Biens mal acquis: la guerre des Diasporas a commencé
Biens mal acquis: la guerre des Diasporas a commencé
(Google News 09/12/2010)
Dans une correspondance du 6 décembre dernier, des membres de la diaspora camerounaise se désolidarisent de la diaspora qui a porté plainte contre le président camerounais Paul Biya. La teneur de la réaction de cette autre diaspora:
Affaire des Biens mal acquis
L’UDA NE REPRESENTE PAS LA DIASPORA CAMEROUNAISE DE FRANCE
La majorité des membres de la diaspora camerounaise de France se désolidarise de l’association dénommée Union pour la Diaspora Active (UDA), auteur de la plainte portée contre le Président Paul Biya au TGI de Paris. La diaspora constructive condamne le réflexe politicien consistant au dénigrement systématique du Cameroun par des politiciens installés en France. Cette précision est faite par des membres de ladite communauté.
Depuis le mois de novembre 2010, le Cameroun et la plupart des pays d’Afrique centrale occupent les pages des téléscripteurs des Agences de presse, les « Une » et colonnes des journaux, ainsi que les titres des médias audio-visuels, à cause des contingences d’une actualité qui leur est peu valorisante.
Il s’agit des affaires ignominieuses dites des « Biens mal acquis » relatives aux procédures judiciaires engagées contre les Chefs d’Etat de certains pays de la CEMAC (Dénis Sassou Nguesso du Congo, Téodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, feu le président Omar Bongo Ondimba, l’actuel président du Gabon, Ali Bongo Ondimba et par mimétisme avilissant, contre Paul Biya, le Président de la République du Cameroun). En observant simplement la disposition temporelle et spatiale, ainsi que l’identité des auteurs des complaintes en question, on aboutit à l’évidence d’un constat pour le moins troublant : la majorité des procédures en cours porte les signatures de certaines ONGs françaises. Et comme si cette déferlante judiciaire relevait d’un mot d’ordre collégial et contagieux, ces plaintes sont estampillées par certaines associations émanant de la diaspora africaine issue du Golfe de Guinée et ensemencée partout en Europe.
L’autre coïncidence, non sans incidence suspicieuse, concerne le casting des chefs d’Etat incriminés dans des procès circonstanciels aux calendriers électoraux des uns et des autres. Les illustres accusés sont tous des dirigeants des pays qui font office de locomotives économiques de la CEMAC, une zone ô combien stratégique et réputée pétrolifère. C’est curieusement ces chefs d’Etat que les ONG et des associations prétendues philanthropes attaquent à travers des lapidations médiatiques et des diatribes judiciaires qui n’en finissent plus de semer la confusion sur le rôle trouble que jouerait la diaspora tout entière dans un manège qui s’apparente avec des tentatives de déstabilisations politiciennes des nos pays d’origine.
Face à l’amalgame engendré par ces plaintes infamantes qui font dire à certains que les ressortissants d’Afrique centrale, en général, et ceux du Cameroun, en particulier, brillent par l’invective symptomatique (au contraire de nos condisciples d’Afrique de l’Ouest et du Mali qui participent activement et financièrement à la construction de leurs pays), et pour éviter toute confusion qui pourrait découler de cette énième plainte aux allures de sabotage électoral, il nous a semblé utile de faire la mise au point suivante.
En France, comme dans la plupart des pays européens, la diaspora africaine dans sa globalité, et celle issue du Cameroun est réunie au sein de moult activités associatives et au sein des tontines de solidarité. Ces « associations constructives » sont à dissocier des entités politiciennes qui ne sauraient d’ailleurs s’exprimer au nom d’une diaspora que nous souhaitons compacte et active, pacifique et entreprenante. A l’inverse, il est utile de souligner que tous les Camerounais vivant en France ne font pas partie des cercles associatifs, tout comme certains ne fréquentent pas les milieux de notre diaspora, un terme plus identitaire que culturel et cultuel.
