Calendrier - Convocation du corps électoral: L'art de l'esbroufe permanente
Douala, 05 Juillet 2013
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
En prenant une fois de plus à revers l'opposition avec la convocation du corps électoral pour le 30 septembre 2013, Paul Biya a incontestablement affirmé sa propension à l'esbroufe et au hold-up électoral. Toutes choses dénoncées par la quasi-totalité des leaders politiques mais également, par une bonne frange des observateurs avertis de la scène sociopolitique camerounaise.
En imposant un véritable tie-break aux by Savings Wave">formations politiques pour la constitution de leurs listes respectives pour les législatives et municipales à venir, Paul Biya simulant savamment une préoccupation constitutionnelle à l'occasion, sait les pousser à une impréparation préjudiciable. Car, la norme aurait voulu que le calendrier électoral leur concède suffisamment de temps, au sortir des prorogations itératives et plutôt indues des mandats de ces élus. Certes, il aura tenu à n'être point forclos, notamment en ce qui concerne le mandat des conseillers municipaux qu'il ne pouvait proroger ad vitam aeternam comme on pourrait valablement assimiler la prorogation de celui des députés. Mais il reste constant néanmoins qu'en fixant au 30 septembre 2013, la date du double scrutin à venir, il altère dangereusement la crédibilité devant caractériser notre système démocratique. Ce d'autant plus que de l'avis de tous, il s'agit en réalité de quelque sauf-conduit pour entuber ses partenaires au développement qui depuis peu, ont conditionné leur partenariat à la transparence devant nécessairement caractériser nos différentes consultations électorales. C'est donc dire qu'à la base, ladite transparence devrait être définie de manière consensuelle et non unilatérale, comme c'est malheureusement le cas, notamment en ce qui concerne l'élaboration du calendrier électoral. Ainsi, vicié à l'essence, notre système démocratique peut valablement être considéré comme le sauf-conduit évoqué supra, tant il est constant qu'à date, les acteurs et surtout l'organe de gestion, Elecam aura du mal à réunir les préalables.
Aussi peut-on comprendre que c'est dessein que Paul Biya ne s'obligea guère à quelque consultation ni la société civile et encore moins des différentes formations politiques du microcosme politique national. Attitude à laquelle certains attribuèrent des relents dictatoriaux, si ce n'est pire l'expression patente d'une propension machiavélique. Et c'est à juste titre que l'opposition exprime ses appréhensions légitimes quant la transparence devant être de mise pour les consultations électorales venir. Appréhensions tenant non seulement des délais plutôt auxquels elle est astreinte pour non seulement constituer à date les différents dossiers mais aussi et surtout, pour rassembler les disponibilités financières indispensables pour leur assurer une campagne électorale conséquente. Car, quand bien même on pourrait penser que les formations politiques devant solliciter les suffrages des électeurs bénéficieront toutes du financement public, celui-ci ne saurait être affecté aux différentes cautions exigées sans lesquelles, les différents candidats vont au-devant d'une disqualification. Surtout qu'intervenant quelques jours après la prorogation du mandat des conseils - municipaux, la convocation du corps électoral a indubitablement pris de court les différents états-majors des formations politiques se mouvant sur la scène nationale. Même si certains croient que le Rdpc peut-être considéré comme mieux loti, il ne fait point de doute que le débat ayant entouré les investitures des candidats dudit parti, y alimente encore des incertitudes, même si l'on pense qu'on pourrait y procéder à des investitures dictées par la hiérarchie de celui-ci.
Manipulation
A l'analyse, ce hold-up électoral de fait participe de la même logique de retour sibyllin au parti unique. Une assertion fondée en la similitude des méthodes jusqu'ici usitées par le Chef de l'Etat qui, à défaut de matérialiser ainsi le verrouillage des institutions trahit malheureusement la propension de Paul Biya à écarter du processus électoral, les principaux acteurs de la scène politique nationale. Sinon, à quoi rime son aversion pour le consensus préalable, exigé de tout temps par l'opposition, pour non seulement l'élaboration du calendrier que d'un code électoral? Bien plus, contraints au suivisme béat des décisions unipersonnelles de Paul Biya, les leaders politiques avalisent malheureusement cette manipulation récurrente, qui ne leur concède guère de possibilité d'envisager quelque alternance au Cameroun. Et même si aux dites de Hilaire Kamga, le porte-parole de l'offre Orange cela «traduit l'incapacité programmatique du régime Rdpc au pouvoir à Yaoundé. Ce décret met une fois de plus à nu l'embrouillamini qui caractérise l'ordre gouvernant en place à Yaoundé». Accusation grave s'il en est une, quand bien même l'opposition entend néanmoins participer à ces consultations dont les dés sont pourtant pipés. Surtout que par ailleurs, le conseil électoral devra mettre les bouchées doubles également pour statuer sur la pléthore de dossiers de candidatures, dans un délai compris entre le 17 juillet et le 1er août 2013. Mats y parviendra-t-il, alors même qu'on émettait des réserves sur le financement desdites élections. Aura-t-on également levé ces autres appréhensions? Avec autant de zones d'ombre, il y a lieu de crier une manipulation de haut vol.
