YOUWIN2018

Belgique : Les activistes du CODE perturbent la rencontre entre les membres d’Elecam et les partis politiques camerounais représentés en Belgique

Deux membres du Code (Collectif des Organisations Patriotiques et Démocratiques de la Diaspora camerounaise), ont mené, jeudi  (18/08/2011, ndlr), ce qui ressemblait à une action de force à l’ambassade du Cameroun en Belgique. Pendant qu’une délégation du Conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM) en mission à Bruxelles rencontrait  les responsables des partis politiques camerounais ayant des représentations en Belgique au cours d’une réunion, ces derniers en ont profité pour brandir leur message de contestation vis-à-vis d’Elecam, cet organe chargée d’organiser les élections au Cameroun

Ce jeudi 18 aout 2011, l'atmosphère est joviale. La salle des cérémonies de l’ambassade du Cameroun sise au 231 de l’Avenue Brugmann est à son comble. Parmi les invités, l’on retrouve des représentants du RDPC, parti au pouvoir au Cameroun, des représentants du RDMC, du MDI, de l’UPC, du SDF et de l’Offre Orange

La réunion en elle-même commence avec 45 minutes de retard, L’heure exacte étant 15 heures. Elle est présidée par Monsieur Laurent Tchandeu, le deuxième Secrétaire de l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles.

Theodore Poufong le président de la circonscription électorale du SDF Belgique suggère, que l’assistance procède à une minute de silence en la mémoire de Maître Augustin Mbami, trésorier du SDF décédé la semaine dernière à Douala. Proposition qui sera rejetée par Monsieur Ebanga Ewodo, vice président d’Elecam et madame Pauline Biyong, membre du Conseil Electoral d’Elecam. Selon ces derniers, Elecam est une institution neutre et ne voudrait pas en parler

Le président de séance du jour Monsieur Tchandeu donnera la parole à Maître Ewodo qui profitera de la circonstance pour présenter Elecam et sa place dans l’organisation des élections au Cameroun. Selon lui, il y aura un minimum de 22 000 bureaux de votes au Cameroun sans compter ceux qui voir le jour au niveau de la diaspora camerounaise.

Madame pauline Biyong prendra elle également la parole pour affirmer qu’à l’heure actuelle, Elecam est en train de procéder au toilettage et à la vérification de l’authenticité de la liste des personnes inscrites, ce dans le but d’éliminer les doublons

Selon ces deux membres de la délégation d’Elecam Cameroon, tout le matériel nécessaire à l’organisation de l’élection présidentielle au Cameroun est déjà prêt et que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu

Incident du jour

L’incident majeur de la rencontre apparaît au moment où Monsieur Moïse Essoh du Code, un collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise prend la parole et en profite pour brandir des messages anti Elecam aux différents invités et devant les médias présents. Il sera relayé par Monsieur Tchangué Marcel un autre activiste de ce même mouvement.

Tous dénoncent avec violence la partialité d’Elecam. Selon eux, toute élection organisée par Elecam qui n’est qu’un autre «  ONEL 3 est une mascarade ». Après moins d’une dizaine de minute de contestation, ces derniers vont claquer la porte pour se déporter à l’extérieur de l’ambassade où ils vont afficher le long des murs abritant  les services de cette institution des messages anti Biya.

Et les commissions supposées être mises en place ?

En lieu et place des commissions (Commission chargée des inscriptions sur les listes électorales, commission chargée de la distribution des cartes d’élection, commission chargée des locaux de vote), une liste a été ouverte séance tenante pour recueillir les différentes candidatures.

Selon Madame Togue Chadeline du Mouvement pour la démocratie et l’Interdépendance ( MDI), «  tout se passe comme si la délégation d’Elecam est partie du Cameroun ayant déjà sa liste et que le reste n’est que folklorique »

Certains participants s’étant plaints de n’avoir pas été informés à temps car, c’est à 18h30 qu’ils ont reçu l’information selon laquelle il fallait disposer d’une carte consulaire pour pouvoir y faire partie.

Il faut souligner que le temps presse pour Elections Cameroon, car la loi électorale fixe la fin des opérations d'inscription sur les listes au 31 août. Encore 13 jours donc, avant la ligne d'arrivée de cette course contre la montre.