Cela dit, la plainte de l’UDA portée contre le Président Paul Biya ne saurait être l’expression des milliers de Camerounais qui vivent dans les pays de l’union européenne, et en France. Dans sa nature, l’UDA est une association dont nous sommes, non seulement surpris de l’existence, mais aussi, de l’exercice des prérogatives d’unité de défense de quelque diaspora camerounaise active. Les associations actives sont connues des ressortissants camerounais qui vivent en France. Elles sont également reconnues par les lois de la République française, notre pays hôte, très vite érigé en Nation d’exil volontaire pour certains de nos compatriotes qui y mènent des activités professionnelles, et malheureusement aussi, de pays d’asile politique pour ceux qui sollicitent intentionnellement ce statut de pseudo « persécuté » comme manteau de quête d’une carte de séjour à perpétuité… C’est généralement cette dernière catégorie de Camerounais qui affiche sa virulence contre le Renouveau, dans le but inavoué de justifier le statut de « paria politique » martyrisé par le gouvernement en place à Yaoundé.
On crée ainsi des associations au pif, en y rassemblant quelques copains de galère. Ça ne coute que quelques euros, mais ça vaut tout son pesant d’or, une carte de séjour et un statut de réfugié politique dont tout rapatriement au pays serait synonyme de mise à mort… On ne se contente pas de créer une association avec quelques amis, du sacré tout-venant auquel on enjoint les membres de la famille nucléaire et la belle-famille, question de faire foule. Il faut aussi justifier l’existence, et marquer l’asphalte parisien de vociférations pour se « mettre » du côté des « citoyens marginalisés », au nom des droits de l’homme, et de la condamnation des Présidents en fonction pour des délits ayant trait à la mode contextuelle de l’heure, les biens mal acquis… tant pis, si cette mise en scène est un leurre. On joue les patriotes, tout en insultant sa Patrie originelle.
Pour parfaire son manège, on finit par vomir la bile, question de se montrer théâtralement acerbe et amer… et pour couronner la pièce qui vire au mélodrame imparfait, on porte plainte contre les chefs d’Etat en brandissant la Convention de Mérida de 2005 qui exclut les crimes économiques du champ immunitaire, sans en cerner les contours… On se contente de souiller le terroir parental de vénalité et de scélératesse… Tout cela pour des « Papiers-long-séjour » et pour la pub uni-personnelle. Une fois l’immunité acquise au nom de la manip, on revendique sa popularité sur les ondes des médias, tout en se frayant un sentier harassant dans quelque parti de l’opposition, et pour enfin prendre position dans l’arène. On connait la combine…
C’est un montage laborieux, mais tel est le cheminement classique des associations politiciennes qui foisonnent ici et là. Elles parcourent certaines capitales européennes dans le but de fédérer des associations jumelles, en plus de la minuscule diaspora hostiles au pouvoir en place à Yaoundé. C’est aussi la voie sinueuse de l’Union pour la Diaspora Active (UDA), domiciliée rue Pablo Picasso à Corbeil-Essonnes, et dont l’objet social porte sur « La défense des intérêts des Camerounais de l’étranger, les libertés civiques et politiques… » Cette association créée sans éclat le 22 décembre 2004, avec modification des statuts le 23 mai 2005 existait péniblement avant la plainte de novembre dernier, sous l’ombrelle de son président Célestin Djamen.
La diaspora apolitique
En tant que membre de cette diaspora depuis plus de vingt ans, notre mise au point est d’autant plus limpide que, lors du dépôt de sa plainte au Parquet de Paris, L’UDA n’a pas bénéficié de l’appui de tous ses membres et des autres associations camerounaises de la diaspora, malgré moult démarches vainement fédératives.
Cet isolement a maintes raisons : les Camerounais de la diaspora estiment que, du fait de son retour définitif au Cameroun, Célestin Djamen ne fait plus partie de la diaspora, et qu’à ce titre, il ne peut pas parler au nom de celle-ci. En plus, la majorité des associations camerounaises de la diaspora est apolitique. Or, cette plainte est politique par le fait avéré qu’elle ne se base pas sur des faits palpables. Par conséquent, nos associations ne sauraient servir de bouclier à la minorité de politiciens qui invitent constamment à des manifestations haineuses sur l’Esplanade du Trocadéro via la Porte d’Auteuil…
Au contraire des milliers de manifestants attendus à ces marches politiciennes, seule une poignée de contestataires répond très souvent présent aux appels des entités politiques, et sans grande conviction. Fort de ce constat de désolidarisation, est-il utile de dire comme quelqu’un que « la préoccupation de l’UDA n’est pas de faire aboutir la plainte portée contre le chef de l’Etat dans le fond, mais de maintenir une diffamation permanente sur les étals du marketing politique et diplomatique. Rendre le Cameroun peu fréquentable et freiner les potentiels investisseurs qui frappent aux portes d’un pays de paix déterminé à l’émergence, d’ici 2035… Cette démarche constitue une simple opération de communication - menée par quelques activistes et affairistes en mal de notoriété - qui ne s’appuie sur aucune réalité.
