YOUWIN2018

Le Cameroun totalise 458.004 abonnés au téléphone fixe contre 9,314 millions à la téléphonie mobile, révèle un rapport du ministère des Postes et Télécommunications concernant le bilan d'une opération d'identification des abonnés au téléphone rendu public jeudi à Yaoundé.

Contrairement à celui de la téléphonie mobile qui a changé les modes de vie dans ce pays d'Afrique centrale, ce faible niveau d'accès au téléphone fixe ne reflète pas le développement jugé fulgurant du secteur des télécommunications à la faveur d'une restructuration engagée en 1998 vantée par le ministre des Postes et Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam.

Dominé par deux multinationales (Orange et Mtn) réputées pour une "politique commerciale agressive" liée à la concurrence, le marché a fini par échapper à l'offre de service de l'opérateur étatique Cameroon Telecommunications (Camtel), qui n'a pu répondre à la demande des usagers, jadis confrontés à d'énormes difficultés d'obtention de lignes de téléphone fixe.

A cause d'un manque de vigilance de l'Agence de régulation des télécommunications (ART), l'utilisation des téléphones mobiles a cependant produit des effets néfastes au Cameroun, a relevé le ministre des Potes et des Télécommunications lors d'un conseil de cabinet jeudi pour justifier l'opération d'identification organisée de juillet 2009 à novembre 2010.

Selon le ministre dans le rapport dont Xinhua a obtenu une copie, les appels malveillants, l'arnaque, le chantage et l'escroquerie à l'endroit des paisibles citoyens puis l'utilisation du téléphone portable à des fins criminelles, voire terroristes sont autant d'inconvénients de l'utilisation de cet outil de communication.

Au 16 décembre, 5,710 millions d'abonnés sur un total de 9,772 millions ont pu être identifiés, soit un taux de 58,63%, fait savoir le ministre Biyiti bi Essam qui annonce par ailleurs 3,023 millions de numéros d'abonnés non identifiés suspendus et 1,038 million à suspendre.