Bonabéri: Les églises s’insèrent parmi les étales aux marchés

Yaoundé, 15 Janvier 2013
© Vivien Tonfack, stagiaire | La Nouvelle Expression

C’est le cas observé à celui dit marché Grand hangar à l’ancienne route de ladite localité. Portes largement ouvertes, ce sont des boutiques peu ordinaires qui accueillent tout visiteur qui passent par là.

En dehors d’ordinaires comptoirs, se trouvent en plein cœur de ce lieu prévu pour les commerçants, des églises. On peut citer pêle-mêle, « le centre des succès» et «la mission évangélique vie et paix du Cameroun», toutes, des églises dite «réveillées».

Rendu dans ce marché ce lundi 14 janvier 2013, c’est plutôt avec une mine détendue que les personnes assises devant cette église nous reçoivent. Difficile de deviner entre ces personnes, celles qui sont chrétiennes et celle qui ne le sont pas. Dès lors, l’image d’une cohabitation pacifique entre les membres de cette communauté religieuse et les commerçants, se précise avec le témoignage d’une dame, vendeuse de friperie bien installée devant cette église « ici nous n’avons aucun problème avec leurs membres.» Celle-ci semble même se réjouir de la proximité de son commerce du lieu de prière « lorsqu’ils chantent là-bas dedans, c’est tout le marché qui dansent, on est très fier parce qu’ils sont là.» C’est le même son de cloche avec les autres commerçants qui ne trouvent aucun inconvénient. Au contraire!

Coté chrétiens maintenant. Il ne se pose aucun problème à en croire l’un d’eux retrouvé en pleine prière dans la « mission évangélique vie et paix du Cameroun». « Hormis, les plumes qui partent du secteur de la volaille pour se retrouver dans l’église. Mais cela est négligeable », soutient pasteur Christ VUWESI, de ladite congrégation religieuse. Pour lui en effet, l’implantation de son temple au marché n’est pas un choix délibéré « lorsque nous construisions cette église il y'a cinq ans, le marché n’arrivait pas encore à notre niveau. C’est en grandissant qu’il est arrivé jusqu’ici.» Toute chose, qui n’est pas pour déplaire au pasteur «on ne voit pas d’inconvénients avec les commerçants qui s’installent devant notre église tant qu’il ne bloque pas l’entrée », dit-il. Il y va d’ailleurs, soutenant avec autant de joie que, « quand nous prêchons, ils sont aussi atteints par la parole de Dieu car, elle est faite pour être partagée». D’ailleurs continue-t-il « notre présence dans le coin a permis de réduire l’insécurité qui y avait fait son nid. Avant on agressait les gens ici tous les jours. Depuis que nous sommes là, cela a disparu grâce aux lampadaires que nous avons installés.»

Même si l’implantation de l’église au marché n’était pas voulue, il faut cependant à partir des différentes réactions noter que l’expérience est plutôt bénéfique tant pour les commerçants que pour les promoteurs de la parole divine. Pendant que les premiers reconnaissent améliorer leurs recettes les jours de prières, le second avoue avoir pu reconvertir plusieurs commerçants au point où certains abandonnent leurs marchandises aux heures de prières pour ne retourner qu’à la fin « c’est la magie de la puissance de Dieu », avons-nous appris de la bouche du révérend Christ Vumessi.


16/01/2013
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