Câbles Wikileaks: Les camerounais réagissent aux propos anti-Bamiléké d’Amadou Ali.
Yaoundé -12 septembre 2011
© Kamgaing Dieu ne Dort (corresp.) | La Nouvelle
Après les révélations du vice premier ministre garde des Sceaux, Amadou Ali, sur un câble de wikileaks, quelques camerounais se sont livrés à votre journal. Lisez plutôt !
© Kamgaing Dieu ne Dort (corresp.) | La Nouvelle
Après les révélations du vice premier ministre garde des Sceaux, Amadou Ali, sur un câble de wikileaks, quelques camerounais se sont livrés à votre journal. Lisez plutôt !
Messieurs les journalistes de La
Nouvelle, c’est avec un grand étonnement que j'ai lu à travers les
câbles Wikileaks, ces confidences qui frisent la provocation et la
barbarie dans un Etat de droit et de démocratie attribuées à Mr Amadou
Ali.
D’emblée, pour comprendre ma préoccupation, il faut placer ce haut commis à sa vraie place dans l’appareil qui dirige le pays depuis l'avènement du président Paul Biya au pouvoir. A la gendarmerie nationale des années durant, il aura réussi à mettre à contribution son passage à ce poste sensible pour mettre en place et consolider un vaste réseau de renseignements à travers le pays et à l'extérieur. Ses différentes nominations au secrétariat général de la présidence de la République et au ministère de la Défense en font aujourd'hui, il faut le dire, un des hommes clés du régime au pouvoir. A moins d’être de mauvaise foi et mû par une ingratitude aveugle, il faut convenir qu'en nommant ce Kanuri, minoritaire dans la région de l’extrême Nord, le président Paul Biya n’a jamais été tenu en laisse pour confier des postes aussi névralgiques à quelqu'un qui s'ébroue aujourd'hui dans les antichambres des chancelleries occidentales, à le poignarder dans le dos. Le président n'a pas un seul instant pensé que le fils de Kolofata n'était pas, ethniquement parlant, très implanté dans sa région d'origine, à côté des dinosaures comme Zacharie Pérévet avec sa horde humaine et électorale des Mafa. S'il s'était appuyé sur des considérations primaires et vachement discriminatoires, il ne lui aurait jamais confié ces importants postes quand on sait qu'étant à la tête du secrétariat d'Etat à la Défense, Amadou Ali passait le clair de son temps à engraisser dans les cellules du Sed, les «coupeurs de route» originaires de Kolofata. On se souvient qu'à l'époque, le capitaine Kalkaba Malboum, le commandant Bobo Ousmanou et le terrible colonel Mambou Deffo Roland ne lésinaient sur aucun moyen, à la tête du service central de recherches judiciaires, pour ?? chemins, même dans les tréfonds des broussailles de Kolofata et Guidiguis, au risque de leur vie.
Se mettant davantage au-dessus de ces archaïsmes qui font aujourd'hui découvrir la vraie nature d'un dignitaire du régime qu'on avait déjà tôt fait de mettre au-dessus de la mêlée, Paul Biya n'a jamais pris en compte toutes ces petites félonies, pourtant prémonitoires de ce qui arrive aujourd'hui, quand Amadou Ali entreprend d'héberger dans sa résidence de Bastos, les anciens putschistes du 6 avril 1984, élargis par la grâce présidentielle. Ce n'était pourtant pas faute de recevoir des bulletins de renseignements en ce sens de ses nombreux services spécialisés. Dites vous bien que si Paul Biya avait été un homme rétrograde, calculateur, suspicieux et revanchard comme Amadou Ali, qui fait gratuitement aujourd'hui le procès aux Béti et aux Bamiléké d’avoir des ambitions de succéder à Paul Biya à la présidence de la République, il ne lui aurait jamais confié tous ces postes de souveraineté. Assurément, en se disant qu’un homme qui se lie à ces anciens putschistes qui n’ont pas jusque là oublié les affres des tristes évènements d’avril 1984, peut à tout point de vue lui faire bassement un bébé dans le dos. Pire, après l'incendie de la poudrière du quartier général, de nombreux rapport d’enquête n’ont pas hésité à épingler certaines compromissions blâmables du ministre de la défense à l’époque. Sur tout le rôle actif de certains de ses hommes de main comme Pierre Milla Assouté. Seulement, en se mettant au dessus des considérations qui auraient pu influencer tout être humain, Paul Biya démontre aux yeux du monde qu'il faut avoir d'autres qualités humaines, et politiques, en confiant de surcroît la gestion de l'opération Epervier à un commis d'Etat qui se bat plutôt à demeurer un simple chef de clan, un banal leader dans une région, fût-elle la plus peuplée du pays. Aujourd'hui rattrapé par les révélations des câbles diplomatiques américaines, Amadou Ali confirme qu'il est demeuré ce chefaillon encorné et chichiteux de clan.
