Le Rdpc lâche Paul Biya
L’absence d’une défense du président national du parti au pouvoir montre qu’il y a malaise en son sein.
« C’est incroyable ! C’est du jamais vu ça. Le président national de
notre parti et président de la République qui est attaqué et personne ne
prend sa défense comme d’habitude dans les médias que Marafa et ses
partisans arrosent abondamment… » ça c’est le cri d’un militant du Rdpc
au quartier Nyalla à Douala IIIème. Ce militant a tout à fait raison si
l’on se place du côté du parti des flammes.
Depuis que Marafa a commencé à investir les médias, le Rdpc n’a pas encore donné réplique et c’est comme si tout le monde est d’accord au sein du Rdpc pour qu’il en soit ainsi.
Les médias à la solde de Marafa
Tout se passe comme si les membres du Rdpc ont peur de dénoncer
publiquement à travers les médias ce qui est en train de se dérouler
sous nos yeux. En dehors de quelques journaux comme la Nouvelle presse,
La Météo et Aurore Plus, la plupart des titres privés se sont rangés
derrière l’ancien secrétaire général de la présidence de la République.
Les autres dont l’œil du Sahel, La Nouvelle expression, Mutations, le
Jour, Le Messager ont pris fait et cause pour le prince de Bébémi qu’est
Marafa Hamidou Yaya, ils n’ont d’yeux que pour lui.
Aucun déploiement du Rdpc dans les médias en pareille circonstance. Que se passe-t-il donc.
On a l’impression que les cadres du Rdpc qui ont l’habitude de débattre,
de prendre la défense de leur parti et de leur chef qu’est Paul Biya
ont déserté les plateaux des chaînes de télévision et les antennes de
radio. Ont-ils peur de quelque chose ? Ils se sont mis dans une position
d’attentisme qui ne dit pas son nom comme pour dire que Marafa peut
sortir de prison d’un moment à l’autre et prendre le pouvoir.
C’est ce que cela laisse ou donne à penser. On dirait qu’ils ont peur d’une quelconque représailles s’ils interviennent en faveur de Paul Biya dans les médias.
Le Rdpc nous a habitués à ses grands débatteurs que sont Jacques Fame Ndongo ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Messanga Nyamding, le banquier Hervé Emmanuel Nkom, Félix Zogo du ministère de la Communication. Leur a-t-on interdit de le faire ? Tous se taisent ou interviennent avec une prudence et une tiédeur extrême. Quand on fait le tour de la ville de Douala, les militants de base du Rdpc ne comprennent pas ce qui se passe à la tête de leur parti.
Jusqu’à présent, personne ne parle au Rdpc pour dire quelque chose sur les conséquences juridiques sur lesquelles pourraient déboucher ce qui se passe actuellement.
On constate qu’aucun ministre du Rdpc ne veut se mouiller, mouiller le maillot comme ils ont l’habitude de le faire, ce qu’on a observé ces derniers temps, c’était le déploiement dans la Bénoué des responsables du parti au pouvoir dans le but d’empêcher le boycott du défilé marquant les festivités du 40e anniversaire de l’Etat unitaire. C’est ce qu’a fait Issa Tchiroma Bakary en dissuadant les éventuels contestataires et partisans de Marafa de faire du grabuge à Garoua
L’argent du clan Marafa
L’ancien Minatd comme nous l’avions dit, depuis le début de
cette affaire s’est bien préparé en tous points de vue surtout
financièrement. D’où vient l’argent qu’utilise son clan pour arroser
copieusement les médias privés ? Ce sont ses fonds propres et ceux de
certains de ses partisans qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche
pour faire prévaloir leurs arguments.
Marafa innocent aux yeux d’une certaine opinion
Marafa Hamidou Yaya tente de convaincre l’opinion publique
camerounaise qu’il est innocent et le poisson a mordu à l’hameçon. Il
veut faire croire aux Camerounais que son procès est purement politique
et non pour détournement des deniers publics. Il veut convaincre les
gens que c’est parce qu’il lorgne son fauteuil de Président de la
République qu’il a été jeté en prison. Et beaucoup de gens que nous
avons rencontrés y croit dur comme fer.
Un parti au fonctionnement anachronique
Dans une de nos récentes éditions nous nous sommes intéressés très
sommairement au fonctionnement interne du Rdpc en nous posant la
question de connaître le sort qui est réservé à un membre du comité
central ou du bureau politique si ce dernier a de démêlés avec la
justice ? Dans sa deuxième lettre Marafa déclare vers la fin : « D’un
côté, le parti dominant auquel nous appartenons tous les deux… », Que
veut-il dire ?