Cameroun: 1 milliard FCFA pour une stratégie de lutte contre les violences faites aux femmes
YAOUNDE (Xinhua) - 30 NOV. 2011
© XINHUA
Pour un budget estimé à 1,022 milliard de francs CFA (environ 2,044 millions USD), le gouvernement camerounais à travers le ministère de la Promotion de la femme et de la famille a entrepris une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre avec la femme et la jeune fille comme cible principale, sur une période de trois ans.
© XINHUA
Pour un budget estimé à 1,022 milliard de francs CFA (environ 2,044 millions USD), le gouvernement camerounais à travers le ministère de la Promotion de la femme et de la famille a entrepris une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre avec la femme et la jeune fille comme cible principale, sur une période de trois ans.
Dévoilée vendredi dernier à Yaoundé à
l'occasion du lancement l'édition 2011 de la "campagne nationale de 16
jours d'activisme contre la violence faite aux femmes", une opération
organisée depuis 2007 du 25 novembre au 10 décembre, cette stratégie
comporte des actions de sensibilisation, d'éducation de masse, de
formation et des plaidoyers sur le phénomène.
"La Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) est une des réponses du gouvernement à la réalité de ce phénomène au Cameroun. Il s'agit d'un ensemble d'actions coordonnées en vue d'une lutte efficace contre ce fléau et contre certaines formes de violence spécifiques aux femmes et aux filles", souligne le document dont Xinhua a obtenu copie.
Sur les motivations, "les études récentes menées dans l'optique de cerner l'ampleur des VBG, parmi lesquelles le Rapport sur l'état des lieux des violences basées sur le genre au Cameroun, laissent entrevoir que celles-ci n'épargnent aucun domaine de la vie de la femme et de la jeune fille (politique, économique, social et culturel) dans notre pays. Elles se produisent dans tous les secteurs (public et privé) et aucun espace n'est épargné".
Aucune statistique récente ne permet de mieux appréhender la situation, en dehors de la dernière et troisième enquête démographique de santé au Cameroun (EDSC III) réalisée en 2004 selon laquelle " plus de la moitié des femmes ont subi depuis l'âge de 15 ans les violences physiques (53%). Par rapport à la situation matrimoniale, les femmes vivant en union libre sont plus victimes d'actes de violence (53%) que les célibataires (19%)".
Pour le ministère de la Promotion de la femme et de la famille, "la femme camerounaise est exposée à toutes ces formes de violences, car son pouvoir de décision est assez faible et son pouvoir de négociation limité à cause de l'organisation patriarcale de la société dans laquelle les violences à l'égard de la femme et des enfants s'intègrent comme une pratique culturelle tolérée".
En dépit d'une amélioration considérable dans la perception de la femme se traduisant par un plus grand respect de ses droits, poursuit-on, cette société la considère encore comme un bien familial et un objet de plaisir et de procréation.
En 2011, le systèmes des Nations Unies par le biais de l'Onu-Femmes a octroyé, a révélé à Xinhua la représentante de ce nouvel organisme, Marie Goretti Nduwayo, des appuis financiers de plus de 500.000 USD pour le soutien aux activités des organisations de la société civile pour la prévention et la lutte contre ce fléau décrit par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, comme un phénomène mondial.
"Nous coordonnons la réponse du système des Nations Unies en appui aux initiatives du gouvernement dans la lutte contre les violences, la prévention, la prise en charge des victimes. Il y a des associations, il y a des réseaux, il y a des groupements. Quand on travaille par exemple avec ALVF (Association de lutte contre les violences faites aux femmes, ndlr), l'Association des femmes juristes, c'est justement pour qu'elles accompagnent les autres groupements au niveau de la base", a expliqué cette responsable.
"Nous leur donnons l'appui nécessaire technique et financier, a-t-elle précisé, pour qu'ils soient en mesure de prendre en charge ces femmes qui viennent directement vers elle, donc les femmes victimes. Mais aussi quand ils veulent la sensibilisation, le plaidoyer en faveur de la lutte contre la violence, nous accordons un appui technique et financier à ces associations. En 2011 par exemple, nous avons accordé un financement sur les violences faites aux femmes de plus de 500.000 dollars".
"La Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) est une des réponses du gouvernement à la réalité de ce phénomène au Cameroun. Il s'agit d'un ensemble d'actions coordonnées en vue d'une lutte efficace contre ce fléau et contre certaines formes de violence spécifiques aux femmes et aux filles", souligne le document dont Xinhua a obtenu copie.
Sur les motivations, "les études récentes menées dans l'optique de cerner l'ampleur des VBG, parmi lesquelles le Rapport sur l'état des lieux des violences basées sur le genre au Cameroun, laissent entrevoir que celles-ci n'épargnent aucun domaine de la vie de la femme et de la jeune fille (politique, économique, social et culturel) dans notre pays. Elles se produisent dans tous les secteurs (public et privé) et aucun espace n'est épargné".
Aucune statistique récente ne permet de mieux appréhender la situation, en dehors de la dernière et troisième enquête démographique de santé au Cameroun (EDSC III) réalisée en 2004 selon laquelle " plus de la moitié des femmes ont subi depuis l'âge de 15 ans les violences physiques (53%). Par rapport à la situation matrimoniale, les femmes vivant en union libre sont plus victimes d'actes de violence (53%) que les célibataires (19%)".
Pour le ministère de la Promotion de la femme et de la famille, "la femme camerounaise est exposée à toutes ces formes de violences, car son pouvoir de décision est assez faible et son pouvoir de négociation limité à cause de l'organisation patriarcale de la société dans laquelle les violences à l'égard de la femme et des enfants s'intègrent comme une pratique culturelle tolérée".
En dépit d'une amélioration considérable dans la perception de la femme se traduisant par un plus grand respect de ses droits, poursuit-on, cette société la considère encore comme un bien familial et un objet de plaisir et de procréation.
En 2011, le systèmes des Nations Unies par le biais de l'Onu-Femmes a octroyé, a révélé à Xinhua la représentante de ce nouvel organisme, Marie Goretti Nduwayo, des appuis financiers de plus de 500.000 USD pour le soutien aux activités des organisations de la société civile pour la prévention et la lutte contre ce fléau décrit par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, comme un phénomène mondial.
"Nous coordonnons la réponse du système des Nations Unies en appui aux initiatives du gouvernement dans la lutte contre les violences, la prévention, la prise en charge des victimes. Il y a des associations, il y a des réseaux, il y a des groupements. Quand on travaille par exemple avec ALVF (Association de lutte contre les violences faites aux femmes, ndlr), l'Association des femmes juristes, c'est justement pour qu'elles accompagnent les autres groupements au niveau de la base", a expliqué cette responsable.
"Nous leur donnons l'appui nécessaire technique et financier, a-t-elle précisé, pour qu'ils soient en mesure de prendre en charge ces femmes qui viennent directement vers elle, donc les femmes victimes. Mais aussi quand ils veulent la sensibilisation, le plaidoyer en faveur de la lutte contre la violence, nous accordons un appui technique et financier à ces associations. En 2011 par exemple, nous avons accordé un financement sur les violences faites aux femmes de plus de 500.000 dollars".