Belgique,Reportage Camdiac:Toute la vérité sur ce qui s’est passé le 5 et 6 Novembre Bruxelles

Belgique,Reportage Camdiac:Toute la vérité sur ce qui s’est passé le 5 et 6 Novembre Bruxelles

Camdiac:Camer.beLa date du 05 et 06 Novembre 2010 restera dans la mémoire de beaucoup de Camerounais comme date historique où s’est tenue à Bruxelles la deuxième convention de La Cameroonian Diaspora for Change (Camdiac) dédiée à la jeunesse. C’est sur la supervision de la section Europe de cette organisation, sous la houlette de son coordonnateur  général pour l’Europe Guy Simon Ngakam que les travaux débuteront avec beaucoup de retard sous l’œil vigilant et inquisiteur de plusieurs personnalités, dans un Somptueux immeuble du Quartier Louise à Bruxelles ; plus précisément au Silversquare, 475 Avenue Louise (Bruxelles).

Dès 10H30(heure locale), la délégation venue des Etats-unis est bien Présente,hormis la présence du secrétaire général de la Camdiac Le Dr Peter Ade. Tous les Membres attendus de la Camdiac Board sont présent avec à sa tête le Dr Jean Bosco Tagne. Le Dr Adé ayant préféré pour des raison de Commodité, effectuer le transit par L’Allemagne,un Pays qu’il connaît très bien puisque y ayant effectué tout son parcours Académique à la faculté de Médecine de Hambourg qui se soldera par l’obtention d’un doctorat en Médecine.

L’ambiance dans la Salle est assez morose puisque plusieurs problèmes de logistique se posent. Le coordonnateur général est parfois aux abonnés absent puisque appelé à résoudre plusieurs désagréments techniques qui ne facilitent pas la tenue d’un si grand évènement. Apparemment, La Salle occupée pour travaux de la Camdiac n’est pas celle attribuée par la direction du Silversquare, il faut donc déménager immédiatement puisque le temps presse et les participants deviennent de plus en plus nerveux ; ils sont venus de loin (Suède, Ecosse, Irlande etc.) et aimeraient en savoir plus sur cette convention annoncée avec tambours et trompettes sur plusieurs médias.

C’est finalement vers 12 heures (heure Locale), dans la nouvelle salle de conférence attribuée par la direction du Silversquare que Les travaux débuteront par une minute de silence dédiée à mémoire d’un illustre disparu, j’ai nommé Pius Njawé, mort sur une autoroute de Virginie alors qu’il s’était déplacé en terre américaine sur l’invitation de la  Camdiac (Convention de Washington DC). Après la minute de silence attribuée à l’homme de presse et au grand chantre de la justice Pius Njawé, c’est l’hymne nationale Camerounaise qui est entonnée, je suis là observer si ceux-là qui militent pour le changement dans leur pays sauront rendre hommage à la nation, aux martyrs tombés, à René jam Afame et Samuel Minkio-Bamba qui, sur les bancs de l’école normale de Foulassi proposèrent ce texte qui représente beaucoup plus qu’un symbole nimbé de gloire et surtout de fierté nationale. Les paroles sont donc dites avec une extrêmement précision, deux refrains sont même entonnés par Gervais Younkep de la délégation du CCD. Ndzana Semé quant à lui chante avec la main sur le cœur, ce qui représente un geste significatif et très révélateur, trahissant au passage ceux qui aiment leur Pays.

La Camdiac et moi …

Je dois avouer que c’est avec insistance que je réponds à la demande des dirigeants de la Camdiac qui souhaitent vivement ma présence sur le sol Belge pour appuyer de ma modeste expertise leurs travaux en terre européenne puisque ayant décliné par le passé l’offre de Washington, que je suis présent dans la foule. Il est bien vrai que lors de mon passage à Boston dans le Massachusetts, JB Tagne m‘avait parlé d’un Projet sérieux qui consistait à regrouper toutes les tendances dissidentes de la diaspora et les amis du Cameroun autour d’un idéal commun. Après plusieurs entretiens téléphoniques, je me désolidarisai de ce projet qui, selon moi, ressemblait à plusieurs autres entrepris auparavant par quelques marchands de rêve qui s’amusent bien à faire sourire les caciques du pouvoir à Yaoundé. Je suis un peu surpris quand il me révèle que Célestin Bedzigui est pressenti pour être le Chairman de cette organisation, ce qui accroît immédiatement ma vigilance, pas parce que je n’aime pas Bedzigui, mais juste parce qu’il traîne un boulet politique derrière lui, je trouve la manoeuvre un peu maladroite au départ et refuse d’y apporter mon soutien, bref pour l’instant où je suis invité. Les Camerounais veulent du sang neuf…

 Je suis plutôt très content de la stratégie qui consiste d’y  associer les dissidents anglophones, d’ailleurs, je précisai à JB Tagne qu’il n’y avait pas de tribu Anglophone au Cameroun, que le français et anglais était le fruit des colonisations  françaises et anglaises ; on aurait pu parler Allemand au Cameroun !
 
