Cameroun - Adamaoua: Des militants du RDPC regrettent le vote du SDF
Douala, 06 mai 2013
© Salomon KANKILI | Le Messager
Des voix se font de plus en plus entendre dans le rang du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le profil des sénateurs du Social democratic front (Sdf) au centre des inquiétudes.
Il y a quelques jours le reporter de votre journal s’est carrément attiré les foudres d’un militant du Rdpc du Faro et Déo. Ce dernier s’offusque de ce qu’aucun article de presse n'ait souligné les faveurs du Rdpc au Sdf dans l’Adamaoua. «C’est grâce au Rdpc que le Sdf a gagné les sénatoriales dans l’Adamaoua. Leurs militants n’ont pas fait de campagne, encore moins du porte à porte. Entre deux maux il faut choisir le moindre et c’est le Sdf ». D’après l’homme politique, le Sdf aurait tout simplement bénéficié des largesses du parti du flambeau ardent. Comme lui, nombre de camarades de Paul Biya dans la Vina, le Mbéré et le Djérem espéraient une reconnaissance nationale. Mal leur en a prit. Aussitôt élus, les sénateurs du Sdf ont organisé un défilé à travers les artères de la ville de Ngaoundéré, arguant à qui voulait les entendre que le pouvoir est entre leurs mains. Les barons du Rdpc à l’instar d’El Adj Abbo Mohamadou n’ont même pas eu droit à une visite de reconnaissance. Une ingratitude que des observateurs assimilent déjà à de l’orgueil. « Se sont les arrivistes. Ils ont même oublié d’aller saluer le gouverneur», a confié sous cape un délégué régional à Ngaoundéré.
Du coup l’on assiste à un véritable lever de bouclier. Des voix se font de plus en plus entendre notamment au sujet du profil des représentants de l’Adamaoua à la haute chambre. « Ils se recrutent parmi les tailleurs, les commerçants et les débrouillards», argue un membre de la section Rdpc Vina Sud I. Même son de cloche à l’Ojrdpc et à l’Ajra (Association des jeunes ressortissants de l’Adamaoua). Cette associ ation a adressé un mémorandum au chef de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme. Les jeunes mémorandistes de l’Ajra s’inquiètent de l’avenir de leur région. Ils croient dur comme fer que le vote du Sdf a été une bourde dont les conséquences vont perdurer pendant cinq (5) ans : « les jeunes de l’Adamaoua sont unanimes sur le risque que court leur région. Ce choix délibéré et éminemment égoïste des grands électeurs tranche nettement avec l’espoir socio-économique des populations jeunes de l’Adamaoua (…) nous appelons l’attention du chef de l’Etat (…) afin que cette bavure politique soit réparée », a-t-on pu lire dans la copie du by Text-Enhance">document faxé au chef de l’Etat. Ce qui s’apparente à des remords augure des législatives et municipales très tendues. Gonflé plus que jamais, le Sdf dans l’Adamaoua peut se targuer d’avoir dorénavant les moyens (financiers et humains) de faire une bonne campagne. A l’avenir, les camarades de Fru Ndi entendent au moins reprendre au Rdpc la commune de Ngaoundéré 3. Les deux autres communes (Ngaoundéré 1e et 2e) étant l’apanage de l’Undp.
Salomon KANKILI
© Salomon KANKILI | Le Messager
Des voix se font de plus en plus entendre dans le rang du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le profil des sénateurs du Social democratic front (Sdf) au centre des inquiétudes.
Il y a quelques jours le reporter de votre journal s’est carrément attiré les foudres d’un militant du Rdpc du Faro et Déo. Ce dernier s’offusque de ce qu’aucun article de presse n'ait souligné les faveurs du Rdpc au Sdf dans l’Adamaoua. «C’est grâce au Rdpc que le Sdf a gagné les sénatoriales dans l’Adamaoua. Leurs militants n’ont pas fait de campagne, encore moins du porte à porte. Entre deux maux il faut choisir le moindre et c’est le Sdf ». D’après l’homme politique, le Sdf aurait tout simplement bénéficié des largesses du parti du flambeau ardent. Comme lui, nombre de camarades de Paul Biya dans la Vina, le Mbéré et le Djérem espéraient une reconnaissance nationale. Mal leur en a prit. Aussitôt élus, les sénateurs du Sdf ont organisé un défilé à travers les artères de la ville de Ngaoundéré, arguant à qui voulait les entendre que le pouvoir est entre leurs mains. Les barons du Rdpc à l’instar d’El Adj Abbo Mohamadou n’ont même pas eu droit à une visite de reconnaissance. Une ingratitude que des observateurs assimilent déjà à de l’orgueil. « Se sont les arrivistes. Ils ont même oublié d’aller saluer le gouverneur», a confié sous cape un délégué régional à Ngaoundéré.
Du coup l’on assiste à un véritable lever de bouclier. Des voix se font de plus en plus entendre notamment au sujet du profil des représentants de l’Adamaoua à la haute chambre. « Ils se recrutent parmi les tailleurs, les commerçants et les débrouillards», argue un membre de la section Rdpc Vina Sud I. Même son de cloche à l’Ojrdpc et à l’Ajra (Association des jeunes ressortissants de l’Adamaoua). Cette associ ation a adressé un mémorandum au chef de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme. Les jeunes mémorandistes de l’Ajra s’inquiètent de l’avenir de leur région. Ils croient dur comme fer que le vote du Sdf a été une bourde dont les conséquences vont perdurer pendant cinq (5) ans : « les jeunes de l’Adamaoua sont unanimes sur le risque que court leur région. Ce choix délibéré et éminemment égoïste des grands électeurs tranche nettement avec l’espoir socio-économique des populations jeunes de l’Adamaoua (…) nous appelons l’attention du chef de l’Etat (…) afin que cette bavure politique soit réparée », a-t-on pu lire dans la copie du by Text-Enhance">document faxé au chef de l’Etat. Ce qui s’apparente à des remords augure des législatives et municipales très tendues. Gonflé plus que jamais, le Sdf dans l’Adamaoua peut se targuer d’avoir dorénavant les moyens (financiers et humains) de faire une bonne campagne. A l’avenir, les camarades de Fru Ndi entendent au moins reprendre au Rdpc la commune de Ngaoundéré 3. Les deux autres communes (Ngaoundéré 1e et 2e) étant l’apanage de l’Undp.
Salomon KANKILI