Cameroun: 25 ans de prison ferme pour l'ex-secrétaire général de la présidence Marafa
YAOUNDÉ - 22 Septembre 2012
© XINHUA
L'ex-secrétaire général de la présidence de la République camerounaise Hamidou Yaya Marafa, poursuivi avec d'autres accusés pour malversations financières dans l'achat déclaré foireux d'un avion présidentiel, condamné à 25 ans de prison après avoir été jugé coupable samedi matin par un tribunal de Yaoundé réuni depuis la veille.
Accusé de détournement de 31 millions USD destinés à l'achat d'un aéronef présidentiel avec plusieurs co-accusés dont l'ex-directeur général de la défunte compagnie nationale de transport aérien Cameroon Airlines (Camair) Yves-Michel Fotso, fils du riche homme d'affaires Victor Fotso, proche du pouvoir, Marafa comparaissait lors d'un procès sous haute surveillance policière et militaire devant le tribunal de grande instance de Yaoundé.
Par ailleurs ex-ministre d'Etat en charge de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, cet ancien apparatchik sorti du gouvernement en novembre 2011 a défrayé la chronique depuis son interpellation suivie de son incarcération le 16 avril à la prison principale de Yaoundé au quartier Kodengui avant d'être transféré plus tard dans les locaux du secrétariat d'Etat à la Défense, en dénonçant dans des lettres publiées dans la presse, ce qu'il qualifie de règlement de compte politique.
Au sein de l'opinion publique, Marafa se présente comme étant victime de ses ambitions présidentielles qu'il a d'ailleurs fini par dévoiler lui-même dans ses lettres face au président Paul Biya, au pourvoir depuis 1982.
Il avait été arrêté le même jour que l'ex-Premier ministre Ephraim Inoni, accusé dans la même affaire qui remonte à une dizaine d'années mais encore en attente de son procès, et plus d'un an après l'arrestation d'Yves-Michel Fotso en novembre 2010.
Après près de dix-huit heures de débats au tribunal entamés la veille aux environs de 14h30 locales (13h30 GMT) clôturant un procès ouvert en juin, Hamidou Yaya Marafa a écopé samedi matin de 25 ans de prison ferme, un verdict également prononcé à l'encontre de Fotso et Jean-Marie Assene Nkou, ex-député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et opérateur économique non présent au procès.
Tandis que le ministère public avait requis la prison à perpétuité, d'autres accusés s'en sortent avec des peines de 5 à 6 ans d'emprisonnement. Dans sa décision, le tribunal, tout en les condamnant au paiement de 31,375 milliards de francs CFA (62,75 millions USD) de réparation du préjudice causé aux dépens de l'Etat, s'est prononcé pour des circonstances atténuantes à l'endroit des mis en cause.
Ce procès fait partie d'une opération de lutte contre la corruption dite Epervier, lancée par le président Biya et qui s'est caractérisée par une vague d'arrestations depuis moins de dix ans de personnalités publiques dont d'une dizaine d'anciens ministres, un chiffre rapporté également à d'anciens directeurs généraux d'entreprises d'Etat.
Parmi celles-ci, figure un autre ex-secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Marie Atangana, poursuivi lui aussi depuis août 2008, date de son arrestation, dans un autre volet de l'affaire de l'avion présidentiel après avoir été acquitté dans un autre.
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L'ex-secrétaire général de la présidence de la République camerounaise Hamidou Yaya Marafa, poursuivi avec d'autres accusés pour malversations financières dans l'achat déclaré foireux d'un avion présidentiel, condamné à 25 ans de prison après avoir été jugé coupable samedi matin par un tribunal de Yaoundé réuni depuis la veille.
Accusé de détournement de 31 millions USD destinés à l'achat d'un aéronef présidentiel avec plusieurs co-accusés dont l'ex-directeur général de la défunte compagnie nationale de transport aérien Cameroon Airlines (Camair) Yves-Michel Fotso, fils du riche homme d'affaires Victor Fotso, proche du pouvoir, Marafa comparaissait lors d'un procès sous haute surveillance policière et militaire devant le tribunal de grande instance de Yaoundé.
Par ailleurs ex-ministre d'Etat en charge de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, cet ancien apparatchik sorti du gouvernement en novembre 2011 a défrayé la chronique depuis son interpellation suivie de son incarcération le 16 avril à la prison principale de Yaoundé au quartier Kodengui avant d'être transféré plus tard dans les locaux du secrétariat d'Etat à la Défense, en dénonçant dans des lettres publiées dans la presse, ce qu'il qualifie de règlement de compte politique.
Au sein de l'opinion publique, Marafa se présente comme étant victime de ses ambitions présidentielles qu'il a d'ailleurs fini par dévoiler lui-même dans ses lettres face au président Paul Biya, au pourvoir depuis 1982.
Il avait été arrêté le même jour que l'ex-Premier ministre Ephraim Inoni, accusé dans la même affaire qui remonte à une dizaine d'années mais encore en attente de son procès, et plus d'un an après l'arrestation d'Yves-Michel Fotso en novembre 2010.
Après près de dix-huit heures de débats au tribunal entamés la veille aux environs de 14h30 locales (13h30 GMT) clôturant un procès ouvert en juin, Hamidou Yaya Marafa a écopé samedi matin de 25 ans de prison ferme, un verdict également prononcé à l'encontre de Fotso et Jean-Marie Assene Nkou, ex-député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et opérateur économique non présent au procès.
Tandis que le ministère public avait requis la prison à perpétuité, d'autres accusés s'en sortent avec des peines de 5 à 6 ans d'emprisonnement. Dans sa décision, le tribunal, tout en les condamnant au paiement de 31,375 milliards de francs CFA (62,75 millions USD) de réparation du préjudice causé aux dépens de l'Etat, s'est prononcé pour des circonstances atténuantes à l'endroit des mis en cause.
Ce procès fait partie d'une opération de lutte contre la corruption dite Epervier, lancée par le président Biya et qui s'est caractérisée par une vague d'arrestations depuis moins de dix ans de personnalités publiques dont d'une dizaine d'anciens ministres, un chiffre rapporté également à d'anciens directeurs généraux d'entreprises d'Etat.
Parmi celles-ci, figure un autre ex-secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Marie Atangana, poursuivi lui aussi depuis août 2008, date de son arrestation, dans un autre volet de l'affaire de l'avion présidentiel après avoir été acquitté dans un autre.