 02 JAN. 2015
© Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
Nonobstant de lourdes pertes en vies humaines essuyées ces derniers temps dans sa guerre contre l’armée camerounaise, l’organisation terroriste Boko Haram n’a pas cessé ses incursions sur le territoire camerounais.
A en croire une source militaire dans le septentrion, les assaillants de la secte islamiste d’origine nigériane ont encore causé des morts au sein de la population civile camerounaise. Les agresseurs ont intercepté hier Jeudi 1er Janvier 2015, un bus d’une agence de voyage plein de passagers, sur l’axe Waza - Mora, une zone de combats dans la région de l’Extrême-Nord. Face aux passagers désarmés et impuissants, les terroristes ont tué et emporté les biens de leurs victimes. L’autobus attaqué «en provenance de Kousseri, est tombé aux alentours de 19h dans une embuscade tendue par des éléments de Boko Haram entre Waza et Mora. Le car a été emporté par les assaillants. Certains passagers ont trouvé la mort sur place, d'autres sont toujours portés disparus» renchérit Guibaï Gatama, un confrère spécialiste de la partie septentrionale du Cameroun.
La sécurité des gens et leurs biens est en mal dans cette partie trouble du Cameroun. A la fois, le groupe islamiste nigérian s’attaque aux militaires, aux gros transporteurs et à la population civile. «Au-delà de l’impact sur les droits de l’homme ainsi que sur le plan politique, sécuritaire et humanitaire, les attaques récurrentes de Boko Haram ont des conséquences psychologiques et socio-économiques dont la gravité est inquiétante. Plusieurs écoles n’ont pas pu ouvrir lors de la rentrée scolaire en septembre 2014. De plus, le tourisme est au point mort tout comme les échanges économiques avec le Nigeria et le Tchad» fait savoir Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef Bureau régional de l’UNOCA, dans un rapport adressé récemment au Conseil de sécurité sur la situation critique dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Adeline ATANGANA, Cameroon-Info.Net