Tout cela participe des attaques purement politiciennes montées et conduites par une partie stérile de l’opposition qui, plutôt que de s’imposer sur le plan du débat et de la confrontation d’idées, fait le choix infructueux de la calomnie et tente vainement de déstabiliser le chef de l’Etat camerounais au moment ou se préfigurent d’importances échéances électorales pour le pays… Cette plainte n’a encore rien prouvé. C’est « techniquement » que cette plainte n’a pas encore été jugée irrecevable, cela ne préjuge en rien de son fonds et du traitement qui lui sera donné dans un avenir proche à Paris… »
Nos associations se désolidarisent de telles entreprises infamantes, en même temps que nous réaffirmons notre fierté d’être des camerounais responsables et solidaires dans les deuils comme lors des mariages que nous organisons sur les pavés de notre pays d’accueil, en attendant un retour sur notre terre comme le saumon remonte les eaux douces pour procréer et y crever en paix…
Pour mieux comprendre le modus vivendi de notre diaspora, il convient de noter qu’elle regorge des associations calquées sur le modèle ouest-africain, en s’imposant comme des vecteurs du développement dans leur pays d’origine. Notre objectif associatif prend en exemple les associations des Maliens de l’extérieur dont l’esprit d’entreprenariat, de nostalgie, de chauvinisme, de solidarité en font les premiers partenaires économiques de leur pays… Bien que toute comparaison ne soit pas raison, la diaspora camerounaise de France, à laquelle nous appartenons depuis belle lurette, travaille ensemble dans le souci de rassembler nos frères et sœurs unis dans l’instinct patriotique, et d’être tout aussi utile à notre pays, le Cameroun, la souche originelle où sont ensevelis nos placentas, notre enfance, nos souvenirs. C’est la sphère nostalgique où vivent nos parents, nos amis et nos traditions. C’est aussi l’endroit ombilical où battent nos cœurs et devisent nos ancêtres. Cet endroit n’est pas un paradis, mais ne contribuons pas à en faire un enfer…
Alvine Patience Roullier
(Google News 09/12/2010)
Dans une correspondance du 6 décembre dernier, des membres de la diaspora camerounaise se désolidarisent de la diaspora qui a porté plainte contre le président camerounais Paul Biya. La teneur de la réaction de cette autre diaspora:
Affaire des Biens mal acquis
L’UDA NE REPRESENTE PAS LA DIASPORA CAMEROUNAISE DE FRANCE
La majorité des membres de la diaspora camerounaise de France se désolidarise de l’association dénommée Union pour la Diaspora Active (UDA), auteur de la plainte portée contre le Président Paul Biya au TGI de Paris. La diaspora constructive condamne le réflexe politicien consistant au dénigrement systématique du Cameroun par des politiciens installés en France. Cette précision est faite par des membres de ladite communauté.
Depuis le mois de novembre 2010, le Cameroun et la plupart des pays d’Afrique centrale occupent les pages des téléscripteurs des Agences de presse, les « Une » et colonnes des journaux, ainsi que les titres des médias audio-visuels, à cause des contingences d’une actualité qui leur est peu valorisante.
Il s’agit des affaires ignominieuses dites des « Biens mal acquis » relatives aux procédures judiciaires engagées contre les Chefs d’Etat de certains pays de la CEMAC (Dénis Sassou Nguesso du Congo, Téodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, feu le président Omar Bongo Ondimba, l’actuel président du Gabon, Ali Bongo Ondimba et par mimétisme avilissant, contre Paul Biya, le Président de la République du Cameroun). En observant simplement la disposition temporelle et spatiale, ainsi que l’identité des auteurs des complaintes en question, on aboutit à l’évidence d’un constat pour le moins troublant : la majorité des procédures en cours porte les signatures de certaines ONGs françaises. Et comme si cette déferlante judiciaire relevait d’un mot d’ordre collégial et contagieux, ces plaintes sont estampillées par certaines associations émanant de la diaspora africaine issue du Golfe de Guinée et ensemencée partout en Europe.
