Cameroun: Après l’arrestation de Bertrand Fouda, un coup d’Etat serait-il en préparation ?
Cameroun: Après l’arrestation de Bertrand Fouda, un coup d’Etat serait-il en préparation ?
Écrit par Charles Ndip Ndjock | Yaoundé Dimanche, 14 Mars 2010 11:44
Notre enquête sur les incohérences constatées sur la sécurité du Palais présidentiel et du président lui-même nous a amené à une conclusion assez inattendue mais terrible : la volonté de déstabilisation au sommet de l'Etat. Vérité finalement aveuglante au demeurant et qui aurait pu sauter aux yeux dès les premières étapes de nos investigations. Pour nous, 'hypothèse de l'enquête au départ était de vouloir démontrer les détournements qui se font au quotidien tout à côté du Chef de l'Etat pendant que partout ailleurs on va chercher des détourneurs.
Cela voulais plus clairement dire que l'on allait montrer au
grand jour comment ceux qui gèrent les crédits de la sécurité
présidentielle s'en mettent plein les poches pendant que celle-ci tombe
chaque jour un peu plus en décrépitude. La vérité à laquelle on avait
aboutir avait de quoi avoir froid dans le dos. Bien sur l'hypothèse de
départ était juste au delà des espérances. Mais bien mieux encore, le
constat qui en plus se dégage est sans le moindre doute que cette
décrépitude décriée était volontairement orchestrée pour perméabiliser
la sécurité rapprochée du chef de l'Etat. Autant le dire tout de suite,
cette descente aux enfers a été avec la complicité involontaire du Chef
de l'Etat lui-même.
Car il a tendance à n'écouter que ceux en qui il a placé sa confiance sans même vérifier si cette confiance était méritée. Et si l'on tente de l'affranchir en attirant son attention sur certains comportements qui prêteraient à équivoque il fait volontairement la sourde oreille. Pas surprenant que le Cameroun soit arrivé à cet état de corruption. Donc ce qui était pris pour des fissures dans la sécurité du Palais étaient en fait des tests pour voir comment peut fonctionner cette perméabilisation volontairement et progressivement mise en place pour de funestes desseins. De même ces autres faits : pannes de roue ou de carburant, décriés par notre confrère le Messager étaient en fait d'autres test mis pour vérifier l'état de fragilisation atteinte par la garde rapprochée du chef de l'état et pour les mêmes raisons. A partir de là, chacun peut tirer les conséquences qui s'imposent. A ce jour les informations en notre possession font état de ce que les tests ont été concluants, il ne reste qu'à passer à la phase de l'action finale. Du coup, plus personne n'a besoin d'un dessin. Mais le projet de destitution n'est pas tout à fait au point car la forme n'est pas encore arrêtée. Ils font référence a deux cas possible : soit l'on procédera par une attaque en règle du palais en présence du Chef de l'Etat, à la nigérienne ; la perméabilité des entrées du palais s'expliquent ainsi.
Ou alors tenteront-ils de s'attaquer au cortège présidentiel
après avoir préparé au préalable une panne mineure de la voiture du
prince. L'autre test s'en trouve expliqué mais dans les deux cas, ce
sera imparable car la sécurité se trouve dans un état de délabrement
avancé. Un petit rappel historique nous amène à dire qu'en 1963 quand
Kennedy a effectué son voyage de triste mémoire à Dallas, il savait,
et tout le gouvernement avec lui qu'il y aura un attentat contre lui
mais personne n'en a tenu compte et tout le monde connait la suite. A
notre sens pour désamorcer cette épée de Damoclès qui plane à la tête
de notre Chef de l'Etat, le plus urgent est de permuter tous les hauts
responsables qui sont en charge de la sécurité présidentielle. Il est
prévu que ce qui se prépare ne peut avoir une chance de réussite que si
chacun d'eux garde son poste ; car dans leur plan, ce cas de figure n'a
pas été prévu par ces apprentis sorciers qui continuent de croire que
l'homme Lion n'est pas près de leur retirer sa confiance.
Cette
confiance qui risque de l'amener à sa perte et peut être le pays avec
lui car personne ne sait comment serait la suite si ce macabre projet
était mené avec succès. De toute évidence le voyage du prince à Bamenda
est du coup déclaré à haut risque pour sa sécurité. A bon entendeur
salut !
Charles Ndip Ndjock