Cameroon - Découpage administratif: Le Noun veut s'ériger en région
Yaoundé, 02 Mai 2013
© Igor Bilep | L'Indépendant
Cette question revient dans tous les esprits au moment où les fidèles de Ndam Njoya veulent que ce département soit érigé en Région.
La Région de l'Ouest est l'une des plus petites en termes de superficie sur les dix que compte le Cameroun. Cela n'a pas empêché le régime de créer deux nouveaux départements à savoir les Hauts-Plateaux et le Koung-Khi pour vraisemblablement contrôler une situation politique qui ne lui était pas favorable aux premières heures du multipartisme. Les détracteurs de Paul Biya l'ont accusé de vouloir diviser pour mieux régner. C'était la seule stratégie pour démasquer les hypocrites qui, le jour chantaient ses louanges et la nuit tombée, pactisaient avec l'opposition radicale.
La partie Bamiléké de la Région étant, relativement acquise au pouvoir, il ne reste, que le département du Noun, plus grand que le reste réuni qui soit ce jour au centre des préoccupations du régime.
Malgré les relations amicales entre le Roi des Bamoun, idéologue du Rdpc, et Paul Biya, le département du Noun qui a comme privilège et handicap d'avoir une population partageant la même langue maternelle, reste une épine sous le pied du Chef de l'Etat par le fait qu'il est majoritairement acquis à l'Udc d'Adamou Ndam Njoya.
Majoritairement acquises à l'islam, les populations semblent en quête d'identité, puisque à cheval entre le Sud en majorité chrétien et les régions septentrionales sous influence islamique.
Revendications
Depuis les premières élections pluralistes de 1992, les Bamoun qui ne veulent pas être mis dans un même sac avec les Bamiléké ont commencé à réclamer une province. Cette revendication s'est vivement faite entendre dès la création des départements du Koung-Khi et des Hauts-Plateaux, en guise de reconnaissance du régime à l'endroit du milliardaire Fotso Victor et du Professeur Augustin Kountchou Kouomegni, dont le soutien à Paul Biya pendant les moments délicats de son régime a été déterminant. Les Bamoun se sont encore sentis plus bannis par le régime, après la mise aux arrêts de Mounchipou Seidou. Depuis lors, aucun Ministre de ce département n'est à un poste stratégique au sein du gouvernement. Mefire Oumarou étant de leur avis, qu'un faire-valoir qui masque la marginalisation du peuple Bamoun.
Le dernier ralliement du Rdpc au Sdf pour barrer la route du Sénat aux candidats de l'Udc, serait pour les Bamoun un coup tordu de trop de Paul Biya. Le climat serait tendu et le temps suspendu aux rumeurs de nominations du Sultan au poste de Président du Sénat pour étouffer dans l'œuf, cette revendication de faire de ce département, la 11 ème Région du Cameroun.
Certaines indiscrétions laissent croire que le climat social pourrait connaître une sérieuse dégradation, au cas où le Sultan serait lui aussi mis hors course et surtout lors des futures élections législatives et municipales, quand il sera question pour les Bamoun de défendre les Communes du département.
© Igor Bilep | L'Indépendant
Cette question revient dans tous les esprits au moment où les fidèles de Ndam Njoya veulent que ce département soit érigé en Région.
La Région de l'Ouest est l'une des plus petites en termes de superficie sur les dix que compte le Cameroun. Cela n'a pas empêché le régime de créer deux nouveaux départements à savoir les Hauts-Plateaux et le Koung-Khi pour vraisemblablement contrôler une situation politique qui ne lui était pas favorable aux premières heures du multipartisme. Les détracteurs de Paul Biya l'ont accusé de vouloir diviser pour mieux régner. C'était la seule stratégie pour démasquer les hypocrites qui, le jour chantaient ses louanges et la nuit tombée, pactisaient avec l'opposition radicale.
La partie Bamiléké de la Région étant, relativement acquise au pouvoir, il ne reste, que le département du Noun, plus grand que le reste réuni qui soit ce jour au centre des préoccupations du régime.
Malgré les relations amicales entre le Roi des Bamoun, idéologue du Rdpc, et Paul Biya, le département du Noun qui a comme privilège et handicap d'avoir une population partageant la même langue maternelle, reste une épine sous le pied du Chef de l'Etat par le fait qu'il est majoritairement acquis à l'Udc d'Adamou Ndam Njoya.
Majoritairement acquises à l'islam, les populations semblent en quête d'identité, puisque à cheval entre le Sud en majorité chrétien et les régions septentrionales sous influence islamique.
Revendications
Depuis les premières élections pluralistes de 1992, les Bamoun qui ne veulent pas être mis dans un même sac avec les Bamiléké ont commencé à réclamer une province. Cette revendication s'est vivement faite entendre dès la création des départements du Koung-Khi et des Hauts-Plateaux, en guise de reconnaissance du régime à l'endroit du milliardaire Fotso Victor et du Professeur Augustin Kountchou Kouomegni, dont le soutien à Paul Biya pendant les moments délicats de son régime a été déterminant. Les Bamoun se sont encore sentis plus bannis par le régime, après la mise aux arrêts de Mounchipou Seidou. Depuis lors, aucun Ministre de ce département n'est à un poste stratégique au sein du gouvernement. Mefire Oumarou étant de leur avis, qu'un faire-valoir qui masque la marginalisation du peuple Bamoun.
Le dernier ralliement du Rdpc au Sdf pour barrer la route du Sénat aux candidats de l'Udc, serait pour les Bamoun un coup tordu de trop de Paul Biya. Le climat serait tendu et le temps suspendu aux rumeurs de nominations du Sultan au poste de Président du Sénat pour étouffer dans l'œuf, cette revendication de faire de ce département, la 11 ème Région du Cameroun.
Certaines indiscrétions laissent croire que le climat social pourrait connaître une sérieuse dégradation, au cas où le Sultan serait lui aussi mis hors course et surtout lors des futures élections législatives et municipales, quand il sera question pour les Bamoun de défendre les Communes du département.