Cameroun - Affaire des biens mal acquis : Le chef de l’Etat nullement concerné
Cameroun - Affaire des biens mal acquis : Le chef de l’Etat nullement concerné
Dans un communiqué rendu public hier, le cabinet civil dément de façon catégorique les accusations contenues dans une plainte dont aurait été saisi le parquet de Paris (France). Le point de presse du ministre de la Communication, issa Tchiroma Bakari, et nos analyses.
«Le Cabinet civil de Monsieur le président de la République du Cameroun a appris, à travers les médias, que le Parquet de Paris aurait ouvert « la semaine dernière », une enquête préliminaire après le dépôt, par une certaine association dénommée « Union pour une diaspora active », d’une plainte contre le chef de l’Etat du Cameroun, S.E. Paul Biya, « soupçonné de s’être constitué un important patrimoine en France financé par des détournements de fonds publics ».
Le Cabinet civil de Monsieur le président de la République, qui se réserve l’usage des moyens de droit contre les auteurs présumés de cette action, attend les conclusions de ladite enquête.
D’ores et déjà, le Cabinet civil de Monsieur le président de la République du Cameroun tient à rassurer l’opinion nationale et internationale que le chef de l’Etat, S.E. Paul Biya, qui a fait de la rigueur et de la moralisation des comportements le socle de sa politique depuis son accession à la magistrature suprême, le 06 novembre 1982, ne dispose pas de patrimoine en France ou ailleurs.
En conséquence, Monsieur le président de la République du Cameroun, S.E. Paul Biya, ne se sent nullement concerné par ces dénonciations.»
Le directeur du Cabinet civil,
(é) Martin BELINGA EBOUTOU
Le président Biya est d’une sérénité remarquable
Issa Tchiroma Bakary a donné un point de presse hier pour redire la position du chef de l’Etat et du gouvernement.
A la suite du communiqué rendu public hier par le Cabinet civil de la présidence de la République, relatif à l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris sur les « biens mal acquis » du chef de l’Etat, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement s’est entretenu hier avec la presse en début de soirée. Au cours de point de presse, le Mincom est revenu sur la position du gouvernement et du président Paul Biya. « Le président de la République est d’une sérénité imperturbable », a précisé issa Tchiroma. D’autant plus que selon le Mincom, les accusations portées devant la justice française sont mensongères et inconsistantes. « C’est un coup extraordinaire de marketing politique pour ces Camerounais de la diaspora en mal de notoriété, pour qui la paix est plus une gêne qu’un atout », a-t-il souligné. Le Mincom a affirmé que n’eût été l’écho fait par des médias français à vocation internationale, le Cameroun n’aurait accordé aucune importance à cet incident sans importance.
La séance des question-réponses a permis aux nombreux journalistes présents d’être édifiés sur les biens du chef de l’Etat. « En dehors de la maison de Yaoundé que tout le monde connaît, le président de la République n’a pas amassé de biens », a martelé le Mincom. Quant aux auteurs de la plainte, sans dévoiler leur identité, le Mincom a invité les uns et les autres à aller chercher sur la toile les personnes qui se cachent derrière l’ONG « Union pour la diaspora active ».
Quant à savoir si la France ne joue pas à un jeu de dupes en recevant pareille plainte, Issa Tchiroma Bakary a dit qu’il ne revenait pas au Cameroun d’émettre un jugement de valeur sur un pays avec qui il entretient des relations quasi parfaites. « La justice française est indépendante et nous lui faisons confiance », a déclaré le Mincom. Issa Tchiroma Bakary a par ailleurs pris l’engagement de contacter les médias qui ont relayé cette information « pour dire quelle est la vérité du point de vue du gouvernement, la sérénité au sein du gouvernement, la sérénité qui est celle du chef de l’Etat est un atout dont nous pouvons tous être fiers, parce que ces agitateurs sont condamnés à échouer pendant que le peuple derrière son chef est condamné à marquer des victoires ».