Burundi : l'ancien chef du service de renseignement annonce un coup d'Etat
L'ancien chef du service national des renseignements, le général-major Godefroid Niyombare, a annoncé mercredi, à travers des radios indépendantes, avoir lancé un coup d'Etat militaire.
Il a fait cette annonce vers 13h30 heure locale (11h30 GMT), déclarant limogeage des membres du gouvernement et la suspension du Parlement buruandais.
Il a demandé aux secrétaires permanents des ministères d' assurer l'intérim, aux gouverneurs de provinces de gérer la situation en collaboration étroite avec les chefs des camps militaires.
Il a promis que "le Comité de rétablissement de la concorde nationale" qu'il préside va incessamment se rencontrer avec les politiciens et les forces vives de la Nation pour gérer la suite.
L'annonce de ce coup d'Etat militaire intervient quelques heures après le départ du président Pierre Nkurunziza pour Dar-Es- Salaam en Tanzanie pour participer à un sommet extraordinaire de la Communauté est-africaine (EAC) sur la crise politique burundaise.
M. Nkurunziza a pris l'avion à 07h00 (05h00 GMT) à destination de Dar-Es-Salam.
Contrairement à ses habitudes, le Bureau Presse et Communication du cabinet de la présidence n'a pas informé les media de l'objet du déplacement du président de la République.
Les organisateurs de ce sommet cherchent à voir comment résoudre la crise que traverse le Burundi depuis que l'annonce de la décision du président de M. Nkurunziza, le 25 avril, de briguer un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin prochain.
Ceux qui s'opposent à la candidature du président Nkurunziza ont déclenché une vague de manifestations dans les rues, l'accusant de violer la Constitution et les Accords d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi (AAPRB), bien que la Cour Constitutionnelle ait dernièrement validé cette candidature.