Braquage d'Ecobank: Entre scepticisme et coïncidences
Yaoundé, 29 avril 2013
© MARTIAL OWONA | L'Anecdote
Alors que la banque panafricaine vient de subir un énième cambriolage dans sa représentation camerounaise, les premiers éléments de l'enquête ouverte font ressortir un relent de complicité en interne.
L'opinion publique continuera encore de se demander comment, pourquoi et par qui les cameras de surveillance de l'agence Ecobank du marché Congo à Douala ont changé leur champ visuel, en ce jour fatidique où plus de 200 millions de francs CFA ont été emportés au cours d'un braquage à l'italienne. De source policière en effet, les premiers éléments de l'enquête ouverte sur le sujet font état de ce que les cameras de surveillance n'ont rien filmé de la scène. Elles regardaient tout simplement ailleurs. Là où le destin et la coïncidence les ont orientées, spécialement ce 23 avril 2013, pendant toute la durée du hold up. Selon des témoins de la scène, ce sont trois hommes armés de pistolets automatiques qui ont fait irruption dans la banque, au moment où un transfert de fond était en cours, sous escorte de deux gendarmes. La fusillade qui s'en est suivie, deux blessés graves dans les rangs de la gendarmerie. L'un des gendarmes, le Major Samuel N, qui a reçu une balle dans le dos, décédera d'ailleurs de ses blessures, pendant que les braqueurs eux, prendront la poudre d'escampette, à bord de motos. Les trois agents de la société de transfert de fonds Transvaal Cameroun, qui se trouvaient à bord du véhicule, ont par la by Text-Enhance">suite été interpellés et gardés à vue à la Légion de Gendarmerie du Littoral. Nos sources font état de ce qu'un fou, qui traînait devant cette agence du marché Congo, aurait également participé à l'attaque. Il serait d'ailleurs celui là qui a ouvert le feu sur les gendarmes et tenu la foule en respect, couvrant ainsi la fuite de ses complices.
Complicités internes
Le fait troublant des événements de ce 23 avril 2013 est qu'il n'est pas le premier du genre dans cette banque. On se souvient, il y a quelques années, que c'est l'agence de Bonaberi qui avait été victime de faits similaires. Près de 300 millions de francs avaient alors été emportés avant que les malfrats soient rattrapés plus tard sans le butin. A Limbé, en fin 2009, c'est une horde d'assaillants non identifiés comme à Douala qui prenaient d'assaut l'agence Ecobank de la ville, avant de repartir par mer avec près de... 200 millions. A l'analyse des faits, il ressort que, de part et d'autre, il s'est toujours agit des montants avoisinant une double centaine de millions, et par ailleurs, que l'argent est toujours emporté et le plus troublant, que la banque a toujours opté pour le silence.
Les enquêtes ouvertes après le braquage de l'agence de Bonaberi à Douala avaient d'ailleurs permis de mettre la main sur l'un des suspects. Son exploitation par les fins limiers de la Police Judiciaire avait permis aux enquêteurs de se rendre compte que le dernier appel téléphonique que ce cambrioleur a émis avait pour destinataire un cadre de Ecobank de Bonaberi. Curieux tout de même. Autant plus curieux qu'au moment de l'attaque de l'agence du marché Congo, les caméras de surveillance ont adroitement été orientées vers un autre champ visuel. Un peu comme si une complicité interne avait voulu que rien ne resta du crime. Auquel cas, qui aurait intérêt à ce que des voleurs ne soient pas identifiés, si ce n'est le cerveau du gang? De là, on en conclut à des pseudos cambriolages, réalisations scéniques muent par un réseau de phénomènes de haute pègre déterminer à piller ce fleuron du secteur bancaire national. De la multitude des by Text-Enhance">banques qui existent au Cameroun, seule Ecobank subit les visites (mal) heureuses des malfrats. A moins que ce soit une pure coïncidence du destin.
Dans le cours de notre enquête, des sources évoquent aussi le mauvais traitement salarial des employés qui susciterait des mécontentements. Mais, ceci pourrait-il justifier ces curiosités évoquées plus haut? A moins que ces «assaillants» (non identifiés?) ne soient des dieux, il faudrait tout de même que les enquêtes toujours ouvertes s'interrogent sur la coïncidence des montants emportés. Et c'est ici que devraient déjà agir les autorités afin de prévenir une éventuelle faillite, au bout de laquelle il faudra encore passer par une liquidation où le remboursement des épargnes des Camerounais pourraient souffrir de non paiement.
