Calendrier - Visite officielle: Paul Biya pourrait se rendre à l’Elysée en septembre prochain
DOUALA - 10 JUILLET 2012
© Yves Junior Ngangue | Aurore Plus
Pendant que des rumeurs persistantes l’annoncent à l’Elysée dans deux mois, aucune source diplomatique ne confirme l’information.
Paul Biya sera-t-il reçu par François Hollande le nouveau chef de l’exécutif français en septembre prochain ? La question est sur toutes les lèvres, dans plusieurs salons huppés de la cité capitale. Alors que certains leaders de partis politiques joints au téléphone parlent d’une plaisanterie de mauvais aloi, l’information a été remise au goût du jour, il y’a quelques temps par l’avocat, un tabloïd paraissant à Yaoundé, qui sous la forme affirmative, indiquait sans fioritures que le président camerounais sera l’hôte de son homologue français en septembre prochain. Toutefois, si la quasi mise à l’index du chef de l’Etat camerounais, des antichambres du pouvoir français, qu’il a pourtant fréquenté assidûment ces dernières décennies s’apparente de plus en plus à un désamour, voire une déchéance.
Des observateurs avertis de notre landerneau politique n’hésitent pas à établir un rapport de causalité, entre le refus de la France de recevoir Paul Biya en visite d’Etat, et sa proximité avec l’empire du milieu, qui la semaine dernière encore, s’est vu confié le projet pharaonique d’édification de l’autoroute Yaoundé-Douala avec des financements d’Exximbank. Même s’il est flagrant que le lien affectif qui existe depuis fort longtemps, entre certains potentats africains et la chine semble davantage dicté par le fait que celle-ci est moins regardante vis-à-vis des impératifs inhérents aux droits de l’homme, à la démocratie, à la bonne gouvernance et au respect de l’Etat de droit. Un politologue interrogé sous anonymat argue que le choix de la chine par certains leaders africains, ne s’expliquerait que par la position prépondérante que ce pays a acquise dans la géostratégie mondiale.
Raison pour laquelle, loin de vouloir rejeter définitivement l’occident avec laquelle l’Afrique a près d’un siècle d’histoire commune, moult dirigeants du continent noir à l’instar de Paul Biya semblent vouloir joué sur les deux tableaux. Sinon, pourquoi aurait-il dépêché à Paris des émissaires, au rang desquels se trouvaient son directeur du cabinet civil Martin Belinga Eboutou, ainsi que son conseiller spécial Narcisse Mouellé Kombi, pour rencontrer celui qui n’était alors qu’un simple candidat à la présidentielle française ? Déjà, même s’il nous est revenu que le candidat socialiste n’avait pas daigné recevoir les susnommés, pour des raisons de calendrier, ceux-ci n’ayant même pas eu l’opportunité de se faire recevoir par les têtes d’affiche de l’équipe de campagne de François Hollande. Des sources proches du parti socialiste français indiquent que c’est Harlem Désir qui s’était fait le devoir de recevoir les missi dominici de Paul Biya, auxquels il avait promis sur le bout des lèvres, une normalisation des relations franco-camerounaises, si jamais le candidat socialiste était élu. En sommes-nous là ?
Que non ! Pour cause, pendant que tout porte à croire que l’essentiel des pontes du parti socialiste français serait viscéralement opposé à une visite officielle de Paul Biya en hexagone, eu égard que lors de sa visite d’octobre 2007, la seule que lui a accordé Nicolas Sarkozy en France, ce sont les socialistes qui avaient les premiers tirés la sonnette d’alarme. Force est de constater que comme sous l’ex locataire de l’Elysée, le chef de l’Etat Camerounais ne serait toujours pas dans les bonnes grâces du pouvoir français. Au final, pendant que le chef de l’exécutif guinéen Alpha Condé entame depuis hier une visite de travail à Paris, laquelle sera couronnée par un tête-à-tête avec François Hollande. Le président français daignera t’il recevoir son homologue Camerounais en septembre ? That is the question.
