Buea - Au Campus...: Des étudiants indifférents à la célébration du Cinquantenaire
Douala, 19 Février 2014
© B.P.D. | Le Messager
Ils sont de plus en plus nombreux à Buea qui se montrent moins intéressés par le ramdam médiatique autour de cet évènement qui, pour certains néanmoins, est une étape importante de l’histoire de notre pays.
Entrée de l’Université de Buea, mardi 18 février 2014. Une poignée d’étudiants massée le long de l’axe routier qui traverse la ville bravent la canicule. Des éléments de la garde présidentielle postés sous les vérandas et sur les toits des immeubles scrutent l’horizon. Des policiers postés le long de la route menacent les piétons qui s’amusent à marcher sur la chaussée. «Passez derrière !» Intiment-ils, pince sans rire. Curieux, des étudiants continuent d’attendre avec impatience le passage du chef de l’Etat à qui d’aucuns aimeraient serrer la main. « Devinez dans quelle type de voiture le chef de l’Etat arrivera à Buea; je parie qu’il sera dans une limousine. Comment a-t-il pu surprendre tout le monde de la sorte», lâche un étudiant. Un autre, visiblement bien plus jeune de renchérir : «à quelle heure viendra-t-il au juste ?». A peine a-t-il achevé qu’un autre lui rétorque: «il viendra à 13 heures ». C’est le décor côté cour.
Côté jardin, au sein même du campus de l’Université, une bonne frange d’étudiants est moins préoccupée par la célébration du Cinquantenaire de la Réunification. Faisant fi des manifestations organisées dans le cadre de ladite cérémonie, ils disent souhaiter qu’une attention particulière soit accordée à leurs difficultés. «En dehors de la conférence qui, à mon avis est intéressante, tout le folklore qui sera organisé pendant quelques jours avec pour point d’orgue, le défilé de la journée du jeudi prochain, il n’y a véritablement rien à se mettre sous la dent», soutient Mefire, étudiant. Pour sa part, « on se serait essentiellement limité à la réhabilitation de la voirie, l’aménagement des axes routiers…et la construction des kilomètres du bitume». Bref à l’exécution de tous les projets définis par l’Etat.
Arey, un autre étudiant n’en dit pas moins. «La ville n’a pas d’eau au moment où l’on célèbre le Cinquantenaire de la Réunification », se plaint-il. Une situation pour le moins attristant déplorée par le maire de la commune d’arrondissement de Buea, Esungue Patrick Ekema qui salue le nouveau projet d’approvisionnement en eau potable qui permettra d’augmenter la capacité d’eau de 8000 m3 à 12000m3 /jour. Surtout que, se réjouit-il; tous les travaux techniques et pratiques ont été réalisés.
B-P.D.
© B.P.D. | Le Messager
Ils sont de plus en plus nombreux à Buea qui se montrent moins intéressés par le ramdam médiatique autour de cet évènement qui, pour certains néanmoins, est une étape importante de l’histoire de notre pays.
Entrée de l’Université de Buea, mardi 18 février 2014. Une poignée d’étudiants massée le long de l’axe routier qui traverse la ville bravent la canicule. Des éléments de la garde présidentielle postés sous les vérandas et sur les toits des immeubles scrutent l’horizon. Des policiers postés le long de la route menacent les piétons qui s’amusent à marcher sur la chaussée. «Passez derrière !» Intiment-ils, pince sans rire. Curieux, des étudiants continuent d’attendre avec impatience le passage du chef de l’Etat à qui d’aucuns aimeraient serrer la main. « Devinez dans quelle type de voiture le chef de l’Etat arrivera à Buea; je parie qu’il sera dans une limousine. Comment a-t-il pu surprendre tout le monde de la sorte», lâche un étudiant. Un autre, visiblement bien plus jeune de renchérir : «à quelle heure viendra-t-il au juste ?». A peine a-t-il achevé qu’un autre lui rétorque: «il viendra à 13 heures ». C’est le décor côté cour.
Côté jardin, au sein même du campus de l’Université, une bonne frange d’étudiants est moins préoccupée par la célébration du Cinquantenaire de la Réunification. Faisant fi des manifestations organisées dans le cadre de ladite cérémonie, ils disent souhaiter qu’une attention particulière soit accordée à leurs difficultés. «En dehors de la conférence qui, à mon avis est intéressante, tout le folklore qui sera organisé pendant quelques jours avec pour point d’orgue, le défilé de la journée du jeudi prochain, il n’y a véritablement rien à se mettre sous la dent», soutient Mefire, étudiant. Pour sa part, « on se serait essentiellement limité à la réhabilitation de la voirie, l’aménagement des axes routiers…et la construction des kilomètres du bitume». Bref à l’exécution de tous les projets définis par l’Etat.
Arey, un autre étudiant n’en dit pas moins. «La ville n’a pas d’eau au moment où l’on célèbre le Cinquantenaire de la Réunification », se plaint-il. Une situation pour le moins attristant déplorée par le maire de la commune d’arrondissement de Buea, Esungue Patrick Ekema qui salue le nouveau projet d’approvisionnement en eau potable qui permettra d’augmenter la capacité d’eau de 8000 m3 à 12000m3 /jour. Surtout que, se réjouit-il; tous les travaux techniques et pratiques ont été réalisés.
B-P.D.