Briqueterie: Déjà 15 enfants enlevés
YAOUNDE - 18 JUIL. 2014
© Younoussa Ben Moussa | Le Jour
Selon des témoignages, le nombre de mineurs portés disparus dans ce quartier de Yaoundé s'est accru.
Que se passe-t-il donc à la Briqueterie, ce quartier populeux de Yaoundé? En fait, depuis un mois, il connaît une série d'enlèvements de mineurs. Selon les témoignages des familles, quinze enfants ont disparu. Tous sont jeunes, âgés entre deux et cinq ans. De même, ces enfants sont enlevés en journée pour les cas vérifiés par le reporter. Il s'agit par exemple de la jeune Hadiza, deux ans, enlevée le 09 juillet 2014 à 13h. Un autre enfant, Barema Lucas, est porté disparu le même jour, à 17h. «Ce jour-là, huit enfants ont été enlevés», témoigne une source. Hier, Le Jour a rencontré au domicile des parents de Hadiza, d'autres familles victimes également de ces enlèvements. Elles soutiennent en chœur qu'à leur connaissance, il y a quinze enfants disparus à la Briqueterie en quelques mois. Plusieurs sources rencontrées confirment le chiffre. D'ailleurs, en se baladant dans le quartier, on peut lire des avis de recherche placardés sur les poteaux électriques et les murs.
Mais le mystère demeure autour de ces enlèvements, sur les auteurs et les mobiles. Qui a enlevé 15 enfants à la Briqueterie et pourquoi ? Au départ certaines langues avaient accusé une dame. Mais cette accusation a vite sauté le jour où, en 24 heures, huit enfants ont disparu. Pour l'instant, la piste privilégiée est un réseau de trafic d'enfants, qui pourrait, apprend-on, avoir des tentacules hors du Cameroun.
Dans cette situation, que font nos services de sécurité? A la brigade de gendarmerie de Tsinga, dont dépend le quartier, le commandant, Mfondoum Dairou, déclare n'avoir reçu aucune plainte dans ce sens, mais est au courant de la situation. Par contre, au commissariat de sécurité publique de 2ème arrondissement, la situation inquiète, même si le commissaire dit n'avoir reçu aucune plainte. Il promet que son unité va travailler sur la question. Mieux, dans le hall de ce commissariat, deux avis de recherche attirent l'attention. Il s'agit d'une famille habitant la Briqueterie qui cherche un enfant, Souleymanou, porté disparu fin 2013. Un autre, Mohamadou, 2 ans, est également déclaré disparu.
Les familles devant cette situation semblent se résigner. Elles vont de mosquée en mosquée demander aux imams de prier afin qu'Allah fasse la lumière sur cette affaire.
© Younoussa Ben Moussa | Le Jour
Selon des témoignages, le nombre de mineurs portés disparus dans ce quartier de Yaoundé s'est accru.
Que se passe-t-il donc à la Briqueterie, ce quartier populeux de Yaoundé? En fait, depuis un mois, il connaît une série d'enlèvements de mineurs. Selon les témoignages des familles, quinze enfants ont disparu. Tous sont jeunes, âgés entre deux et cinq ans. De même, ces enfants sont enlevés en journée pour les cas vérifiés par le reporter. Il s'agit par exemple de la jeune Hadiza, deux ans, enlevée le 09 juillet 2014 à 13h. Un autre enfant, Barema Lucas, est porté disparu le même jour, à 17h. «Ce jour-là, huit enfants ont été enlevés», témoigne une source. Hier, Le Jour a rencontré au domicile des parents de Hadiza, d'autres familles victimes également de ces enlèvements. Elles soutiennent en chœur qu'à leur connaissance, il y a quinze enfants disparus à la Briqueterie en quelques mois. Plusieurs sources rencontrées confirment le chiffre. D'ailleurs, en se baladant dans le quartier, on peut lire des avis de recherche placardés sur les poteaux électriques et les murs.
Mais le mystère demeure autour de ces enlèvements, sur les auteurs et les mobiles. Qui a enlevé 15 enfants à la Briqueterie et pourquoi ? Au départ certaines langues avaient accusé une dame. Mais cette accusation a vite sauté le jour où, en 24 heures, huit enfants ont disparu. Pour l'instant, la piste privilégiée est un réseau de trafic d'enfants, qui pourrait, apprend-on, avoir des tentacules hors du Cameroun.
Dans cette situation, que font nos services de sécurité? A la brigade de gendarmerie de Tsinga, dont dépend le quartier, le commandant, Mfondoum Dairou, déclare n'avoir reçu aucune plainte dans ce sens, mais est au courant de la situation. Par contre, au commissariat de sécurité publique de 2ème arrondissement, la situation inquiète, même si le commissaire dit n'avoir reçu aucune plainte. Il promet que son unité va travailler sur la question. Mieux, dans le hall de ce commissariat, deux avis de recherche attirent l'attention. Il s'agit d'une famille habitant la Briqueterie qui cherche un enfant, Souleymanou, porté disparu fin 2013. Un autre, Mohamadou, 2 ans, est également déclaré disparu.
Les familles devant cette situation semblent se résigner. Elles vont de mosquée en mosquée demander aux imams de prier afin qu'Allah fasse la lumière sur cette affaire.