© MARTIAL OWONA | L'Anecdote
Alors que la banque panafricaine vient de subir un énième cambriolage dans sa représentation camerounaise, les premiers éléments de l'enquête ouverte font ressortir un relent de complicité en interne.
L'opinion publique continuera encore de se demander comment, pourquoi et par qui les cameras de surveillance de l'agence Ecobank du marché Congo à Douala ont changé leur champ visuel, en ce jour fatidique où plus de 200 millions de francs CFA ont été emportés au cours d'un braquage à l'italienne. De source policière en effet, les premiers éléments de l'enquête ouverte sur le sujet font état de ce que les cameras de surveillance n'ont rien filmé de la scène. Elles regardaient tout simplement ailleurs. Là où le destin et la coïncidence les ont orientées, spécialement ce 23 avril 2013, pendant toute la durée du hold up. Selon des témoins de la scène, ce sont trois hommes armés de pistolets automatiques qui ont fait irruption dans la banque, au moment où un transfert de fond était en cours, sous escorte de deux gendarmes. La fusillade qui s'en est suivie, deux blessés graves dans les rangs de la gendarmerie. L'un des gendarmes, le Major Samuel N, qui a reçu une balle dans le dos, décédera d'ailleurs de ses blessures, pendant que les braqueurs eux, prendront la poudre d'escampette, à bord de motos. Les trois agents de la société de transfert de fonds Transvaal Cameroun, qui se trouvaient à bord du véhicule, ont par la by Text-Enhance">suite été interpellés et gardés à vue à la Légion de Gendarmerie du Littoral. Nos sources font état de ce qu'un fou, qui traînait devant cette agence du marché Congo, aurait également participé à l'attaque. Il serait d'ailleurs celui là qui a ouvert le feu sur les gendarmes et tenu la foule en respect, couvrant ainsi la fuite de ses complices.
Complicités internes
Le fait troublant des événements de ce 23 avril 2013 est qu'il n'est pas le premier du genre dans cette banque. On se souvient, il y a quelques années, que c'est l'agence de Bonaberi qui avait été victime de faits similaires. Près de 300 millions de francs avaient alors été emportés avant que les malfrats soient rattrapés plus tard sans le butin. A Limbé, en fin 2009, c'est une horde d'assaillants non identifiés comme à Douala qui prenaient d'assaut l'agence Ecobank de la ville, avant de repartir par mer avec près de... 200 millions. A l'analyse des faits, il ressort que, de part et d'autre, il s'est toujours agit des montants avoisinant une double centaine de millions, et par ailleurs, que l'argent est toujours emporté et le plus troublant, que la banque a toujours opté pour le silence.
Les enquêtes ouvertes après le braquage de l'agence de Bonaberi à Douala avaient d'ailleurs permis de mettre la main sur l'un des suspects. Son exploitation par les fins limiers de la Police Judiciaire avait permis aux enquêteurs de se rendre compte que le dernier appel téléphonique que ce cambrioleur a émis avait pour destinataire un cadre de Ecobank de Bonaberi. Curieux tout de même. Autant plus curieux qu'au moment de l'attaque de l'agence du marché Congo, les caméras de surveillance ont adroitement été orientées vers un autre champ visuel. Un peu comme si une complicité interne avait voulu que rien ne resta du crime. Auquel cas, qui aurait intérêt à ce que des voleurs ne soient pas identifiés, si ce n'est le cerveau du gang? De là, on en conclut à des pseudos cambriolages, réalisations scéniques muent par un réseau de phénomènes de haute pègre déterminer à piller ce fleuron du secteur bancaire national. De la multitude des by Text-Enhance">banques qui existent au Cameroun, seule Ecobank subit les visites (mal) heureuses des malfrats. A moins que ce soit une pure coïncidence du destin.
Dans le cours de notre enquête, des sources évoquent aussi le mauvais traitement salarial des employés qui susciterait des mécontentements. Mais, ceci pourrait-il justifier ces curiosités évoquées plus haut? A moins que ces «assaillants» (non identifiés?) ne soient des dieux, il faudrait tout de même que les enquêtes toujours ouvertes s'interrogent sur la coïncidence des montants emportés. Et c'est ici que devraient déjà agir les autorités afin de prévenir une éventuelle faillite, au bout de laquelle il faudra encore passer par une liquidation où le remboursement des épargnes des Camerounais pourraient souffrir de non paiement.