Un clan dont les membres attendent avec impatience, que Paul Biya leur remette le pouvoir que lui avait confié leur frère, Ahmadou Ahidjo. Ils n'en ont cure de démocratie, de modernité, d’unité nationale, de compétence, de modernité... On comprend maintenant pourquoi quand Paul Biya parle de démocratie, Amadou Ali s'empresse avec frénésie à importer du Nigeria, à chaque élection, des camions et des camions d’électeurs Kanuri. Quand il parle de rigueur et de moralisation, lui s'active à planifier rien que l’interpellation des Beti et des Bamilékés.
En 1987, à l’époque secrétaire d'Etat à la Défense avec le capitaine Kalkaba et le commandant Bobo Ousmanou, il avait déjà été le bras séculier de cette logique «génocidaire» et revancharde en gardant pendant de longs mois dans les cellules infectes de la gendarmerie où croupissent depuis des années Titus Edzoa et Thierry Atangana Abega, la bande à Ngongo Mballa Paulin. Pour lui et sa clique, c'était déjà pour montrer à Paul Biya que ce sont ses propres frères qui sont des voleurs et des détourneurs de fonds publics quand il s'évertue à parler de rigueur et de moralisateur. L’autre objectif de cette logique d’épuration ethnique: prendre une revanche sur les tristes événements d'avril 1984 en procédant par une épuration judiciaire ce que les hommes de Biya avaient fait, lors de ces événements, par les armes. C’est cette logique qui accompagne toutes les décisions prises dans le cadre de ces incarcérations à têtes chercheuses des dignitaires Beti et Bamiléké aujourd’hui à New Bell et à Kondengui.
La preuve? Cet acharnement inexplicable à interpeller Yves Michel Fotso. Sous le fallacieux prétexte qu’il veut à tout prix satisfaire l’opinion publique, Amadou Ali n’a pas un seul instant hésité à faire feu de tout bois pour atteindre ses sombres desseins. Satisfaire donc quelles opinion publique ? Celle justement qui pense, dans le clan d’Amadou Ali, que les béti et les Bamiléké ne peuvent pas succéder à Paul Biya. Alors qu’on l’accuse aujourd’hui d’avoir facilité l’exil au Nigeria de l’ancien DAF de la Sic.
En somme, cette épuration ethnico-politicienne qui a pris corps en 1987, a aujourd’hui atteint sa phase optimale avec cette opération Epervier qui ne cible que les têtes des Atangana Mebara, Olanguena Awono, Abah Abah, Nguini Effa, Ondo Ndong, Ngamo Hamani, Fotso et Siyam Siewe. A quand le tour des gros poissons comme Marafa Hamidou Yaya, Iya Mohamed, Ali Bachir, Talba ? pour ne citer que ceux-là qui sont plus visibles, en attendant que cet Epervier dresse ses serres contre lui-même...
D’emblée, pour comprendre ma préoccupation, il faut placer ce haut commis à sa vraie place dans l’appareil qui dirige le pays depuis l'avènement du président Paul Biya au pouvoir. A la gendarmerie nationale des années durant, il aura réussi à mettre à contribution son passage à ce poste sensible pour mettre en place et consolider un vaste réseau de renseignements à travers le pays et à l'extérieur. Ses différentes nominations au secrétariat général de la présidence de la République et au ministère de la Défense en font aujourd'hui, il faut le dire, un des hommes clés du régime au pouvoir. A moins d’être de mauvaise foi et mû par une ingratitude aveugle, il faut convenir qu'en nommant ce Kanuri, minoritaire dans la région de l’extrême Nord, le président Paul Biya n’a jamais été tenu en laisse pour confier des postes aussi névralgiques à quelqu'un qui s'ébroue aujourd'hui dans les antichambres des chancelleries occidentales, à le poignarder dans le dos. Le président n'a pas un seul instant pensé que le fils de Kolofata n'était pas, ethniquement parlant, très implanté dans sa région d'origine, à côté des dinosaures comme Zacharie Pérévet avec sa horde humaine et électorale des Mafa. S'il s'était appuyé sur des considérations primaires et vachement discriminatoires, il ne lui aurait jamais confié ces importants postes quand on sait qu'étant à la tête du secrétariat d'Etat à la Défense, Amadou Ali passait le clair de son temps à engraisser dans les cellules du Sed, les «coupeurs de route» originaires de Kolofata. On se souvient qu'à l'époque, le capitaine Kalkaba Malboum, le commandant Bobo Ousmanou et le terrible colonel Mambou Deffo Roland ne lésinaient sur aucun moyen, à la tête du service central de recherches judiciaires, pour ?? chemins, même dans les tréfonds des broussailles de Kolofata et Guidiguis, au risque de leur vie.
