YOUWIN2018

A la grande surprise des membres de sa famille et de quelques personnes présentes dans son domicile, aucun sentiment de violence et de voie de quelconque fait n'est enregistré, de la part des braqueurs qui demandent simplement au maître des lieux de leur indiquer où se trouve «ce qu'il sait qu'on sait qu'il a». Sans se faire prier, et à la grande stupéfaction de ses convives, dont certains pissaient déjà dans leurs culottes de peur Evou Mekou Dieudonné leur indique le plus calmement la direction d'une chambrette. De laquelle, les braqueurs du jour extirperont trois grosses cantines remplies à souhait de billets de banque. Ils s'en iront comme ils sont venus, sans tambours ni trompettes. Laissant derrière eux, une maisonnée ébahie et confuse devant un maître des lieux incapable d'appeler qui que ce soit à la rescousse. Malgré les assurances agrémentées d'un sourire forcé de macchabée pourri tentant de donner le change à tout le monde, le sommeil cette nuit-là sera fort difficile, comme dans les jours qui vont suivre. Tant notre infortuné qui certainement, en délestant les caisses de la Caisse Autonome ce jour-là, avait espéré que personne ne sentirait l’entourloupe. Ce qui explique de nombreuses questions que se posent ceux qui le rencontrent et qui scrutent son regard hagard, tant au bureau qu'en famille, de savoir: qui en effet était au courant de l'argent thésaurisé chez Evou Mekou Dieudonné? Qui étaient les personnes emmitouflées sous des cagoules pour bien porter le coup et faire disparaître toutes traces?

Toujours est-il que des sources proches de ce «fils» de Paul Biya, en ce moment où la famille présidentielle est emmitouflée dans toutes sortes de scandales financiers que certains croyaient supposés, le Dg de la Caa rassure les contradicteurs sur ces hauts faits d'armes qui les ternissent. Les langues qui se délient depuis, disent que l'homme est passé maître dans l'art de la pratique des dividendes allant jusqu'à imposer la rétribution de 30% au moins au terme de toute affaire sous sa gestion. Ce qui naturellement explique dans sa résidence, la présence d'énormes sommes d'argents qui ne peuvent être déposés en banque que sous le fait d'un prête-nom. Mais le côté radin de l'homme explique bien que, fuyant les éventuels interrogatoires des différentes banques sur les provenances de monnaies sonnantes et trébuchantes depuis la chasse au blanchiment de l'argent, Evou Mekou ne pouvait opérer que dans la thésaurisation. Même si certains se demandent si les trois cantines rétrocédées sans ménagement mais avec douleur intérieure aux envoyées de ses partenaires mafieux n'étaient pas la sanction d'une opération qui n'a pu aboutir.

Certains pointent du doigt, la fameuse affaire de cent milliards dont il a allègrement laissé accuser Franck Biya en ses lieux et place. Ce n'est que des supputations de journalistes d'un pays où le milliard, dans les poches de ceux qui gouvernent ou leurs proches, n'est qu'une simple monnaie de singe. Mais ne fallait-il pas bien quelqu'un qui connaisse sa cache d'argent au point de monter un coup aussi fumant? Reste que certains doigts accusateurs sont pointés sur son épouse et l'une de ses fillettes présentes sur les lieux au moment du «holdup». Certaines sources font état de ce que, c'est dans les personnes avec qui le Dg de la Caisse Autonome d'Amortissement faisait les opérations que vient son malheur. Depuis, il est quelque peu reproché au Dg de n'avoir pas aussi tôt porté plainte contre inconnu. Sans doute de peur d'attirer sur lui, des enquêtes minutieuses qui aboutiraient sur des prévarications à la Caisse Autonome d'Amortissement. Les comptes de l'entreprise ne semblent pas en effet être en si bon états. D'autres sources estiment qu'il est très remonté contre le Ministre des Finances actuel, depuis la sortie de l'organigramme dudit Ministère. Car ce dernier attendait voir la Caisse Autonome et la Caisse de Consignation «fusionner» dans l'expectative que la macro société qui en résulterait lui reviendrait de droit.

De l'autre côté, c’est Madame Evou Mekou, qui a quitté son fauteuil douillet mais considéré comme très étroit à Eco Bank pour la Csph, qui se vente estimant que «son temps à elle est enfin arrivé pour manger». Celle qui se passe pour la Conseillère financière de Madame Chantal Biya (sic), comme si cette dernière en avait besoin alors qu’elle ne gère aucun patrimoine ni affaires, trouve en la nomination de Talba Malla comme Dg de la Sonara, l'occasion d'accéder à ce «juteux» poste. Racontant à qui veut l'entendre, qu'elle a le soutien de la première Dame étant donné la position qu'elle et son mari disent occuper auprès du couple présidentiel. Ces mêmes allégations mensongères que convoquaient jadis un de ses frangins dans l'affaire des prévarications à la société immobilière du Cameroun qui aura emporté Gilles Roger Belinga.

Assurément, Paul Biya qui se trouve actuellement à Mvomeka’a doit se dire qu'il est certainement un Président de la République heureux. Mais un parent décidément malheureux.