Cameroon - Encadrement des lions indomptables: L'instabilité chronique
Yaoundé, 03 Mai 2013
© Brice Mbeze | Cameroon Tribune
En trois ans, le Cameroun a «consommé» quatre entraîneurs. On assiste à un vrai défilé.
2009-2010: Paul Le Guen. 2010-2011: Javier Clemente. 2011-2012: Denis Lavagne. 2012...: Jean-Paul Akono. Le premier semestre de l'année 2613 ne s'est pas encore écoulé qu'on parle déjà d'un autre changement de sélectionneur sur le banc de touche des Lions indomptables! En trois ans, le Cameroun a «consommé» quatre entraîneurs. On assiste à un vrai défilé. La situation de ces trois dernières années, résume à merveille la problématique de l'instabilité chronique de l'encadrement technique des Lions indomptables. «L'espérance de vie» autour de ce poste tourne autour de dix mois! Chose curieuse. Même quand les résultats commencent à venir comme c'était le cas en 2011 avec Javier Clemente et en ce moment avec Jean-Paul Akono, la décision de changer les coaches est néanmoins prise!
Au cours des douze dernières années, seul Wilfried Schiffer peut se bomber le torse. Le technicien allemand a passé plus de trois ans (2001-2004) comme entraîneur des Lions indomptables. Un record sous nos cieux. Au cours de son contrat, le Cameroun a gagné une Can (2002). Il a également conduit la sélection à une phase finale de Coupe du monde en 2002, au tournoi final de la Coupe des confédérations en 2003 et à la phase finale de la Can 2004 en Tunisie. Le premier mandat (1985-1988) de Claude Le Roy avait été également fertile. Une finale de Can en 1986, une Can en 1988. C'est la preuve qu'un minimum de stabilité assure aux Lions de bons résultats. Les pays qui misent sur le moyen et le long terme dans la gestion de leurs équipes nationales, se portent généralement bien. C'est le cas de l'Espagne avec Vicente Del Bosque en fonction depuis 2008. C'est aussi le cas de l'Allemagne avec Joachim Low qui tient les rênes de la Mannschaft depuis 2006 et de l'Uruguay avec Oscar Tabarez aux affaires depuis 2006 également.
Clarifier le jeu
En France, Aimé Jacquet avait eu quatre ans pour préparer la Coupe du monde de 1998. Un bail couronné par le sacre des Bleus. En Afrique, l'Egypte a remporté trois Can d'affilée (2006, 2008, 2010) avec un même sélectionneur. La Côte d'ivoire et le Ghana essayent également de construire sur la durée. Si ces deux pays n'ont pas remporté de titres majeurs, ils sont néanmoins réguliers sur la scène africaine et internationale depuis une huitaine d'années avec des staffs techniques ayant une durée de vie de deux ans environ. Au haut niveau, les résultats et les succès sont planifiés dans le temps et l'espace. Cela est vrai aussi bien pour les sélections nationales dans tous les sports que pour les clubs.
Les changements incessants et répétés de sélectionneurs déstabilisent et démobilisent. Par ailleurs, ils trahissent un déficit de vision. Avec cette «politique de l'urgence» voulue, la sélection a exposée au risque de l'inconnue et de l'aventure. Elle tombe parfois aux mains du premier opportuniste. Depuis le premier départ de Claude Le Roy en 1988, aucun sélectionneur n'a été réellement engagé avec des objectifs clairs et précis. Les résultats obtenus au début des années 2000, n'étaient que le fruit d'une combinaison de facteurs qui allaient du flair du sélectionneur, au talent des joueurs en passant par un environnement assaini autour des Lions. Le Minsep et la Fécafoot pourraient penser à mettre en place, une véritable politique de désignation des sélectionneurs reposant sur des critères clairs. Cela pourra conférer alors plus de sérieux dans les choix des sélectionneurs.
© Brice Mbeze | Cameroon Tribune
En trois ans, le Cameroun a «consommé» quatre entraîneurs. On assiste à un vrai défilé.
2009-2010: Paul Le Guen. 2010-2011: Javier Clemente. 2011-2012: Denis Lavagne. 2012...: Jean-Paul Akono. Le premier semestre de l'année 2613 ne s'est pas encore écoulé qu'on parle déjà d'un autre changement de sélectionneur sur le banc de touche des Lions indomptables! En trois ans, le Cameroun a «consommé» quatre entraîneurs. On assiste à un vrai défilé. La situation de ces trois dernières années, résume à merveille la problématique de l'instabilité chronique de l'encadrement technique des Lions indomptables. «L'espérance de vie» autour de ce poste tourne autour de dix mois! Chose curieuse. Même quand les résultats commencent à venir comme c'était le cas en 2011 avec Javier Clemente et en ce moment avec Jean-Paul Akono, la décision de changer les coaches est néanmoins prise!
Au cours des douze dernières années, seul Wilfried Schiffer peut se bomber le torse. Le technicien allemand a passé plus de trois ans (2001-2004) comme entraîneur des Lions indomptables. Un record sous nos cieux. Au cours de son contrat, le Cameroun a gagné une Can (2002). Il a également conduit la sélection à une phase finale de Coupe du monde en 2002, au tournoi final de la Coupe des confédérations en 2003 et à la phase finale de la Can 2004 en Tunisie. Le premier mandat (1985-1988) de Claude Le Roy avait été également fertile. Une finale de Can en 1986, une Can en 1988. C'est la preuve qu'un minimum de stabilité assure aux Lions de bons résultats. Les pays qui misent sur le moyen et le long terme dans la gestion de leurs équipes nationales, se portent généralement bien. C'est le cas de l'Espagne avec Vicente Del Bosque en fonction depuis 2008. C'est aussi le cas de l'Allemagne avec Joachim Low qui tient les rênes de la Mannschaft depuis 2006 et de l'Uruguay avec Oscar Tabarez aux affaires depuis 2006 également.
Clarifier le jeu
En France, Aimé Jacquet avait eu quatre ans pour préparer la Coupe du monde de 1998. Un bail couronné par le sacre des Bleus. En Afrique, l'Egypte a remporté trois Can d'affilée (2006, 2008, 2010) avec un même sélectionneur. La Côte d'ivoire et le Ghana essayent également de construire sur la durée. Si ces deux pays n'ont pas remporté de titres majeurs, ils sont néanmoins réguliers sur la scène africaine et internationale depuis une huitaine d'années avec des staffs techniques ayant une durée de vie de deux ans environ. Au haut niveau, les résultats et les succès sont planifiés dans le temps et l'espace. Cela est vrai aussi bien pour les sélections nationales dans tous les sports que pour les clubs.
Les changements incessants et répétés de sélectionneurs déstabilisent et démobilisent. Par ailleurs, ils trahissent un déficit de vision. Avec cette «politique de l'urgence» voulue, la sélection a exposée au risque de l'inconnue et de l'aventure. Elle tombe parfois aux mains du premier opportuniste. Depuis le premier départ de Claude Le Roy en 1988, aucun sélectionneur n'a été réellement engagé avec des objectifs clairs et précis. Les résultats obtenus au début des années 2000, n'étaient que le fruit d'une combinaison de facteurs qui allaient du flair du sélectionneur, au talent des joueurs en passant par un environnement assaini autour des Lions. Le Minsep et la Fécafoot pourraient penser à mettre en place, une véritable politique de désignation des sélectionneurs reposant sur des critères clairs. Cela pourra conférer alors plus de sérieux dans les choix des sélectionneurs.