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Dans quelques jours, les Camerounais connaîtront certainement les nouveaux ministres qui feront partie de leur gouvernement. Au-delà d’un simple décret présidentiel, il faut y voir la volonté affichée du président de la République de matérialiser le deal secret qu’il a passé avec son épouse lors de son récent voyage privé en Europe.

Nous ne disconvenons pas que la première dame ait eu quelques soucis de santé qui l’ont éloignée de son époux, mais il convient de noter que cette longue absence du pays ne saurait s’expliquer uniquement sous le registre médical.

Paul Biya a donné une si large marge de manoeuvre à Chantal qu’il s’est lui-même vu coincé au moment où il veut réellement se jeter à l’eau pour sauver la barque Cameroun au cours de ce mandat qui semble le dernier. La première dame a tellement pris du galon en faisant nommer les siens à des postes stratégiques. Chose inédite dans l’histoire du Cameroun, la première dame a assisté à plus d’un défilé du 20 mai aux côtés de Paul Biya. Si bien que Biya, en essayant de réduire cette latitude s’est heurté aux bouderies en tous genres de son illustre épouse. C’est ce qui explique que les deux ne se soient vus qu’une seule fois à Genève en Suisse, selon le magazine Jeune Afrique.

Le journal confie queChantal Biya avait des soucis de santé et qu’elle poursuivait sa convalescence dans la résidence présidentielle de Neuilly-sur- Seine à Paris. Toujours selon Jeune Afrique, la Première Dame l’a rapidement quitté le 29 août dernier pour rejoindre Paris, en train, où elle devait honorer un rendez-vous médical. Et le journal, perfide, de signaler que les soucis de santé de la Première Dame du Cameroun « ne sont pas parvenus à la détourner du plaisir de faire ses courses sur les Champs-Élysées.

En attendant le retour au pays ». Durant ce temps de convalescence, on n’a pas vu une seule fois le président au chevet de sa tendre épouse, en cinq mois de maladie. Lui qui aime tant les courts séjours en Europe n’a effectué depuis mars 2012, que le séjour victorieux qui lui a permis de ramener, comme un trophée, Chantal Biya dans sa gibecière.

Paul Biya était dos au mur

Avec la honte et les commentaires virulents qui pouvaient résulter d’un retour solitaire de Paul Biya à Yaoundé, le président de la République qui n’est pas un enfant de coeur a sûrement fait plein de concessions à la première dame pour garantir son retour. Surtout que lors de la pose de la première pierre du barrage de Lom Pangar, le 2 août dernier, la présidente de la section Rdpc du Lom et djérem sud, Déborah Ngobossom Kiringa aurait demandé à Paul Biya des nouvelles
de son épouse.

En tout état de cause, elle ne fait que prendre du galon à 41 ans seulement.

Tout ce qui se passe en ce moment est symptomatique d’une atmosphère de fin de règne et la première dame si jeune, voudrait s’assurer une certaine quiétude et une vie normale après les lambris dorés de la présidence. Les prochains jours le confirmeront assurément.