L’autre coïncidence, non sans incidence suspicieuse, concerne le casting des chefs d’Etat incriminés dans des procès circonstanciels aux calendriers électoraux des uns et des autres. Les illustres accusés sont tous des dirigeants des pays qui font office de locomotives économiques de la CEMAC, une zone ô combien stratégique et réputée pétrolifère. C’est curieusement ces chefs d’Etat que les ONG et des associations prétendues philanthropes attaquent à travers des lapidations médiatiques et des diatribes judiciaires qui n’en finissent plus de semer la confusion sur le rôle trouble que jouerait la diaspora tout entière dans un manège qui s’apparente avec des tentatives de déstabilisations politiciennes des nos pays d’origine.
Face à l’amalgame engendré par ces plaintes infamantes qui font dire à certains que les ressortissants d’Afrique centrale, en général, et ceux du Cameroun, en particulier, brillent par l’invective symptomatique (au contraire de nos condisciples d’Afrique de l’Ouest et du Mali qui participent activement et financièrement à la construction de leurs pays), et pour éviter toute confusion qui pourrait découler de cette énième plainte aux allures de sabotage électoral, il nous a semblé utile de faire la mise au point suivante.
En France, comme dans la plupart des pays européens, la diaspora africaine dans sa globalité, et celle issue du Cameroun est réunie au sein de moult activités associatives et au sein des tontines de solidarité. Ces « associations constructives » sont à dissocier des entités politiciennes qui ne sauraient d’ailleurs s’exprimer au nom d’une diaspora que nous souhaitons compacte et active, pacifique et entreprenante. A l’inverse, il est utile de souligner que tous les Camerounais vivant en France ne font pas partie des cercles associatifs, tout comme certains ne fréquentent pas les milieux de notre diaspora, un terme plus identitaire que culturel et cultuel.
Cela dit, la plainte de l’UDA portée contre le Président Paul Biya ne saurait être l’expression des milliers de Camerounais qui vivent dans les pays de l’union européenne, et en France. Dans sa nature, l’UDA est une association dont nous sommes, non seulement surpris de l’existence, mais aussi, de l’exercice des prérogatives d’unité de défense de quelque diaspora camerounaise active. Les associations actives sont connues des ressortissants camerounais qui vivent en France. Elles sont également reconnues par les lois de la République française, notre pays hôte, très vite érigé en Nation d’exil volontaire pour certains de nos compatriotes qui y mènent des activités professionnelles, et malheureusement aussi, de pays d’asile politique pour ceux qui sollicitent intentionnellement ce statut de pseudo « persécuté » comme manteau de quête d’une carte de séjour à perpétuité… C’est généralement cette dernière catégorie de Camerounais qui affiche sa virulence contre le Renouveau, dans le but inavoué de justifier le statut de « paria politique » martyrisé par le gouvernement en place à Yaoundé.
On crée ainsi des associations au pif, en y rassemblant quelques copains de galère. Ça ne coute que quelques euros, mais ça vaut tout son pesant d’or, une carte de séjour et un statut de réfugié politique dont tout rapatriement au pays serait synonyme de mise à mort… On ne se contente pas de créer une association avec quelques amis, du sacré tout-venant auquel on enjoint les membres de la famille nucléaire et la belle-famille, question de faire foule. Il faut aussi justifier l’existence, et marquer l’asphalte parisien de vociférations pour se « mettre » du côté des « citoyens marginalisés », au nom des droits de l’homme, et de la condamnation des Présidents en fonction pour des délits ayant trait à la mode contextuelle de l’heure, les biens mal acquis… tant pis, si cette mise en scène est un leurre. On joue les patriotes, tout en insultant sa Patrie originelle.
Pour parfaire son manège, on finit par vomir la bile, question de se montrer théâtralement acerbe et amer… et pour couronner la pièce qui vire au mélodrame imparfait, on porte plainte contre les chefs d’Etat en brandissant la Convention de Mérida de 2005 qui exclut les crimes économiques du champ immunitaire, sans en cerner les contours… On se contente de souiller le terroir parental de vénalité et de scélératesse… Tout cela pour des « Papiers-long-séjour » et pour la pub uni-personnelle. Une fois l’immunité acquise au nom de la manip, on revendique sa popularité sur les ondes des médias, tout en se frayant un sentier harassant dans quelque parti de l’opposition, et pour enfin prendre position dans l’arène. On connait la combine…
C’est un montage laborieux, mais tel est le cheminement classique des associations politiciennes qui foisonnent ici et là. Elles parcourent certaines capitales européennes dans le but de fédérer des associations jumelles, en plus de la minuscule diaspora hostiles au pouvoir en place à Yaoundé. C’est aussi la voie sinueuse de l’Union pour la Diaspora Active (UDA), domiciliée rue Pablo Picasso à Corbeil-Essonnes, et dont l’objet social porte sur « La défense des intérêts des Camerounais de l’étranger, les libertés civiques et politiques… » Cette association créée sans éclat le 22 décembre 2004, avec modification des statuts le 23 mai 2005 existait péniblement avant la plainte de novembre dernier, sous l’ombrelle de son président Célestin Djamen.
