Brouille: 30 millions Fcfa opposent Esther Dang et le BRIC
YAOUNDE - 18 NOV. 2011
© Georges Alain Boyomo | Mutations
© Georges Alain Boyomo | Mutations
La candidate revendique sa part dans la seconde tranche du financement public de la campagne électorale.... La page de l’élection présidentielle n’est pas tournée pour Esther Dang Bayibidio, qui, pour sa première tentative à ce scrutin, s’est classée 11e/23 avec un score de 0,3%. En effet, entre cette candidate et le parti politique qui l’a investie, en l’occurrence, le Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun (Bric), le torchon brûle. Et pour cause, Esther Dang réclame «le remboursement des frais engagés dans sa campagne [électorale]», au président national du Bric, Ernest Pekeuho Tchoffo, qui a perçu les 30 millions accordés par l’Etat aux ca
La page de l’élection présidentielle n’est pas tournée pour Esther Dang Bayibidio, qui, pour sa première tentative à ce scrutin, s’est classée 11e/23 avec un score de 0,3%. En effet, entre cette candidate et le parti politique qui l’a investie, en l’occurrence, le Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun (Bric), le torchon brûle. Et pour cause, Esther Dang réclame «le remboursement des frais engagés dans sa campagne [électorale]», au président national du Bric, Ernest Pekeuho Tchoffo, qui a perçu les 30 millions accordés par l’Etat aux candidats à la succession de Paul Biya. «J’ai engagé de l’argent dans les imprimeries. J’attends donc de le rencontrer [le président du Bric] pour qu’on en discute», déclare Esther Dang, qui laisse penser qu’elle n’était pas au courant du déblocage du reliquat des frais de campagne (15 millions Fcfa) au profit du Bric, après la proclamation des résultats de la présidentielle.
Pour sa part, Ernest Pekeuho Tchoffo se fait sentencieux?: «Le Bric ne doit plus rien à Mme Esther Dang. Dans la première tranche que nous avons perçue (15 millions), nous lui avons remis 8 millions 500.000 Fcfa. Nous ignorons ce qu’elle en fait. Mais, je puis vous dire que durant la campagne électorale, Mme Dang a annulé des meetings sans explications alors que nous avions déjà pris des dispositions. En tout cas, à ce jour, nous n’avons pas toujours reçu le rapport de la gestion de l’argent que le Bric a débloqué à son profit». Le président national du Bric ajoute: «Nous avons effectivement perçu la seconde tranche de 15 millions Fcfa. Nous avons engagé 11 millions Fcfa pour doter le parti d’un siège digne de ce nom à Douala. Vous pouvez envoyer des gens vérifier cela. Et puis sachez que Mme Dang a été informée de l’usage qui sera fait de cette somme d’argent».
Démissionnaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) le 22 janvier 2011, Esther Dang déclarera le 12 mai sa candidature (indépendante) à l’élection présidentielle, avant de se faire investir par le Bric. Agée de 65 ans, l’ancienne directrice générale de la Société nationale d’investissement (Sni), le porte flambeau du Bric, qui a déclaré ses biens, marquait déjà à l’époque son engagement à lutter contre «l’extrême pauvreté, le sous-emploi structurel et le chômage chronique de nos enfants, la famine, la soif, l'insécurité à tous les niveaux et dans tous les domaines, les maladies de la saleté qui tuent tant tous les jours associées à la malnutrition et aux nombreux problèmes de santé publique, la vie vraiment chère, tous ces maux qui frappent durement les 4/5e des citoyens camerounais».
Mais cette dame qui a travaillé à la Banque mondiale se fera particulièrement discrète lors de la campagne électorale, en dehors de quelques apparitions sur des plateaux de télévisions locales. Prétextant du fait des gens en veulent à sa vie, elle menacera même de suspendre sa campagne électorale, après un meeting avorté le 28 septembre au stade du lycée de Tsinga. Après le scrutin, elle dénoncera sur son site les irrégularités orchestrées par Elecam et le Rdpc dans les bureaux de vote. Plus tard, invitée à la première rencontre du G7 (le groupe des signataires de la déclaration de Yaoundé), Esther Dang Bayibidio fera le déplacement du domicile de Ni John Fru Ndi au quartier omnisports, avant de se retirer sur les pointes des pieds. Aujourd’hui, à la faveur de cette «brouille» avec le Bric, l’économiste s’invite sous les feux des projecteurs de l’actualité des faits divers.
Pour sa part, Ernest Pekeuho Tchoffo se fait sentencieux?: «Le Bric ne doit plus rien à Mme Esther Dang. Dans la première tranche que nous avons perçue (15 millions), nous lui avons remis 8 millions 500.000 Fcfa. Nous ignorons ce qu’elle en fait. Mais, je puis vous dire que durant la campagne électorale, Mme Dang a annulé des meetings sans explications alors que nous avions déjà pris des dispositions. En tout cas, à ce jour, nous n’avons pas toujours reçu le rapport de la gestion de l’argent que le Bric a débloqué à son profit». Le président national du Bric ajoute: «Nous avons effectivement perçu la seconde tranche de 15 millions Fcfa. Nous avons engagé 11 millions Fcfa pour doter le parti d’un siège digne de ce nom à Douala. Vous pouvez envoyer des gens vérifier cela. Et puis sachez que Mme Dang a été informée de l’usage qui sera fait de cette somme d’argent».
Démissionnaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) le 22 janvier 2011, Esther Dang déclarera le 12 mai sa candidature (indépendante) à l’élection présidentielle, avant de se faire investir par le Bric. Agée de 65 ans, l’ancienne directrice générale de la Société nationale d’investissement (Sni), le porte flambeau du Bric, qui a déclaré ses biens, marquait déjà à l’époque son engagement à lutter contre «l’extrême pauvreté, le sous-emploi structurel et le chômage chronique de nos enfants, la famine, la soif, l'insécurité à tous les niveaux et dans tous les domaines, les maladies de la saleté qui tuent tant tous les jours associées à la malnutrition et aux nombreux problèmes de santé publique, la vie vraiment chère, tous ces maux qui frappent durement les 4/5e des citoyens camerounais».
Mais cette dame qui a travaillé à la Banque mondiale se fera particulièrement discrète lors de la campagne électorale, en dehors de quelques apparitions sur des plateaux de télévisions locales. Prétextant du fait des gens en veulent à sa vie, elle menacera même de suspendre sa campagne électorale, après un meeting avorté le 28 septembre au stade du lycée de Tsinga. Après le scrutin, elle dénoncera sur son site les irrégularités orchestrées par Elecam et le Rdpc dans les bureaux de vote. Plus tard, invitée à la première rencontre du G7 (le groupe des signataires de la déclaration de Yaoundé), Esther Dang Bayibidio fera le déplacement du domicile de Ni John Fru Ndi au quartier omnisports, avant de se retirer sur les pointes des pieds. Aujourd’hui, à la faveur de cette «brouille» avec le Bric, l’économiste s’invite sous les feux des projecteurs de l’actualité des faits divers.