Une
confrontation entre étudiants soldée par des blessés fait reporter des
examens pour jeudi prochain, tandis que Le SYNES est attendu au Minesup
pour le début des discussions.Une fois encore, on a frôlé le pire sur le
campus de Molyko, à la suite d’un débordement de tension entre factions
rivales au sujet du démarrage des examens de fin du 1er semestre en
cours. C’était une journée de lundi particulièrement chaude, avec des
enchevêtrements d’actions de protestation des étudiants et des
enseignants membres du Syndicat National de Enseignants à l’Université
de Buea (SYNES). Certains responsables loueront la maîtrise des éléments
des forces de maintien de l’ordre qui ont su s’abstenir à rentrer dans
la danse malgré la montée de la tension. Au bout du compte, tard dans la
soirée, les parties rivales ont pu s’accorder sur la question par un
communiqué conjointement signé par le recteur Vincent Titanji, le
président du SYNES Prof. Mike Yanou, et le président de l’UBSU ; lequel
communiqué annonce le début effectif des examens de fin de semestre
jeudi prochain. En attendant, trois étudiants restent sous soins
médicaux suite aux blessures dont ils ont été victimes dans la
confrontation tandis que plusieurs autres plutôt légèrement blessés se
prennent eux–mêmes en charge.
Mot d’ordre de grève
C’est tôt dans la matinée que la confusion s’est installée sur le campus de Molyko où plusieurs étudiants, venus de bonne heure pour prendre part aux examens de fin de 1er trimestre se demandaient encore s’ils seront effectifs. Les raisons de ce questionnement selon certaines sources, remontent à la semaine suite au mot d’ordre de grève lancé par le SYNES. En effet, dans une correspondance adressée à l’administration de ladite Université, le Syndicat de enseignants avait fait savoir qu’il ne pouvait avoir d’examen qu’après leurs actions de grève pour exiger du gouvernement l’élection des responsables universitaires, notamment le recteur, les doyens et chefs de département comme l’exigent les textes de création de cette institution, et se montrait favorable pour une programmation des examens à partir du jeudi 08 mars. Le calendrier des examens programmés pour jeudi dernier a ainsi été bafoué. L’administration de Vincent Titanji s’est attelée de faire à nouveau une planification pour le week–end. Ce qui se soldera une fois de plus, par un fiasco, les enseignants étant déterminés à aller jusqu’au bout de leurs réclamations. Contre toute attente, l’administration annoncera une fois de plus les examens pour la matinée de lundi. Un appel de plus qui suscitera la solidarité de certains étudiants avides de sauver leur année académique. Contre toute attente, une autre faction d’étudiants se mobilisera par solidarité aux enseignants. C’est ainsi qu’ils descendront dans les amphis où se trouvaient déjà certains étudiants et enseignants pour interrompre les examens qui avaient commencé par endroit. Leurs rangs vont grandir en nombre par la suite lorsque d’autres étudiants, par crainte d’avoir manqué certaines épreuves, vont s’y aligner pour demander une nouvelle programmation.
La confrontation
Dans la confusion, les étudiants acquis à la tenue effective des examens que certaines sources indiqueront être incités par l’administration se mobiliseront devant le rectorat pour demander que les examens aient lieux. Ils se feront rattraper par la faction rivale dite acquise au Synes. C’est de là que va naître la confrontation qui sera par la suite attisée par un personnel d’appui qui va tenter de faire des photos. Il a fallu l’intervention du recteur Vincent Titanji pour apaiser les parties. Au finish, le bâtiment abritant le rectorat subira l’effet des projectiles, avec des blessés dans le rang des étudiants.
En attendant de le début effectif des examens finalement convenu pour jeudi prochain, date annoncé depuis lors par le SYNES, des sources bien introduites au ministère de l’enseignement supérieur annoncent pour demain la tenue d’une réunion de crise entre les responsables du SYNES et l’administration au sujet de l’élection des responsables.