Cameroon People’s Party: Kah Walla dit non aux sénatoriales
DOUALA - 25 MARS 2013
© Valgadine TONGA | Le Messager
Vendredi 22 mars 2013, la présidente du Cameroon people’s party a organisé un point de presse pour donner la position du parti sur les élections sénatoriales.
Le Cameroon people’s party (Cpp), n’avait pas déposé sa candidature pour les sénatoriales. Peut-être à dessein. C’est que, le parti de Kah Walla dit «non aux sénatoriales». La présidente du Cpp l’a martelé le temps d’un point de presse vendredi 22 mars dans sa permanence à Douala. Ce qui motive sa position, c’est que «le Sénat tel que conçu actuellement dans notre constitution est anti-démocratique.» Elle en veut pour preuve que l’exécutif nomme 30% de l’effectif du Sénat, «garantissant ainsi que cette institution ne pourra pas être indépendante et ne pourra pas contrôler les actions dudit exécutif. Les fonctions du Sénat telles que conçues n’apportent pas une valeur ajoutée réelle à la démocratie camerounaise.» Le leader de «The people first» affirme qu’aucune réflexion n’a été menée pour garantir la représentativité des groupes marginalisés (femmes, jeunes, personnes vivant avec un handicap…). Il trouve trop élevé l’âge (40 ans minimum) requis pour se présenter candidat aux sénatoriales au regard de la moyenne d’âge de la population.
Kah Walla se plaint également du processus mis en place pour élire les sénateurs. Ce qui à son avis est «anti-démocratique». Si elle reconnaît que le Sénat est la chambre représentative des régions, la transfuge du Social democratic front (Sdf) pense qu’il aurait fallu tenir les régionales au préalable. «Les conseillers municipaux qui constituent le collège électoral actuel sont hors mandat, donc illégitimes pour élire le premier Sénat du Cameroun ; la tenue des sénatoriales en six semaines après dix sept ans d’attente n’est rien d’autre qu’une manipulation politique», dixit le chef de file du Cameroon people’s party. Non sans estimer qu’avec un processus «non-consensuel» et «illégitime» pour la mise en place de cette nouvelle chambre, «il n’y a aucune garantie de transition paisible en cas de vacance à la tête de l’Etat.» Une raison pour proposer une élection des sénateurs au suffrage universel.
Autre articulation qui semble exaspérer le parti, ce sont les tristes réalités auxquelles sont confrontés les Camerounais, notamment les coupures intempestives d’électricité et d’eau. De plus, alors que le Cameroun célébrait en communion avec la communauté internationale la journée mondiale de l’eau (vendredi 22 mars), les robinets du Cpp étaient à sec. Il y avait eu coupure d’électricité dans plusieurs quartiers de la ville (Akwa, Bonapriso, Bonanjo, Bali…). «Au moment où 65% des Camerounais n’ont pas accès à l’eau potable et à l’électricité, au même moment où nous comptabilisons plusieurs dizaines de Camerounais morts en l’espace de quelques semaines à cause de l’insécurité…18 milliards Fcfa ou plus (coût annuel du fonctionnement du Sénat) peuvent certainement être utilisés à des fins beaucoup plus urgentes et importantes pour le bien-être des Camerounais». Pour être plus concrète, Kabang Walla lance un «vendredi noir». Elle appelle les uns et les autres à arborer des vêtements noirs tous les vendredis. Du 22 mars 2013, jusqu’au 20 mai prochain. Pour montrer l’exemple, tous les membres du parti étaient vêtus de noir pendant le point de presse.
© Valgadine TONGA | Le Messager
Vendredi 22 mars 2013, la présidente du Cameroon people’s party a organisé un point de presse pour donner la position du parti sur les élections sénatoriales.
Le Cameroon people’s party (Cpp), n’avait pas déposé sa candidature pour les sénatoriales. Peut-être à dessein. C’est que, le parti de Kah Walla dit «non aux sénatoriales». La présidente du Cpp l’a martelé le temps d’un point de presse vendredi 22 mars dans sa permanence à Douala. Ce qui motive sa position, c’est que «le Sénat tel que conçu actuellement dans notre constitution est anti-démocratique.» Elle en veut pour preuve que l’exécutif nomme 30% de l’effectif du Sénat, «garantissant ainsi que cette institution ne pourra pas être indépendante et ne pourra pas contrôler les actions dudit exécutif. Les fonctions du Sénat telles que conçues n’apportent pas une valeur ajoutée réelle à la démocratie camerounaise.» Le leader de «The people first» affirme qu’aucune réflexion n’a été menée pour garantir la représentativité des groupes marginalisés (femmes, jeunes, personnes vivant avec un handicap…). Il trouve trop élevé l’âge (40 ans minimum) requis pour se présenter candidat aux sénatoriales au regard de la moyenne d’âge de la population.
Kah Walla se plaint également du processus mis en place pour élire les sénateurs. Ce qui à son avis est «anti-démocratique». Si elle reconnaît que le Sénat est la chambre représentative des régions, la transfuge du Social democratic front (Sdf) pense qu’il aurait fallu tenir les régionales au préalable. «Les conseillers municipaux qui constituent le collège électoral actuel sont hors mandat, donc illégitimes pour élire le premier Sénat du Cameroun ; la tenue des sénatoriales en six semaines après dix sept ans d’attente n’est rien d’autre qu’une manipulation politique», dixit le chef de file du Cameroon people’s party. Non sans estimer qu’avec un processus «non-consensuel» et «illégitime» pour la mise en place de cette nouvelle chambre, «il n’y a aucune garantie de transition paisible en cas de vacance à la tête de l’Etat.» Une raison pour proposer une élection des sénateurs au suffrage universel.
Autre articulation qui semble exaspérer le parti, ce sont les tristes réalités auxquelles sont confrontés les Camerounais, notamment les coupures intempestives d’électricité et d’eau. De plus, alors que le Cameroun célébrait en communion avec la communauté internationale la journée mondiale de l’eau (vendredi 22 mars), les robinets du Cpp étaient à sec. Il y avait eu coupure d’électricité dans plusieurs quartiers de la ville (Akwa, Bonapriso, Bonanjo, Bali…). «Au moment où 65% des Camerounais n’ont pas accès à l’eau potable et à l’électricité, au même moment où nous comptabilisons plusieurs dizaines de Camerounais morts en l’espace de quelques semaines à cause de l’insécurité…18 milliards Fcfa ou plus (coût annuel du fonctionnement du Sénat) peuvent certainement être utilisés à des fins beaucoup plus urgentes et importantes pour le bien-être des Camerounais». Pour être plus concrète, Kabang Walla lance un «vendredi noir». Elle appelle les uns et les autres à arborer des vêtements noirs tous les vendredis. Du 22 mars 2013, jusqu’au 20 mai prochain. Pour montrer l’exemple, tous les membres du parti étaient vêtus de noir pendant le point de presse.