L'armée, la police et la gendarmerie renforcent leurs effectifs à la frontière avec la Centrafrique.
Après les assauts lancés dimanche et lundi contre les villes de Kentzou et Garoua-Boulaï dans la région de l'Est par les rebelles centrafricains de la Séléka, un calme relatif règne depuis hier dans ces deux localités. « Les populations de Kentzou vaquent normalement à leurs occupations, malgré le traumatisme causé par l'attaque de dimanche matin », a confié au Jour un commerçant de Kentzou. Information du reste confirmée par un employé de la sous-préfecture. « Tout va bien pour le moment », a-t-il affirmé, tout en révélant que les forces de sécurité, prises par surprise sous les coups de feu centrafricains dans la nuit de samedi à dimanche, « s'occupent du reste».
Puis, une action coordonnée de la police, de la gendarmerie et de l'armée a définitivement éloigné la menace des « bandits » de la Séléka qui étaient aux trousses des éléments proches du président déchu, François Bozizé, qui tentaient de se réfugier en territoire camerounais. Hier, un haut responsable militaire contacté par Le Jour à Bertoua a soutenu que les forces camerounaises se réservent le droit de poursuivre tout assaillant jusqu'en terre centrafricaine, en cas de « nouvelle provocation ». Les forces camerounaises se montrent plus confiantes en raison de nombreux renforts reçus entre lundi matin et hier. Des éléments puisés au sein des unités d'élite de la police, à savoir le Groupement mobile d'intervention et les Equipes d'intervention rapide, ont été déployés à Kentzou et Garoua-Boulaï.
Le Bataillon d'intervention rapide de l'armée nationale ainsi que la gendarmerie ont renforcé leurs effectifs dans les localités attaquées par la Séléka. Tous sont désormais sur le pied de guerre.