Contrairement à ce que croit Louis Tobie Mbida qui aurait jeté du discrédit sur la Camdiac par le truchement de quelques de ces disciples cachés sous des pseudonymes, J’avais été chargé de le contacter pour le compte de la Camdiac qui souhaitait d’une manière ou d’une autre  l’associer au plus haut niveau à son projet. Je dus me décliner de toute responsabilité et surtout de toutes les tâches qui m’avaient été attribuées pour le compte de la Camdiac Europe. Je dois avouer que c’est après la première convention de Washington que je tire ma révérence à la Camdiac pour avoir pu regrouper autant de personnalités qu’on dit égocentriques autour d’une table pour parler d’alternance, d’alternative et de développement économique pour le compte du Cameroun.

Des Travaux de la Camdiac première Journée

Arrivé sur des chapeaux de roue à Bruxelles, je suis chargé par le coordonnateur général de la Camdiac Europe de conduire les travaux en séance restreinte. J’accepte la mission qui m’est confiée puisque désormais, je sais ce que signifie Camdiac. Tous les Camerounais et les Camerounais d’origine sont d’office, membres de cette organisation. A la Camdiac il n’y a pas de Chef absolu, mais de coordonnateurs stratégiques. Ici donc, il n’est pas question  de vivre l’horrible scène de la guerre des chefs et des clans à l’image de celles-là qui détruisît l’Union des populations du Cameroun depuis la Mort d’Ernest Ouandié ou de celle qui divisa le CODE.

Il est question ici de favoriser un dialogue entre Camerounais et d’accentuer les réflexions sur des solutions simples mais efficaces pour provoquer le changement de système et de toute la classe politique vieillissante qu’il faut absolument renouveler, c’est pourquoi il a été question au cours des débats d’éviter le terme Alternance puisqu’il peut avoir alternance sans changement de système, il en ira de même pour le terme alternative,car l’alternative peut aussi s’avérer dangereuse autant que l‘alternance et voire même plus, dans la mesure où l’alternant peut être issu de l’ancien système qu’il tentera par les vielles habitudes de pérenniser,c’est ce qu’a voulu faire Konan Bédié qui succéda à Boigny, position qui lui value le coup d’état du général Robert Guei qu’il n’oubliera jamais.

Selon la Camdiac, les mêmes causes produisent les mêmes effets, il faut sonner le glas du système en place et rompre avec les pratiques du passé. La Camdiac elle, préfèrera finalement s’appesantir sur le terme changement tout court (« Change » en anglais), prônant par-là une rupture simple avec le système Biya. D’ailleurs ne l’avait-il pas fait lui-même quand il accédait au Pouvoir en 1982.Ayissi, Samuel Eboua, Delphine Tsanga étaient tous des anciens pontes du régime qui pouvaient avec le temps gêner les ambitions présidentielles de Paul Biya, il fallait les écarter tous en laissant la place à ceux-là qui au lieu de l’accompagner l’ont plutôt aidé à instaurer un système latent et antidémocratique au Cameroun. Question de sauvegarder les prébendes ?

Finalement j’ouvre avec honneur les travaux de la deuxième convention. Soudain une brève polémique éclate entre  le coordonnateur général pour l’Europe et moi sur la manière de mener les débats. Moi je n’aime plus l’esprit du chef et du centrisme dans le contexte actuel où il faut élargir la base et rassembler. Je suis très inquiet car tout le monde n’a pas été débriefé. Prévue pour accueillir 12 personnes, la sale comptera finalement une vingtaine de personnes. Je ne suis pas tranquille, le coordonnateur général a accentué ses efforts sur la sécurité extérieure et la garde rapprochée de certaines personnes en mémoire du décès dans les conditions très troubles de Pius Njawé sur une Autoroute de Virginie, avec l’aide des renseignements généraux Belges qui quadrillent très discrètement le coin. Je reconnais plusieurs visages dans la salle donc celui du Desk politique de Camer.be Hugues Seumo qui disparaîtra d’ailleurs par la suite pour aller couvrir d’autres faits d’actualité, malgré le fait que certains disparaîtront pour ne plus jamais réapparaître le lendemain. Les hommes de Célestin Djamen et  Robert Wanto du CCD sont présents puisqu’ils ont été conviés aux travaux restreints, mais certaines personnes restent là à attendre, qui sont-elles ? Que font-elles là ?

