Burkina Faso ? La contestation « des méthodes » du pouvoir de Compaoré se durcit
Ange Hermann GNANIH
Info Afrique.
Vu de l’extérieur, on pourrait penser que la contestation contre le pouvoir de Balise Compaoré faiblit. Bien au contraire. Elle s’amplifie. Elle se durcit.
Même la Coalition contre la Vie chère est maintenant entrée dans la danse. Elle a mobilisé ce samedi à Ouagadougou, à la Bourse du travail, un peu plus de 2.000 personnes pour dire son indignation face à la répression disproportionnée, des manifestations des élèves et étudiants. Et ce, dans l’indifférence de la communauté internationale. Depuis plusieurs semaines ces manifestations mettent à mal « le pouvoir dictatorial » de Blaise Compaoré.
Aujourd’hui donc, ces milliers de burkinabé ont crié leur ras-le-bol devant l’impunité « instituée en règle de gouvernance, quand il s’agit de rendre justice aux plus faibles » a dit un manifestant. La Coalition par la voix de son Président Tolé Sagnon, a soutenu « la justesse du combat » des élèves et a demandé expressément au gouvernement, de reconsidérer toutes ses mesures restrictives. Elle en a appelé à une utilisation plus humaine de la force contre des manifestants aux mains nues. Mieux, elle « exige que toute la lumière soit faite sur ces assassinats et que les auteurs soient identifiés, jugés et punis à la hauteur de leur forfait ».
Si les élèves et étudiants manifestent sans discontinuer, c’est pour une noble cause. En effet, le 20 février dernier, Justin Zongo, au autre Zongo, mais cette fois un collégien de 23 ans, est mort à Koudougou, une localité située à 100 km de Ouagadougou. Pour les autorités burkinabés, ce jeune collégien serait mort des suites d'une méningite. Faux, rétorquent ses parents et ses camarades, Justin Zongo est décédé des violences infligées par des « policiers zélés » lors de son interpellation. Mais le pouvoir de Compaoré ne tuera pas impunément ce Zongo-là ! Ce décès déclenchera de violents affrontements à travers tout le pays et qui feront six autres morts, à Koudougou et dans ses environs, dont quatre étudiants « lâchement assassinés » par balles, un policier lynché en guise de représailles par les manifestants et un garagiste mort par balles.
Ces manifestations très souvent réprimées dans le sang par la Police de Compaoré, ont perturbé le déroulement normal de l’année académique. Le Gouvernement ordonnant par précaution, des fermetures d’écoles et d’universités… Depuis lundi, il a suspendu jusqu’à nouvel ordre, « tous les services sociaux au profit des étudiants ». La Coalition contre la Vie Chère au Burkina, s’est aussi élevée contre ces « fermetures intempestives des établissements d'enseignement ainsi que les suspensions abusives des œuvres universitaires » et a demandé à ses militants, d’être « solidaires » des élèves et des étudiants.
Le 08 avril prochain la Coalition appelle à une "grande journée nationale de lutte" autour des "questions d'impunité et des libertés" mais aussi contre la "vie chère", pour la réduction coût de la vie.
Info Afrique.
Vu de l’extérieur, on pourrait penser que la contestation contre le pouvoir de Balise Compaoré faiblit. Bien au contraire. Elle s’amplifie. Elle se durcit.
Même la Coalition contre la Vie chère est maintenant entrée dans la danse. Elle a mobilisé ce samedi à Ouagadougou, à la Bourse du travail, un peu plus de 2.000 personnes pour dire son indignation face à la répression disproportionnée, des manifestations des élèves et étudiants. Et ce, dans l’indifférence de la communauté internationale. Depuis plusieurs semaines ces manifestations mettent à mal « le pouvoir dictatorial » de Blaise Compaoré.
Aujourd’hui donc, ces milliers de burkinabé ont crié leur ras-le-bol devant l’impunité « instituée en règle de gouvernance, quand il s’agit de rendre justice aux plus faibles » a dit un manifestant. La Coalition par la voix de son Président Tolé Sagnon, a soutenu « la justesse du combat » des élèves et a demandé expressément au gouvernement, de reconsidérer toutes ses mesures restrictives. Elle en a appelé à une utilisation plus humaine de la force contre des manifestants aux mains nues. Mieux, elle « exige que toute la lumière soit faite sur ces assassinats et que les auteurs soient identifiés, jugés et punis à la hauteur de leur forfait ».
Si les élèves et étudiants manifestent sans discontinuer, c’est pour une noble cause. En effet, le 20 février dernier, Justin Zongo, au autre Zongo, mais cette fois un collégien de 23 ans, est mort à Koudougou, une localité située à 100 km de Ouagadougou. Pour les autorités burkinabés, ce jeune collégien serait mort des suites d'une méningite. Faux, rétorquent ses parents et ses camarades, Justin Zongo est décédé des violences infligées par des « policiers zélés » lors de son interpellation. Mais le pouvoir de Compaoré ne tuera pas impunément ce Zongo-là ! Ce décès déclenchera de violents affrontements à travers tout le pays et qui feront six autres morts, à Koudougou et dans ses environs, dont quatre étudiants « lâchement assassinés » par balles, un policier lynché en guise de représailles par les manifestants et un garagiste mort par balles.
Ces manifestations très souvent réprimées dans le sang par la Police de Compaoré, ont perturbé le déroulement normal de l’année académique. Le Gouvernement ordonnant par précaution, des fermetures d’écoles et d’universités… Depuis lundi, il a suspendu jusqu’à nouvel ordre, « tous les services sociaux au profit des étudiants ». La Coalition contre la Vie Chère au Burkina, s’est aussi élevée contre ces « fermetures intempestives des établissements d'enseignement ainsi que les suspensions abusives des œuvres universitaires » et a demandé à ses militants, d’être « solidaires » des élèves et des étudiants.
Le 08 avril prochain la Coalition appelle à une "grande journée nationale de lutte" autour des "questions d'impunité et des libertés" mais aussi contre la "vie chère", pour la réduction coût de la vie.