Blaise Compaoré à Laurent Gbagbo : “Le Burkina prendra ses responsabilités”
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Blaise Compaoré à Laurent Gbagbo : “Le Burkina prendra ses responsabilités”(Nord-Sud 19/01/2011)
Par le dialogue ou la force, la légitimité prévaudra. Et, la Côte d'Ivoire sait pouvoir compter, encore, sur la détermination du président burkinabé, Blaise Compaoré, Facilitateur du dialogue inter-ivoirien.
Hier, ce dernier a soutenu que son pays « prendra ses responsabilités » pour la résolution de la crise post-électorale. «Nous souhaitons le rétablissement de l'ordre constitutionnel et que le président choisi par les Ivoiriens soit installé à la tête de l'Etat de Côte d'Ivoire. Le Burkina est solidaire de cette déclaration et prendra ses responsabilités sur cette question », a-t-il prévenu au terme d'une réunion avec son homologue français, Nicolas Sarkozy. Attaché à la voie de la négociation, le locataire du Palais de Kossyam a rappelé que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) préférait une solution pacifique pour sortir de la crise. « Pour l'instant, nous ne souhaitons pas cela (la force, ndlr) pour la Côte d'Ivoire », a-t-il confié tout en précisant que ceci ne signifie aucunément que l'option militaire est exclue : « Nous n'avons pas exclu d'autres mesures plus fortes pour le retour à cet ordre constitutionnel ». Et, d'arguer que la réunion des chefs d'état-major d'hier, à Bamako, est justement la preuve que cette éventualité demeure. L'hôte de Nicolas Sarkozy s'est réjoui du « soutien de la France pour nous accompagner dans une résolution totale de cette crise ». Il a indiqué qu'il « soutenait » les médiateurs qui se rendent en Côte d'Ivoire mais qu'il n'envisageait pas « pour l'instant » de se rendre sur place. « Une intervention militaire n'est envisageable qu'en dernier ressort si les négociations échouent », a soutenu la ministre-déléguée aux Affaires étrangères nigériane, Salamatu Suleiman, qui faisait partie de la délégation de la Cedeao qui accompagnait M. Compaoré. « Je suis persuadée, a-t-elle ajouté, qu'une intervention militaire serait plus efficace si elle était adossée à l'autorité des Nations Unies, qui ont fermement soutenu le processus électoral en Côte d'Ivoire ».
Bamba K. Inza
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