La diaspora apolitique
En tant que membre de cette diaspora depuis plus de vingt ans, notre mise au point est d’autant plus limpide que, lors du dépôt de sa plainte au Parquet de Paris, L’UDA n’a pas bénéficié de l’appui de tous ses membres et des autres associations camerounaises de la diaspora, malgré moult démarches vainement fédératives.
Cet isolement a maintes raisons : les Camerounais de la diaspora estiment que, du fait de son retour définitif au Cameroun, Célestin Djamen ne fait plus partie de la diaspora, et qu’à ce titre, il ne peut pas parler au nom de celle-ci. En plus, la majorité des associations camerounaises de la diaspora est apolitique. Or, cette plainte est politique par le fait avéré qu’elle ne se base pas sur des faits palpables. Par conséquent, nos associations ne sauraient servir de bouclier à la minorité de politiciens qui invitent constamment à des manifestations haineuses sur l’Esplanade du Trocadéro via la Porte d’Auteuil…
Au contraire des milliers de manifestants attendus à ces marches politiciennes, seule une poignée de contestataires répond très souvent présent aux appels des entités politiques, et sans grande conviction. Fort de ce constat de désolidarisation, est-il utile de dire comme quelqu’un que « la préoccupation de l’UDA n’est pas de faire aboutir la plainte portée contre le chef de l’Etat dans le fond, mais de maintenir une diffamation permanente sur les étals du marketing politique et diplomatique. Rendre le Cameroun peu fréquentable et freiner les potentiels investisseurs qui frappent aux portes d’un pays de paix déterminé à l’émergence, d’ici 2035… Cette démarche constitue une simple opération de communication - menée par quelques activistes et affairistes en mal de notoriété - qui ne s’appuie sur aucune réalité.
Tout cela participe des attaques purement politiciennes montées et conduites par une partie stérile de l’opposition qui, plutôt que de s’imposer sur le plan du débat et de la confrontation d’idées, fait le choix infructueux de la calomnie et tente vainement de déstabiliser le chef de l’Etat camerounais au moment ou se préfigurent d’importances échéances électorales pour le pays… Cette plainte n’a encore rien prouvé. C’est « techniquement » que cette plainte n’a pas encore été jugée irrecevable, cela ne préjuge en rien de son fonds et du traitement qui lui sera donné dans un avenir proche à Paris… »
Nos associations se désolidarisent de telles entreprises infamantes, en même temps que nous réaffirmons notre fierté d’être des camerounais responsables et solidaires dans les deuils comme lors des mariages que nous organisons sur les pavés de notre pays d’accueil, en attendant un retour sur notre terre comme le saumon remonte les eaux douces pour procréer et y crever en paix…
Pour mieux comprendre le modus vivendi de notre diaspora, il convient de noter qu’elle regorge des associations calquées sur le modèle ouest-africain, en s’imposant comme des vecteurs du développement dans leur pays d’origine. Notre objectif associatif prend en exemple les associations des Maliens de l’extérieur dont l’esprit d’entreprenariat, de nostalgie, de chauvinisme, de solidarité en font les premiers partenaires économiques de leur pays… Bien que toute comparaison ne soit pas raison, la diaspora camerounaise de France, à laquelle nous appartenons depuis belle lurette, travaille ensemble dans le souci de rassembler nos frères et sœurs unis dans l’instinct patriotique, et d’être tout aussi utile à notre pays, le Cameroun, la souche originelle où sont ensevelis nos placentas, notre enfance, nos souvenirs. C’est la sphère nostalgique où vivent nos parents, nos amis et nos traditions. C’est aussi l’endroit ombilical où battent nos cœurs et devisent nos ancêtres. Cet endroit n’est pas un paradis, mais ne contribuons pas à en faire un enfer…
Alvine Patience Roullier