Buea - 1er Octobre 2012: Des activistes SCNC et deux journalistes arrêtés
YAOUNDE - 02 OCT. 2012
© Pierre Alexis Kaptchouang | La Nouvelle Expression
Ces inconditionnels de la sécession du Cameroun entendaient commémorer à leur manière le 1er octobre comme d’habitude, avant d’être surpris par des éléments des forces de maintien de l’ordre qui ont envahi l’ancienne capital et ses principaux axes.
© Pierre Alexis Kaptchouang | La Nouvelle Expression
Ces inconditionnels de la sécession du Cameroun entendaient commémorer à leur manière le 1er octobre comme d’habitude, avant d’être surpris par des éléments des forces de maintien de l’ordre qui ont envahi l’ancienne capital et ses principaux axes.
C’est à 17h30 min dans l’après midi
d’hier que la soixantaine d’activistes interpelés tôt au petit matin du
1er octobre dans la ville de Buea et ses environs, et conduits dans les
locaux de la division régionale de la Police Judiciaire ont été
présentés devant le procureur de la république, ultime étape vers leur
mise en détention provisoire à la prison central de Buea où ils
attendront d’être fixes sur leur sort par la justice, selon certaines
sources crédible. Avec eux, deux journalistes, Martin Nfon Yembe et un
journaliste nigérian d’African Magazine. Selon l’un des activistes
interpelés Evaristus Ajugudying, la police aurait lancé les arrestations
plusieurs jours auparavant, procèdent de manière ciblée à
l’interpellation des membres de la Southern Cameroon National Council
(SCNC) présents dans leurs fichiers. Il rapportera qu’«on ne m’a pas
arête aujourd’hui. Ils ont débarqué chez moi à Ekona au petit matin du
28 septembre, il était 4hrs30 min. entré par effraction chez moi, ils
m’ont identifié, et dès qu’ils se sont rendu compte que j’étais bien
celui qu’ils cherchaient, ils m’ont menotté sans pour autant me
signifier ce qui m’était reproché. Ils ont d’ailleurs refusé que je
mette mon haut, avant de m’intimer l’ordre d’ouvrir la seconde pièce de
ma maison. Je leur ai expliqué que c’est la chambre de mon frère qui
n’est pas là, mais ils l’ont défoncé, avant de récupérer mes documents,
des petits drapeau du SCNC que j’avais, des documents importants et
autres». Il ajoutera par la suite que depuis ce jour, il est en
détention à la P.J où il a été longuement cuisiné sur ses relations avec
Mola Njoh Litumbe, son choix de militer pour le SCNC aux cotés de chief
Ayamba, ses rapports avec Fon Ngalla Nfor, et leurs plans pour ce 1er
octobre.
Anticiper sur ces activistes Toujours des activistes, on apprendra que les interpellations de ce 1er octobre se sont passées dans la paroisse de la mission catholique de Buea-town où ils les activistes, une centaine environ, s’étaient rassemblés pour une messe, ceci au petit matin, vers 05 heures. Ils feront savoir que cette prière rentrait dans le plan d’action qu’ils avaient élaboré en vue de la célébration de cette journée commémorative de la réunification. C’est alors que la police est intervenue pour les embarquer, le catéchiste avec. Selon des sources policières, ces arrestations visaient à anticiper sur ces activistes qui comptaient se déverser dans la ville une fois la messe terminée pour hisser les drapeaux çà et là, et poser d’autres actes. Elles confieront d’ailleurs plusieurs ont réussi à s’enfuir à la vue de la police. Sr leur provenance, cette source policière confiera que la plupart d’entre – eux venait de Bamenda ou du Nord-Ouest, soutenant que “c’était bien organisé”. Une déclaration que confirmeront les activistes interpelés, et qui ajouteront que ceux venus de Bamenda étaient conduits par Fon Ngalla Nfor. Cependant, à la police judiciaire où ils attendaient tous d’être déférés devant le procureur, de vives suspicions se sont éclatées quant à l’authenticité de ceux qui se passaient pour activistes. Selon Nwelle Lawrence, secrétaire à l’organisation du SCNC conduit par chief Ayamba, venu de Nwa par Bamenda dans le Nord ouest, la faction des activistes venus de Bamenda et ainsi conduit par Nfon Ngalla Nfor n’est pas légitime, et serait manipulée par les autorités de “la république” pour casser la vraie SCNC. Il dira que “Fon Ngalla Nfor n’est pas militant de la SCNC reconnue à l’international, mais plutôt le président de la Southern Cameroon National Convention”, avant de conclure que “en réalité, nous ne sommes que trios vrais activistes arêtes et gardés à vue, les autres n’étant que des pions de la république”. Par ailleurs, c’est dans un climat d’Etat d’urgence que la ville de Buea a vécu ce 1er octobre où elle attendait pourtant la célébration des cinquantenaires annonces par le chef de l’Etat. En effet, c’est un dispositif particulier qui a été déployé le long de l’axe Douala – Buea – Kumba où plusieurs barrières de police et gendarmerie ont été érigés pour filtrer les entrées et les sorties. D’abord un premier à Yato où on a annoncé que la SCNC aurait réussi l’exploit de hisser un drapeau; c’est l’ESIR de Douala qui va se mobiliser, fortement armé, et fouillant systématiquement tous les véhicules. Sur le pont du Moungo, ce sont les militarise du Bataillon Spécial Amphibie de Tiko qui vont faire valoir leur présence. Quelques kilomètres plus lions, c’est le péage; ici, des élèves Inspecteurs de Police sont postés. A Missélélé, c’est le délégué régional de la sureté national pour le Sud – ouest Théophile Onana Atenguéné qui sera aperçu à 12h25 min, donnant des instructions fermes à ces éléments déployés à cette barrière de contrôle mixte où gendarmes et policiers passaient tout véhicule au contrôle. Scénario idem sur la route allant à Kumba. Çà et là dans ville de Buea, des hommes en tenue étaient postés, et leur impressionnante présence se faisait bien remarquable. |
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