Budget 2012: 86 Milliards de Dépenses de Luxe
Yaoundé - 28 Novembre 2011
© Anne Mireille Nzouankeu | Le Jour
C’est le montant que l’Etat va allouer au carburant, aux frais de mission et aux réceptions. Le budget d’investissement de 2012 est de 792 milliards contre 677 milliards pour 2011 soit une augmentation de 115 milliards. Mais concrètement, 28,28% seulement de ce budget est consacré aux dépenses d’investissement alors que 61,41% vont aux dépenses de fonctionnement.
Le budget d’investissement de 2012 est de 792 milliards contre 677 milliards pour 2011 soit une augmentation de 115 milliards. Mais concrètement, 28,28% seulement de ce budget est consacré aux dépenses d’investissement alors que 61,41% vont aux dépenses de fonctionnement.
Ayah Paul, le leader du People’s action party, qui a analysé ces chiffres pense qu’au vu des montants alloués à l’investissement, «ce budget est irréaliste pour un pays qui veut se lancer dans de grandes réalisations». Pour lui, c’est une tendance qui doit être inversée surtout lorsque des ressources sont «gaspillées pour le luxe et l’ostentatoire». Il prend pour exemple la rubrique «dépenses communes» qui ne renvoie à rien de précis et qui pourrait encourager la mauvaise gouvernance. La dotation réservée aux «dépenses communes» est passée de 136 milliards en 2011 à 164 milliards l’année prochaine et rien n’explique à quoi servira cet argent.
Autre fait irréaliste, les sommes consacrées aux dépenses en carburant et à ce que le candidat malheureux de la présidentielle appelle le «divertissement», c’est-à-dire l’ensemble constitué par les frais de missions ainsi que l’organisation des cérémonies et des réceptions. Ayah Paul, prend pour exemple le budget de carburant du secrétariat général de la présidence de la République qui est de 922 millions pour l’année 2012, soit une dépense journalière de 2,52 millions, y compris les dimanches et jours fériés. En tout, 86 635.5 milliards seront consacrés au «divertissement» et au carburant en 2012.
L’année dernière déjà, alors qu’il était encore député Rdpc de la Manyu, Ayah Paul avait constaté qu’en réduisant de moitié les allocations de carburant de l’année 2010 et d’un tiers celles réservées aux missions, l’Etat aurait pu épargner de l’argent et créer de l’emploi pour 3.400 jeunes, à qui on paierait un salaire mensuel de 100.000 Fcfa par mois pendant 10 ans. Sur un autre plan, on aurait pu aménager 8.000 kms de route en terre à raison de 5.000.000 Fcfa par kilomètre.
Pourtant, d’après l’exposé des motifs du projet de loi de finances pour l’exercice 2012, le budget de l’année prochaine, d’un montant de 2800 milliards Fcfa «traduit la volonté d’impulser la reprise économique après le ralentissement de la croissance mondiale consécutive à la sévère crise financière observée en mi -2008». La priorité des dépenses dans les prévisions budgétaires doit ainsi être accordée «à la lutte contre la corruption et la vie chère, à travers le maintien de la subvention des prix des produits pétroliers à la pompe, une plus grande allocation des ressources du budget d’investissement aux secteurs inducteurs de croissance, notamment l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et les mines», ainsi que l’encadrement de la jeunesse et l’accompagnement des petites entreprises.
© Anne Mireille Nzouankeu | Le Jour
C’est le montant que l’Etat va allouer au carburant, aux frais de mission et aux réceptions. Le budget d’investissement de 2012 est de 792 milliards contre 677 milliards pour 2011 soit une augmentation de 115 milliards. Mais concrètement, 28,28% seulement de ce budget est consacré aux dépenses d’investissement alors que 61,41% vont aux dépenses de fonctionnement.
Le budget d’investissement de 2012 est de 792 milliards contre 677 milliards pour 2011 soit une augmentation de 115 milliards. Mais concrètement, 28,28% seulement de ce budget est consacré aux dépenses d’investissement alors que 61,41% vont aux dépenses de fonctionnement.
Ayah Paul, le leader du People’s action party, qui a analysé ces chiffres pense qu’au vu des montants alloués à l’investissement, «ce budget est irréaliste pour un pays qui veut se lancer dans de grandes réalisations». Pour lui, c’est une tendance qui doit être inversée surtout lorsque des ressources sont «gaspillées pour le luxe et l’ostentatoire». Il prend pour exemple la rubrique «dépenses communes» qui ne renvoie à rien de précis et qui pourrait encourager la mauvaise gouvernance. La dotation réservée aux «dépenses communes» est passée de 136 milliards en 2011 à 164 milliards l’année prochaine et rien n’explique à quoi servira cet argent.
Autre fait irréaliste, les sommes consacrées aux dépenses en carburant et à ce que le candidat malheureux de la présidentielle appelle le «divertissement», c’est-à-dire l’ensemble constitué par les frais de missions ainsi que l’organisation des cérémonies et des réceptions. Ayah Paul, prend pour exemple le budget de carburant du secrétariat général de la présidence de la République qui est de 922 millions pour l’année 2012, soit une dépense journalière de 2,52 millions, y compris les dimanches et jours fériés. En tout, 86 635.5 milliards seront consacrés au «divertissement» et au carburant en 2012.
L’année dernière déjà, alors qu’il était encore député Rdpc de la Manyu, Ayah Paul avait constaté qu’en réduisant de moitié les allocations de carburant de l’année 2010 et d’un tiers celles réservées aux missions, l’Etat aurait pu épargner de l’argent et créer de l’emploi pour 3.400 jeunes, à qui on paierait un salaire mensuel de 100.000 Fcfa par mois pendant 10 ans. Sur un autre plan, on aurait pu aménager 8.000 kms de route en terre à raison de 5.000.000 Fcfa par kilomètre.
Pourtant, d’après l’exposé des motifs du projet de loi de finances pour l’exercice 2012, le budget de l’année prochaine, d’un montant de 2800 milliards Fcfa «traduit la volonté d’impulser la reprise économique après le ralentissement de la croissance mondiale consécutive à la sévère crise financière observée en mi -2008». La priorité des dépenses dans les prévisions budgétaires doit ainsi être accordée «à la lutte contre la corruption et la vie chère, à travers le maintien de la subvention des prix des produits pétroliers à la pompe, une plus grande allocation des ressources du budget d’investissement aux secteurs inducteurs de croissance, notamment l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et les mines», ainsi que l’encadrement de la jeunesse et l’accompagnement des petites entreprises.