Belgique : Devoir de mémoire pour la commémoration des émeutes qui ont secoué le Cameroun en février 2008
Seule la gâchette facile des forces dites de l’ordre du Cameroun avait finit par avoir raison de ces jeunes qui avaient décidé de descendre dans les rues camerounaises pour réclamer les meilleures conditions de vie et la non-modification de la constitution du Cameroun. Au bout du compte, plus de 100 morts. Les clichés et le souvenir de cette crise sociale du mois de février 2008 restent vifs dans la conscience collective des Camerounais.
En guise du devoir de mémoire pour la commémoration de ces émeutes, le 2 mars prochain à Bruxelles, la capitale des institutions européennes, le Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine (CEBAPH, Ndlr) organise une journée pour se souvenir des victimes des émeutes de la vie chère il y a cinq ans.
Cette journée dite de réflexions en hommage aux Camerounais assassinés lors des émeutes de février 2008 au Cameroun aura comme activité majeure à 14h la remise d'un mémorandum aux autorités camerounaises du royaume de Belgique, suivie du dépôt d'une gerbe de fleurs à l'entrée de l'ambassade du Cameroun puis, et de 15 à 22 h, une conférence sur le thème unique « Comment conduire le Cameroun vers la démocratie en ce 21ème siècle ? » aura lieu à l’Auberge de la Jeunesse Gîte d’Etape 3, Brel 30, Rue de la Sablonnière 1000 Bruxelles.
Cinq ans après, beaucoup de temps s’est écoulé, mais la douleur et le désarroi des parents des victimes et des personnes affectées, sont encore presque intacts. Les clichés et le souvenir de la crise sociale du mois de février 2008 restent vifs dans la conscience collective des Camerounais.
Pour mémoire, du 25 au 28 février 2008, de jeunes camerounais étaient descendus dans la rue pour protester contre la vie chère et le projet de révision constitutionnelle voulu par le chef de l’Etat, et dire leur ras-le-bol. Il y a eu des affrontements avec les forces de l’ordre. Selon le gouvernement, il y a eu une quarantaine de morts, les organisations de défense de droits de l’Homme ont dénombré plus d’une centaine de morts.
Sans conteste, les émeutes de février 2008 ont laissé paraître, à première vue un mal être manifeste. Celui d’une jeunesse qui peine à assurer ses besoins vitaux (manger, boire, travailler…). La hausse du prix du pétrole et la flambée des prix des produits de base qu’elle a engendrée dans la plupart des pays du monde, mais amplifiée au plan local par une communication médiocre sur la question, a suffi pour mettre le feu à la poudre.
Les jeunes qui ont manifesté en février 2008, étaient porteurs d’un message à l’adresse du régime et d’une bonne partie de la classe administrative aux affaires.
Cinq ans après, aucune enquête n’a permis d’établir les responsabilités et il est un peu difficile pour les familles des victimes de faire le deuil. Il s’agit donc d’un devoir de mémoire pour rappeler le drame qui a secoué une semaine durant, les principales villes du Cameroun en février 2008.
Au programme à Bruxelles, 2 mars 2013
14h-14h 30 : Dépôt d’une gerbe de fleur et d’un Mémorandum à l’Ambassade du Cameroun sis au 231 de l’Avenue Brugmann, 1190 Bruxelles.
15h – 22h : Conférence internationale à l’Auberge de la Jeunesse Gîte d’Etape 3, Brel 30, Rue de la Sablonnière 1000 Bruxelles.
- Mot de bienvenue : Elie Kadji, Président de l’ASBL-CEBAPH
- Discours en guise de contribution inaugurale : Mme Marie Arena (Sénatrice belge)
- Projection des images des victimes des émeutes ou d'un film sur les émeutes
- Témoignages Alexis Deswaef, Président de la Ligue Belge des droits de l’Homme
Intervenants (invités), autour du thème unique : « Comment conduire le Cameroun vers la démocratie en ce 21ème siècle ? »
Pr Pierre Mila Assouté,
Dr Thierry Amougou,
Pr Franklin Nyamsi,
Ernest Pekeuho,
Hubert de Luxembourg
Une invitée surprise attendue, dont l'identité sera dévoilée le 2 mars prochain
La Cellule de communication de l’asbl CEBAPH
Contact : asblcebaph@gmail.com
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