La psychose d’un remaniement s’est définitivement emparée de la ville de Yaoundé. A la capitale, on dit les ministres sur le qui vivre. Cela se traduit les dossiers sont traités avec diligences et célérité. « On ne sait plus quand ca peut tomber dans cette incertitude nous nous déployons sur le terrain pour gagner des points dans l’évaluation des ministres en cours. Il faut préciser que nous ne manquons pas les journaux parlés » Nous a confié un proche collaborateur d’un ministre.
Et puis, le décor se plante tous les jours, « annonçant un tsunami » Croit-on à Yaoundé. Apres la nomination des secrétaires généraux des ministères, Paul Biya a rendu publics hier Lundi 22 octobre la nomination des préfets des départements, des secretaires généraux des gouverneurs des régions ainsi que des inspecteurs généraux des services régionaux. Ces proches collaborateurs des gouverneurs des régions ont pour mission « l’amélioration de la qualité des prestations servies aux usagers. Leur mise en œuvre permet de veiller sur la célérité dans le traitement des dossiers administratifs, d’améliorer aussi bien la gestion des finances publiques que les ressources humaines et matérielles. Dans le cadre de la pratique de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics sous quelque forme que ce soit, rentrent également dans le champ de leurs compétences » Ces techniciens de l’administration leviers de l’action du gouvernement doivent « apporter un souffle nouveau dans la gestion publique. Il s’agit de donner un nouveau visage à un gouvernement gangrené par la corruption et le détournement des deniers publics. Leur mission consiste à jeter les bases d’une république exemplaire » poursuivra, enthousiaste le collaborateur du ministre.
Depuis l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, les défis de l’émergence s’imposent à l’économie camerounaise. Cela se traduirait par un comportement managérial sain. C’est pourquoi « Le gouvernement a été mis en mission pour l’atteinte les objectifs assignés à travers ses feuilles de route qui seront évaluées en août 2012 », déclarait début juillet le directeur du cabinet civil, Belinga Eboutou. Paul Biya tient particulièrement à ces feuilles de route qui, à défaut de conseils ministériels, sont estimées d’une importance vitale pour le développement du Cameroun. (Dixit le Messager).
Pour rompre avec les motions de soutien et l’organisation des meetings politiques pour les louanges du prince d’Etoudi, le chef du gouvernement indiquait d’ailleurs que les ministres seraient évalués sur leurs activités techniques et non politiques. Depuis on ne voit rien venir. Les logiques du laxisme et du dilatoire ont encore leur droit au chapitre. Les ministres restent des caisses de résonnance de la politique RDPC. Il faut le dire, la compétence individuelle des membres du gouvernement n’est pas remise en cause. Beaucoup sortent de grandes écoles et ont un itinéraire professionnel connu. Ce qui fait problème, c’est l’incompétence d’équipe dans un gouvernement qui souffre d’un déficit criard de management, où le conseil de ministre est une vue de l’esprit. Dans cet imbroglio entretenu par un système de gestion de la chose publique surannée et visiblement aux abois, aux clés d’évaluations floues, dans lequel le militantisme politique passe avant l’action gouvernementale, Paul Biya aura-t-il la lisibilité nécessaire pour évaluer chaque ministre en vue de la formation d’un nouveau gouvernement ? Rien n’est moins sur.