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DECLARATION N°4

La résistance de Vanessa Tchatchou continue, et la lutte pour le retour de son bébé se poursuit et s’enrichit, avec des initiatives fortes de diverses bonnes volontés et sensibilités sociales et politiques.

Chaque jour apporte de nouveaux développements, de nouveaux espoirs, des soupçons, des doutes, mais également des espoirs importants.

Il est 11 heures ce 1er février 2012. Vanessa appelle: “papa, le même gendarme qui est passé ici hier, est revenu me tendre une lettre. Je l’ai rejeté et je l’ai chassé. Je lui ai dis que s’il insiste de m’embêter, je vais me fâcher et je vais me suicider sur lui. Il a lancé sa lettre au sol et s’est enfui quand j’ai dis que je vais t’appeler”.

La lettre portait un cachet SO (service officiel), et était vraisemblablement la suite de la manoeuvre montée par le réseau mafieux de la magistrate voleuse qui veut détourner l’attention vers un prétendu bébé qui serait entre les mains d’une supposée grande mère quelque part. Nous confirmons que l’enfant est toujours chez la magistrate Caroline Menjang Ndikum Ateh, épouse Atangana, divorcée de Bikoé, substitut N°1 du procureur de la république au tribunal de Mfou.

18h30. Vanessa est téléphone, en larmes.

C’est quoi ma fille?

Je suis très inquiète. Je n’arrive pas à joindre maman Sylvie depuis le matin. Je ne sais pas où elle se trouve. J’ai peur.

Il se passera deux bonnes heures, et en appelant la tante, nous retrouverons la maman de Sylvie, laquelle était hors réseau pendant quelque temps.


FAIT MAJEUR: 20h30, Vanessa est au téléphone.

“Papa, il y a deux hommes et deux femmes ici qui disent venir de la présidence de la république et veulent m’entendre. Qu’est-ce que je fais”?

Après une conversation téléphonique avec les émissaires, il s’avère qu’il s’agit d’une équipe de hauts cadres de la DGRE (Direction Générale de la Recherche Extérieure). Cette structure placée directement sous l’autorité du Chef de l’Etat, jouit de larges prérogatives pour s’occuper de toute situation touchant aux intérêts nationaux, à la situation diplomatique et à l’image du Cameroun. Son implication et sa mobilisation effectives à partir de ce jour, constitue un grand motif de soulagement pour la famille et devrait logiquement, aboutir à un dénouement au plus vite.

Des assurances sont vite données à Vanessa, mais nous insistons pour qu’elle soit assistée par sa tante et d’un autre membre de la famille. Les émissaires de la DGRE sont très courtois et se montrent patients. L’objectif révèlent-ils, est de préparer une communication du gouvernement sur le drame de Vanessa et éventuellement de décider des actions éventuelles.

Pour la première fois donc, les institutions de l’Etat et de la République au plus haut niveau, en l’occurrence le cœur de l’exécutif et le chef de l’Etat en personne (bien que ce dernier soit absent du pays) ont pris l’affaire du vol du bébé de Vanessa Tchatchou en charge.

Vanessa a réitéré aux hauts commis de la sécurité de l’Etat, qu’elle ne saurait quitter l’hôpital sans son bébé. Elle également reçu la compassion de ses interlocuteurs qui ont pris bonne note de ses exigences de justice.

Vanessa est dorénavant gardée par des éléments de la police stationnée en permanence autour de sa chambre.

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination se félicite de ce réveil et espère qu’enfin, les auteurs de cet acte odieux, qui de toute évidence à écorné l’image du pays et troublé profondément la conscience nationale, seront démasqués et châtiés à la juste mesure de leur crime.

Yaoundé, le 02 février 2012

Le président de la commission
SHANDA TONME
Médiateur universel