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
En prenant une fois de plus à revers l'opposition avec la convocation du corps électoral pour le 30 septembre 2013, Paul Biya a incontestablement affirmé sa propension à l'esbroufe et au hold-up électoral. Toutes choses dénoncées par la quasi-totalité des leaders politiques mais également, par une bonne frange des observateurs avertis de la scène sociopolitique camerounaise.
En imposant un véritable tie-break aux by Savings Wave">formations politiques pour la constitution de leurs listes respectives pour les législatives et municipales à venir, Paul Biya simulant savamment une préoccupation constitutionnelle à l'occasion, sait les pousser à une impréparation préjudiciable. Car, la norme aurait voulu que le calendrier électoral leur concède suffisamment de temps, au sortir des prorogations itératives et plutôt indues des mandats de ces élus. Certes, il aura tenu à n'être point forclos, notamment en ce qui concerne le mandat des conseillers municipaux qu'il ne pouvait proroger ad vitam aeternam comme on pourrait valablement assimiler la prorogation de celui des députés. Mais il reste constant néanmoins qu'en fixant au 30 septembre 2013, la date du double scrutin à venir, il altère dangereusement la crédibilité devant caractériser notre système démocratique. Ce d'autant plus que de l'avis de tous, il s'agit en réalité de quelque sauf-conduit pour entuber ses partenaires au développement qui depuis peu, ont conditionné leur partenariat à la transparence devant nécessairement caractériser nos différentes consultations électorales. C'est donc dire qu'à la base, ladite transparence devrait être définie de manière consensuelle et non unilatérale, comme c'est malheureusement le cas, notamment en ce qui concerne l'élaboration du calendrier électoral. Ainsi, vicié à l'essence, notre système démocratique peut valablement être considéré comme le sauf-conduit évoqué supra, tant il est constant qu'à date, les acteurs et surtout l'organe de gestion, Elecam aura du mal à réunir les préalables.
Aussi peut-on comprendre que c'est dessein que Paul Biya ne s'obligea guère à quelque consultation ni la société civile et encore moins des différentes formations politiques du microcosme politique national. Attitude à laquelle certains attribuèrent des relents dictatoriaux, si ce n'est pire l'expression patente d'une propension machiavélique. Et c'est à juste titre que l'opposition exprime ses appréhensions légitimes quant la transparence devant être de mise pour les consultations électorales venir. Appréhensions tenant non seulement des délais plutôt auxquels elle est astreinte pour non seulement constituer à date les différents dossiers mais aussi et surtout, pour rassembler les disponibilités financières indispensables pour leur assurer une campagne électorale conséquente. Car, quand bien même on pourrait penser que les formations politiques devant solliciter les suffrages des électeurs bénéficieront toutes du financement public, celui-ci ne saurait être affecté aux différentes cautions exigées sans lesquelles, les différents candidats vont au-devant d'une disqualification. Surtout qu'intervenant quelques jours après la prorogation du mandat des conseils - municipaux, la convocation du corps électoral a indubitablement pris de court les différents états-majors des formations politiques se mouvant sur la scène nationale. Même si certains croient que le Rdpc peut-être considéré comme mieux loti, il ne fait point de doute que le débat ayant entouré les investitures des candidats dudit parti, y alimente encore des incertitudes, même si l'on pense qu'on pourrait y procéder à des investitures dictées par la hiérarchie de celui-ci.
Manipulation
A l'analyse, ce hold-up électoral de fait participe de la même logique de retour sibyllin au parti unique. Une assertion fondée en la similitude des méthodes jusqu'ici usitées par le Chef de l'Etat qui, à défaut de matérialiser ainsi le verrouillage des institutions trahit malheureusement la propension de Paul Biya à écarter du processus électoral, les principaux acteurs de la scène politique nationale. Sinon, à quoi rime son aversion pour le consensus préalable, exigé de tout temps par l'opposition, pour non seulement l'élaboration du calendrier que d'un code électoral? Bien plus, contraints au suivisme béat des décisions unipersonnelles de Paul Biya, les leaders politiques avalisent malheureusement cette manipulation récurrente, qui ne leur concède guère de possibilité d'envisager quelque alternance au Cameroun. Et même si aux dites de Hilaire Kamga, le porte-parole de l'offre Orange cela «traduit l'incapacité programmatique du régime Rdpc au pouvoir à Yaoundé. Ce décret met une fois de plus à nu l'embrouillamini qui caractérise l'ordre gouvernant en place à Yaoundé». Accusation grave s'il en est une, quand bien même l'opposition entend néanmoins participer à ces consultations dont les dés sont pourtant pipés. Surtout que par ailleurs, le conseil électoral devra mettre les bouchées doubles également pour statuer sur la pléthore de dossiers de candidatures, dans un délai compris entre le 17 juillet et le 1er août 2013. Mats y parviendra-t-il, alors même qu'on émettait des réserves sur le financement desdites élections. Aura-t-on également levé ces autres appréhensions? Avec autant de zones d'ombre, il y a lieu de crier une manipulation de haut vol.