Boko Haram ou escroquerie politique?

 

Teyou:Camer.beLe débat public autour de la question du terrorisme au Cameroun s’impose, il permettra à l’opinion publique de découvrir, par elle-même, la manipulation dont elle est victime. A cet effet, n’ayons point de crainte à demander une rencontre publique avec le groupe qu’on nomme Boko Haram (version Cameroun), nous serons alors surpris en voyant ce qui se cache derrière ce mouvement ayant pris naissance à la faveur du chaos que connait l’Armée camerounaise, une institution en pleine déliquescence où chaque soldat ne vit que sur la base du réseau personnel qu’il développe grâce à son poste.

En 2008, les derniers patriotes de la grande muette tirent la sonnette d’alarme après les massacres de Bakassi et adressent au Chef suprême des Armées une correspondance confidentielle où ils font un état des lieux édifiant de la situation et proposent des réformes urgentes. Sonné par la teneur des révélations, Biya prend le dossier en main et décide d’agir, mais cet élan patriotique sera stoppé net par des conseillers français, parmi lesquels l’ex condamné de justice Alain Juppé, qui interviennent et préconisent une solution apaisée, car aller au bout de l’action de réforme allait mettre en lumière la responsabilité assassine de la France. C’est ainsi qu’après ces recommandations françaises, nos derniers patriotes qui souhaitaient le progrès du Cameroun seront soit assassinés, portés disparus ou affectés disciplinairement pour les plus chanceux.

Tout le monde sait que Boko Haram Cameroun est constitué de nos soldats révoltés par l’embourgeoisement sauvage de la hiérarchie militaire. Ces révoltés sont connus, craints ou choyés. La France qui intervient au Cameroun ne fait que surfer sur cette poudrière pour vendre sa terreur diplomatique et légitimer sa présence militaire en Afrique. Le dirigeant africain qui ose s’opposer à cet impérialisme de la France est « abattu », c’est précisément le terme utilisé pour mettre en garde certains présidents africains car sachez qu’en très haut lieu des décisions politique, la diplomatie est remplacée par le gangstérisme d’État.

Après l'attaque du 27 juillet 2014 à Kolofata au Nord du Cameroun, drame ayant entrainé la mort de 16 personnes, la France parle à nouveau ce matin de Boko Haram, par la suite, ils appelleront Yaoundé et préconiseront une solution apaisée. Ainsi fonctionne le Cameroun, l'Afrique francophone.

© Correspondance : Bertrand Teyou.


29/07/2014
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