© Yves Junior Ngangue | Aurore Plus
Pendant que des rumeurs persistantes l’annoncent à l’Elysée dans deux mois, aucune source diplomatique ne confirme l’information.
Paul Biya sera-t-il reçu par François Hollande le nouveau chef de l’exécutif français en septembre prochain ? La question est sur toutes les lèvres, dans plusieurs salons huppés de la cité capitale. Alors que certains leaders de partis politiques joints au téléphone parlent d’une plaisanterie de mauvais aloi, l’information a été remise au goût du jour, il y’a quelques temps par l’avocat, un tabloïd paraissant à Yaoundé, qui sous la forme affirmative, indiquait sans fioritures que le président camerounais sera l’hôte de son homologue français en septembre prochain. Toutefois, si la quasi mise à l’index du chef de l’Etat camerounais, des antichambres du pouvoir français, qu’il a pourtant fréquenté assidûment ces dernières décennies s’apparente de plus en plus à un désamour, voire une déchéance.
Des observateurs avertis de notre landerneau politique n’hésitent pas à établir un rapport de causalité, entre le refus de la France de recevoir Paul Biya en visite d’Etat, et sa proximité avec l’empire du milieu, qui la semaine dernière encore, s’est vu confié le projet pharaonique d’édification de l’autoroute Yaoundé-Douala avec des financements d’Exximbank. Même s’il est flagrant que le lien affectif qui existe depuis fort longtemps, entre certains potentats africains et la chine semble davantage dicté par le fait que celle-ci est moins regardante vis-à-vis des impératifs inhérents aux droits de l’homme, à la démocratie, à la bonne gouvernance et au respect de l’Etat de droit. Un politologue interrogé sous anonymat argue que le choix de la chine par certains leaders africains, ne s’expliquerait que par la position prépondérante que ce pays a acquise dans la géostratégie mondiale.
Raison pour laquelle, loin de vouloir rejeter définitivement l’occident avec laquelle l’Afrique a près d’un siècle d’histoire commune, moult dirigeants du continent noir à l’instar de Paul Biya semblent vouloir joué sur les deux tableaux. Sinon, pourquoi aurait-il dépêché à Paris des émissaires, au rang desquels se trouvaient son directeur du cabinet civil Martin Belinga Eboutou, ainsi que son conseiller spécial Narcisse Mouellé Kombi, pour rencontrer celui qui n’était alors qu’un simple candidat à la présidentielle française ? Déjà, même s’il nous est revenu que le candidat socialiste n’avait pas daigné recevoir les susnommés, pour des raisons de calendrier, ceux-ci n’ayant même pas eu l’opportunité de se faire recevoir par les têtes d’affiche de l’équipe de campagne de François Hollande. Des sources proches du parti socialiste français indiquent que c’est Harlem Désir qui s’était fait le devoir de recevoir les missi dominici de Paul Biya, auxquels il avait promis sur le bout des lèvres, une normalisation des relations franco-camerounaises, si jamais le candidat socialiste était élu. En sommes-nous là ?
Que non ! Pour cause, pendant que tout porte à croire que l’essentiel des pontes du parti socialiste français serait viscéralement opposé à une visite officielle de Paul Biya en hexagone, eu égard que lors de sa visite d’octobre 2007, la seule que lui a accordé Nicolas Sarkozy en France, ce sont les socialistes qui avaient les premiers tirés la sonnette d’alarme. Force est de constater que comme sous l’ex locataire de l’Elysée, le chef de l’Etat Camerounais ne serait toujours pas dans les bonnes grâces du pouvoir français. Au final, pendant que le chef de l’exécutif guinéen Alpha Condé entame depuis hier une visite de travail à Paris, laquelle sera couronnée par un tête-à-tête avec François Hollande. Le président français daignera t’il recevoir son homologue Camerounais en septembre ? That is the question.