Braquage d’Ecobank: Le commissaire du gouvernement s’oppose à la relaxe de deux détenus
YAOUNDÉ - 05 Avril 2012
© BLAISE DJOUOKEP | Mutations
Il a saisi la chambre du contrôle de l'instruction qui va statuer sur le cas du chauffeur du cargo et de son frère.
Selon nos sources, les personnes poursuivies dans le cadre de l'affaire relative au braquage qui a été perpétré à Ecobank, dans la nuit du 18 au 19 mars 2011 ont été traduites devant la chambre de contrôle de l'instruction. Cette chambre, explique Me Agbor Achu, conseil d'Aristide Ndoumbè, l'un des accusés, «reçoit les appels contre tous les actes posés par le juge d'instruction qu'il soit militaire ou civil. C'est une chambre spécialisée de la Cour d’appel qui, après avoir reçu ces appels, les reforme en cas de besoin et donne des instructions. Elle veille à ce que l'instruction soit bien et légalement menée». Le renvoi de cette affaire devant cette juridiction fait suite à l'appel relevé par le commissaire du gouvernement qui s'oppose à l'ordonnance de non lieu partiel et de renvoi.
Pour cause, au terme de la clôture de l'information judiciaire il y a un peu plus d'une semaine, le juge d'instruction du tribunal militaire de Douala a rendu une ordonnance de non lieu partiel et de renvoi. «L'information judiciaire a été clôturée la semaine dernière. Le juge d'instruction a dit au greffier de donner lecture de cette ordonnance aux accusés. Le greffier a par ailleurs refusé de donner une copie de cette ordonnance aux accusés, sur, disent-ils, haute instruction», informe Me Agbor Achu. Le problème nait alors du fait qu'au terme de l'instruction, l'ordonnance renvoie les accusés devant le tribunal militaire à l'exception de deux d'entre eux contre qui un non lieu est prononcé.
Il s'agit notamment du chauffeur du cargo qui a conduit les braqueurs de la rive du Wouri jusqu'à l'agence Ecobank de Bonabéri et de son «motor-boy», informe l'avocat. Non content de ce non lieu, le commissaire du gouvernement a fait appel. Et l'affaire qui devait s'ouvrir au tribunal militaire va se poursuivre à la chambre du contrôle de l'instruction. On se souvient que c'est dans la nuit du 18 au 19 mars 2011 que l'agence Ecobank de Bonabéri avait été braquée.
Les assaillants avaient éventré le coffre fort de la banque. La somme de 206 millions de FCFA avait été emportée et cinq civils avaient été tués par les tirs des assaillants. Une enquête a alors été ouverte.
Le mardi 10 mai 2011, 11 suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala. Il s'agit notamment du chef des ateliers navals à la base navale de Douala, le commandant Nestor Ndéké, de Waniebele Joseph, Ndoumbè Aristide, Diekumo Atteduko, Oundi Asamba Honoré, Etonde Guysso Gisèle, Fanka Emmanuel, Igiehon Churchill, Ticky Mbappè Simplice, Nkum Charles, et Wirkom Dominique. Ils sont accusés de «coaction de vol avec port d'armes illégal, meurtre, détention et port d'armes de défense». Enfin en mars 2012, le commandant Nestor Ndéké est relevé de ses fonctions.
© BLAISE DJOUOKEP | Mutations
Il a saisi la chambre du contrôle de l'instruction qui va statuer sur le cas du chauffeur du cargo et de son frère.
Selon nos sources, les personnes poursuivies dans le cadre de l'affaire relative au braquage qui a été perpétré à Ecobank, dans la nuit du 18 au 19 mars 2011 ont été traduites devant la chambre de contrôle de l'instruction. Cette chambre, explique Me Agbor Achu, conseil d'Aristide Ndoumbè, l'un des accusés, «reçoit les appels contre tous les actes posés par le juge d'instruction qu'il soit militaire ou civil. C'est une chambre spécialisée de la Cour d’appel qui, après avoir reçu ces appels, les reforme en cas de besoin et donne des instructions. Elle veille à ce que l'instruction soit bien et légalement menée». Le renvoi de cette affaire devant cette juridiction fait suite à l'appel relevé par le commissaire du gouvernement qui s'oppose à l'ordonnance de non lieu partiel et de renvoi.
Pour cause, au terme de la clôture de l'information judiciaire il y a un peu plus d'une semaine, le juge d'instruction du tribunal militaire de Douala a rendu une ordonnance de non lieu partiel et de renvoi. «L'information judiciaire a été clôturée la semaine dernière. Le juge d'instruction a dit au greffier de donner lecture de cette ordonnance aux accusés. Le greffier a par ailleurs refusé de donner une copie de cette ordonnance aux accusés, sur, disent-ils, haute instruction», informe Me Agbor Achu. Le problème nait alors du fait qu'au terme de l'instruction, l'ordonnance renvoie les accusés devant le tribunal militaire à l'exception de deux d'entre eux contre qui un non lieu est prononcé.
Il s'agit notamment du chauffeur du cargo qui a conduit les braqueurs de la rive du Wouri jusqu'à l'agence Ecobank de Bonabéri et de son «motor-boy», informe l'avocat. Non content de ce non lieu, le commissaire du gouvernement a fait appel. Et l'affaire qui devait s'ouvrir au tribunal militaire va se poursuivre à la chambre du contrôle de l'instruction. On se souvient que c'est dans la nuit du 18 au 19 mars 2011 que l'agence Ecobank de Bonabéri avait été braquée.
Les assaillants avaient éventré le coffre fort de la banque. La somme de 206 millions de FCFA avait été emportée et cinq civils avaient été tués par les tirs des assaillants. Une enquête a alors été ouverte.
Le mardi 10 mai 2011, 11 suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala. Il s'agit notamment du chef des ateliers navals à la base navale de Douala, le commandant Nestor Ndéké, de Waniebele Joseph, Ndoumbè Aristide, Diekumo Atteduko, Oundi Asamba Honoré, Etonde Guysso Gisèle, Fanka Emmanuel, Igiehon Churchill, Ticky Mbappè Simplice, Nkum Charles, et Wirkom Dominique. Ils sont accusés de «coaction de vol avec port d'armes illégal, meurtre, détention et port d'armes de défense». Enfin en mars 2012, le commandant Nestor Ndéké est relevé de ses fonctions.