Se mettant davantage au-dessus de ces archaïsmes qui font aujourd'hui découvrir la vraie nature d'un dignitaire du régime qu'on avait déjà tôt fait de mettre au-dessus de la mêlée, Paul Biya n'a jamais pris en compte toutes ces petites félonies, pourtant prémonitoires de ce qui arrive aujourd'hui, quand Amadou Ali entreprend d'héberger dans sa résidence de Bastos, les anciens putschistes du 6 avril 1984, élargis par la grâce présidentielle. Ce n'était pourtant pas faute de recevoir des bulletins de renseignements en ce sens de ses nombreux services spécialisés. Dites vous bien que si Paul Biya avait été un homme rétrograde, calculateur, suspicieux et revanchard comme Amadou Ali, qui fait gratuitement aujourd'hui le procès aux Béti et aux Bamiléké d’avoir des ambitions de succéder à Paul Biya à la présidence de la République, il ne lui aurait jamais confié tous ces postes de souveraineté. Assurément, en se disant qu’un homme qui se lie à ces anciens putschistes qui n’ont pas jusque là oublié les affres des tristes évènements d’avril 1984, peut à tout point de vue lui faire bassement un bébé dans le dos. Pire, après l'incendie de la poudrière du quartier général, de nombreux rapport d’enquête n’ont pas hésité à épingler certaines compromissions blâmables du ministre de la défense à l’époque. Sur tout le rôle actif de certains de ses hommes de main comme Pierre Milla Assouté. Seulement, en se mettant au dessus des considérations qui auraient pu influencer tout être humain, Paul Biya démontre aux yeux du monde qu'il faut avoir d'autres qualités humaines, et politiques, en confiant de surcroît la gestion de l'opération Epervier à un commis d'Etat qui se bat plutôt à demeurer un simple chef de clan, un banal leader dans une région, fût-elle la plus peuplée du pays. Aujourd'hui rattrapé par les révélations des câbles diplomatiques américaines, Amadou Ali confirme qu'il est demeuré ce chefaillon encorné et chichiteux de clan.
Un clan dont les membres attendent avec impatience, que Paul Biya leur remette le pouvoir que lui avait confié leur frère, Ahmadou Ahidjo. Ils n'en ont cure de démocratie, de modernité, d’unité nationale, de compétence, de modernité... On comprend maintenant pourquoi quand Paul Biya parle de démocratie, Amadou Ali s'empresse avec frénésie à importer du Nigeria, à chaque élection, des camions et des camions d’électeurs Kanuri. Quand il parle de rigueur et de moralisation, lui s'active à planifier rien que l’interpellation des Beti et des Bamilékés.
En 1987, à l’époque secrétaire d'Etat à la Défense avec le capitaine Kalkaba et le commandant Bobo Ousmanou, il avait déjà été le bras séculier de cette logique «génocidaire» et revancharde en gardant pendant de longs mois dans les cellules infectes de la gendarmerie où croupissent depuis des années Titus Edzoa et Thierry Atangana Abega, la bande à Ngongo Mballa Paulin. Pour lui et sa clique, c'était déjà pour montrer à Paul Biya que ce sont ses propres frères qui sont des voleurs et des détourneurs de fonds publics quand il s'évertue à parler de rigueur et de moralisateur. L’autre objectif de cette logique d’épuration ethnique: prendre une revanche sur les tristes événements d'avril 1984 en procédant par une épuration judiciaire ce que les hommes de Biya avaient fait, lors de ces événements, par les armes. C’est cette logique qui accompagne toutes les décisions prises dans le cadre de ces incarcérations à têtes chercheuses des dignitaires Beti et Bamiléké aujourd’hui à New Bell et à Kondengui.
La preuve? Cet acharnement inexplicable à interpeller Yves Michel Fotso. Sous le fallacieux prétexte qu’il veut à tout prix satisfaire l’opinion publique, Amadou Ali n’a pas un seul instant hésité à faire feu de tout bois pour atteindre ses sombres desseins. Satisfaire donc quelles opinion publique ? Celle justement qui pense, dans le clan d’Amadou Ali, que les béti et les Bamiléké ne peuvent pas succéder à Paul Biya. Alors qu’on l’accuse aujourd’hui d’avoir facilité l’exil au Nigeria de l’ancien DAF de la Sic.
En somme, cette épuration ethnico-politicienne qui a pris corps en 1987, a aujourd’hui atteint sa phase optimale avec cette opération Epervier qui ne cible que les têtes des Atangana Mebara, Olanguena Awono, Abah Abah, Nguini Effa, Ondo Ndong, Ngamo Hamani, Fotso et Siyam Siewe. A quand le tour des gros poissons comme Marafa Hamidou Yaya, Iya Mohamed, Ali Bachir, Talba ? pour ne citer que ceux-là qui sont plus visibles, en attendant que cet Epervier dresse ses serres contre lui-même...