Avec le soutien de l’ex Banquier Ndzana Semé réfugié actuellement aux USA, je remporte la partie qui, faut l’avouer, n’en est vraiment pas une au vu de la convivialité et l’estime que me porte le coordonnateur général. J’ai dit plus haut que je suis invité à Bruxelles par lui. Ma stratégie sera donc finalement retenue et appliquée pour éviter d’isoler les potentiels alliés qui par erreurs de jugement, peuvent être pris pour des hommes de la DGRE (Direction général de la recherche Extérieure), le service de renseignement et du contre espionnage Camerounais. Généralement, dans les Pays en voie de développement, il est très facile de recruter des agents de renseignement ; certains s’en vantent même en vous demandant si vous savez à qui vous avez à faire, détruisant ainsi le sacré principe fondamental des techniques d’infiltration et de renseignement qui prône la discrétion et le silence absolu dans la quête des informations militaires et de défense. Ma technique est simple : Elle consiste à l’auto-psychanalyse. Le patient c’est le camerounais qui souffre de tous les maux et à la Camdiac d’y apporter des solutions concrètes ; il faut laisser le patient s’exprimer lorsqu’il il souhaite extérioriser ses souffrances afin veut retrouver la voie de la guérison. Si le patient ne s’exprime pas, le médecin ne saura jamais poser le bon diagnostique et l’esprit ne rayonnera pas, c’est-à-dire qu’il ne retrouvera jamais la liberté qu’il espère reconquérir. Ce qui a été dit lors de ces séances sont la propriété de la Camdiac et je ne saurais révéler ici sans son avis le contenu de ces paroles qui sont en tout honneur à l’avantage du Cameroun et des camerounais. Franchement, je ne savais pas les camerounais aussi intelligents et déterminés. Une curieuse question est souvent posée aux camerounais sur ce qui concerne le remplacement de Biya, personnellement j’ai toujours trouvé cette question très idiote puisque aucun fait scientifique n’est établit sur la dominance absolue ou la prédominance de l’intellect de Biya sur celui des autres Camerounais. Il n’a jamais été relevé quelque part qu’il est le seul garant de la paix et qu’en dehors de lui, personne d’autre ne saurait manier les manettes gouvernementales. Doit-on nous limiter aux paroles et flagorneries de quelques prébendiers ou doit-on juger les faits ? Après 28 ans quel Bilan pour le renouveau ? Voilà autant de questions lancinantes et simples qui méritent des réponses adéquates. Atangana Mebara, Siam ou Olanguena pourront-ils parler de leur Chef comme dans le passé quand ils étaient délégués par le comité central du RDPC pour faire campagne pour le compte de leur patron? S’ils pouvaient seulement délier leurs langues… ? Dans l’espoir d’être libérés un jour, ils se réduiront naturellement au silence, c’est le glas qui a sonné pour eux comme il sonnera bientôt pour tous ceux qui se trompent, le chef de l’état avec.

C’est donc dans la joie totale des participants très soulagés que vers 17H30, la séance sera finalement levée sur le sol bruxellois, tout le monde est heureux sauf moi, car je ne retrouve plus mon véhicule qui a disparu. Je paye le prix de mon engagement au côté des Camerounais épris de justice et de changement ; c’est le sort qui le veut ainsi — je souffre et je m’abstiens... Dans la vie j’ai appris à être et surtout à rester stoïque.

C’est dans la solidarité que tout le monde se mettra à la recherche dudit véhicule qui est deux heures plus tard retrouvé dans une fourrière dans la périphérie de Bruxelles, dépannée par la police. L’arrière du véhicule aurait empêché un propriétaire d’accéder à son garage. Après payement des droits de fourrières, nous nous lançons à la recherche du groupe Camdiac qui forme désormais une très belle famille. C’est dans une ambiance conviviale, autour de plusieurs mets variés que la soirée s’achèvera pour ne reprendre que le lendemain. (à suivre…)

© Correspondance : la Cellule


23/12/2010
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