Cameroun, Bandjoun : Répression violente d'une manifestation contre l'incarcération de Yves Michel Fotso

Cameroun, Bandjoun : Répression violente d'une manifestation contre l'incarcération de Yves Michel Fotso

Manifestations Bandjoun:Camer.beDes manifestants arrêtés  par la gendarmerie de Bandjoun puis libérés. "Non à la confiscation de la CBC", "Libérez Yves Michel Fotso", "Paul Biya ne sera plus élu à l'Ouest"…Autant de messages inscrits sur des pancartes que brandissaient les manifestations réunis au marché central de Bandjoun ce 02 décembre 2010 à 10 heures, heure locale. "La manifestation visait selon les organisateurs à sensibiliser les autorités sur l'acharnement du pouvoir en place à  nuire au groupe Fotso par "jalousie".  Pour les autorités administratives de Bandjoun, il était hors de question de tolérer une manifestation pro Yves Michel Fotso à Bandjoun. Conséquence, une dizaine de manifestants ont été arrêtés par le commandant de la gendarmerie de la ville de Bandjoun puis libérés au bout d'une trentaine de minutes. Selon Kengne Jacques, l'un des meneurs de la manifestation, deux manifestants grièvement blessés ont été internés dans une clinique de la ville de Mbou'o.

Selon notre source, les gendarmes et un membre du BIR dépêchés dans la ville de Bandjoun depuis hier soir "ont simplement dit qu'ils ont reçu l'ordre d'empêcher la manifestation et de protégéer les citoyens en cas de dérives"  

Hier 1er décembre,Yves-Michel Fotso. Le fils de l’industriel Victor Fotso, a été interpellé à Douala à son domicle sis au quartier Bali et conduit manu militari à Elig Essono le siège de la police judiciaire à Yaoundé.

L’ancien directeur général de la compagnie aérienne nationale Cameroon airlines (de juin 2000 à novembre 2003), avait déjà été auditionné par la police dans le cadre de l’affaire « Albatros », relative à des soupçons de détournement portant sur l’achat d’un avion présidentiel. Ce scandale a déjà conduit en prison des personnalités telles que l’ex-secrétaire général de la présidence, Jean-Marie Atangana Mebara, et l’ex-ambassadeur du Cameroun à Washington (États-Unis), Jérôme Mendouga, notamment.

YM Fotso, par ailleurs président du conseil d’administration du groupe Commercial Bank, a dû rendre ses passeports à la police des frontières le 8 novembre dernier, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Bangui, où il avait rendez-vous avec des investisseurs venus du Golfe. Il a alors écrit au président de la République pour se plaindre de « ce nouvel abus de pouvoir à [son] égard et à cette cabale qui s’apparente à de l’acharnement gratuit et sans fin contre [sa] personne ».

En même temps, il a adressé une lettre ouverte au vice-Premier ministre chargé de la Justice Amadou Ali. Pour lui « demander de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre [lui] devant les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts qu’ [il] subi[t] avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraîne tant sur [sa] santé que dans les affaires du groupe dont [il] a la charge».

Des manifestations pour demander la libération "immédiate de Yves Michel Fotso sont prévues à Douala et dans plusieurs autres localités du cameroun dans les jours à venir. Nous y serons..

© Camer.be : Yolande Tankeu à Mbou'o


02/12/2010
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